N° 2085______ASSEMBLĂE NATIONALECONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958DOUZIĂME LĂGISLATUREEnregistrĂ© Ă la PrĂ©sidence de l'AssemblĂ©e nationale le 9 fĂ©vrier NOM DE LA COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES, FAMILIALES ET SOCIALES SUR LE PROJET DE LOI n° 2025 d'orientation pour l'avenir de l'Ă©cole PAR M. FRĂDĂRIC REISS, LE DĂBAT NATIONAL SUR L'ĂCOLE A MIS EN LUMIĂRE L'ESSOUFFLEMENT DU SYSTĂME ĂDUCATIF ET LES ATTENTES NOUVELLES 13A. TRENTE ANS DE TRANSFORMATION DE L'ĂCOLE 131. L'accĂšs gĂ©nĂ©ralisĂ© au collĂšge unique 14a Le fruit d'un long cheminement 14b Quelques comparaisons internationales 162. L'objectif de 80 % d'une classe d'Ăąge au niveau du baccalaurĂ©at 173. Le dĂ©veloppement de l'enseignement professionnel et technologique 18a Une perception toujours nĂ©gative malgrĂ© une importante rĂ©novation 18b La dĂ©centralisation a entraĂźnĂ© de fortes disparitĂ©s rĂ©gionales 22B. LA DĂMOCRATISATION DES RĂSULTATS N'A PAS PROGRESSĂ DANS UN SENS AUSSI FAVORABLE 221. Des rĂ©sultats scolaires trĂšs dĂ©pendants de l'origine sociale 232. Des performances gĂ©nĂ©rales moyennes 25C. DES ASPIRATIONS NOUVELLES ET FONDAMENTALES SE FONT JOUR 261. DĂ©finir les missions de l'Ă©cole 272. Faire rĂ©ussir tous les Ă©lĂšves 273. AmĂ©liorer le fonctionnement de l'Ă©cole LE CAP DE LA POLITIQUE ĂDUCATIVE EST FIXĂ DANS LE RAPPORT ANNEXĂ AU PROJET DE LOI 31A. DES ORIENTATIONS QUI RĂPONDENT AUX ĂVOLUTIONS DE LA SOCIĂTĂ 311. AccĂ©lĂ©rer la construction de l'Europe de la connaissance 312. Construire une Ă©cole plus juste 32a L'Ă©galitĂ© devant le fonctionnement de l'Ă©cole est un leurre 32b La rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s passe par l'acquisition d'un socle commun de connaissances indispensables ... 33c ... et par des parcours plus individualisĂ©s 353. Rendre l'Ă©cole plus efficace 37a AmĂ©liorer l'apprentissage des langues 37b PrĂ©parer les jeunes Ă l'emploi 39c DĂ©velopper l'usage des technologies de l'information et des communications 40d Renforcer l'Ă©ducation artistique et culturelle 40e AmĂ©liorer l'enseignement au lycĂ©e 41B. DES OBJECTIFS CHIFFRĂS QUI SERONT ĂVALUĂS 42a Relancer la dynamique scolaire avec dix objectifs chiffrĂ©s 43b Garantir une qualification Ă 100 % des Ă©lĂšves 43c Confirmer l'accĂšs de 80 % d'une classe d'Ăąge au niveau du bac 44d AmĂ©liorer l'accĂšs Ă l'enseignement supĂ©rieur LA QUALITĂ DU SERVICE PUBLIC DE L'ĂDUCATION DOIT ĂTRE AMĂLIORĂE 45A. RESTAURER L'AUTORITĂ DES ENSEIGNANTS 461. Le passage de classe automatique doit ĂȘtre stoppĂ© 462. Le principe de la libertĂ© pĂ©dagogique des enseignants est affirmĂ© dans la loi 483. Des Ă©tablissements plus autonomes et plus ouverts 49B. ASSURER UNE FORMATION DES ENSEIGNANTS PLUS ADAPTĂE ET UNE PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DES RECRUTEMENTS 50C. VĂRIFIER Ă TOUS LES NIVEAUX LA RĂALITĂ DES ACQUIS 521. Le brevet rĂ©novĂ© 522. Les baccalaurĂ©ats modernisĂ©s 53D. CRĂER UN HAUT CONSEIL DE L'ĂDUCATION 54TRAVAUX DE LA COMMISSION AUDITION DU MINISTRE DISCUSSION GĂNĂRALE EXAMEN DES ARTICLES 83Article 1er Modifications du code de l'Ă©ducation 83TITRE IER DISPOSITIONS GĂNĂRALES 83Chapitre Ier Principes gĂ©nĂ©raux de l'Ă©ducation 83Article 2 article L. 111-1 du code de l'Ă©ducation Mission premiĂšre de l'Ă©cole 83Article 3 article L. 111-6 du code de l'Ă©ducation Objectifs gĂ©nĂ©raux Ă atteindre 85AprĂšs l'article 3 88Article 4 article L. 122-1 du code de l'Ă©ducation Objectif de la formation scolaire 90Article 5 ConsĂ©quences sur la codification 92Article 6 article L. 131-1-2 du code de l'Ă©ducation Connaissances et compĂ©tences indispensables 92Article additionnel aprĂšs l'article 6 article L. 121-7 du code de l'Ă©ducation Inclusion de l'enseignement de l'Ă©conomie dans le code de l'Ă©ducation 98Article 7 article L. 131-2 du code de l'Ă©ducation Enseignement Ă distance 98Article 8 Rapport annexĂ© 99Chapitre II L'administration de l'Ă©ducation 107Article 9 articles L. 230-1, L. 230-2 et L. 230-3 du code de l'Ă©ducation CrĂ©ation du Haut conseil de l'Ă©ducation 107Article 10 article L. 311-5 du code de l'Ă©ducation Suppression du Conseil national des programmes 108Chapitre III L'organisation des enseignements scolaires 108Article 11 article L. 311-3-1 du code de l'Ă©ducation Contrat individuel de rĂ©ussite Ă©ducative 108Article 12 article L. 311-7 du code de l'Ă©ducation Redoublement 111Article additionnel aprĂšs l'article 12 article L. 312-10 du code de l'Ă©ducation Enseignement des langues et des cultures rĂ©gionales 113Article 13 article L. 313-1 du code de l'Ă©ducation Orientation et insertion professionnelle 114AprĂšs l'article 13 116Section 1 Enseignement du premier degrĂ© 116Article 14 article L. 321-2 du code de l'Ă©ducation Ăcole maternelle 116Article 15 article L. 321-3 du code de l'Ă©ducation Apprentissage d'une langue Ă©trangĂšre Ă l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire 117Section 2 Enseignement du second degrĂ© 119Article 16 article L. 331-1 du code de l'Ă©ducation DiplĂŽmes 119Article 17 article L. 331-7 du code de l'Ă©ducation Information et orientation des Ă©lĂšves 120Article 18 article L. 332-6 du code de l'Ă©ducation Brevet 121Article additionnel aprĂšs l'article 18 article L. 337-1 du code de l'Ă©ducation Formation professionnelle dans les centres de formation d'apprentis 122Article additionnel aprĂšs l'article 18 article L. 117-17 du code du travail Rupture du contrat d'apprentissage 122Chapitre IV Dispositions relatives aux Ă©coles et aux Ă©tablissements d'enseignement scolaire 122Article 19 articles L. 401-1 et L. 401-2 du code de l'Ă©ducation Ătablissements d'enseignement 122Article 20 article L. 421-4 du code de l'Ă©ducation Conseil d'administration 124Article 21 article L. 421-5 du code de l'Ă©ducation Conseil pĂ©dagogique 125Chapitre V Dispositions relatives Ă la formation des maĂźtres 126Article 22 article L. 625-1 du code de l'Ă©ducation Formation des maĂźtres 126Article 23 articles L. 721-1 et L. 721-3 du code de l'Ă©ducation Statut des IUFM 127Chapitre VI Dispositions relatives au personnel enseignant 128Article 24 article L. 912-1 du code de l'Ă©ducation Missions 128AprĂšs l'article 24 129Article 25 articles L. 912-1-1 et L. 912-1-2 du code de l'Ă©ducation LibertĂ© pĂ©dagogique et formation continue des enseignants 130Chapitre VII Dispositions applicables Ă certains Ă©tablissements d'enseignement 131Section 1 Ătablissements d'enseignement privĂ©s sous contrat 131Article 26 article L. 442-20 du code de l'Ă©ducation Application des nouvelles dispositions aux Ă©tablissements d'enseignement privĂ©s sous contrat 131Section 2 Ătablissements français d'enseignement Ă l'Ă©tranger 131Article 27 article L. 451-1 du code de l'Ă©ducation Ătablissements scolaires français Ă l'Ă©tranger 131TITRE II DISPOSITIONS RELATIVES Ă L'OUTRE-MER 132Chapitre Ier Application dans les Ăźles Wallis et Futuna 134Article 28 Dispositions du projet de loi applicables au territoire des Ăźles Wallis et Futuna 134Article 29 Application aux Ăźles Wallis et Futuna des dispositions du projet de loi relatives au livre Ier du code de l'Ă©ducation 135Article 30 Application aux Ăźles Wallis et Futuna des dispositions du projet de loi relatives au livre II du code de l'Ă©ducation 136Article 31 Application aux Ăźles Wallis et Futuna des dispositions du projet de loi relatives au livre III du code de l'Ă©ducation 137Article 32 Application aux Ăźles Wallis et Futuna des dispositions du projet de loi relatives au livre IV du code de l'Ă©ducation 138Article 33 Application aux Ăźles Wallis et Futuna des dispositions du projet de loi relatives au livre VI du code de l'Ă©ducation 139Article 34 Application aux Ăźles Wallis et Futuna des dispositions du projet de loi relatives au livre VII du code de l'Ă©ducation 139Article 35 Application aux Ăźles Wallis et Futuna des dispositions du projet de loi relatives au livre IX du code de l'Ă©ducation 140Chapitre II Application Ă Mayotte 140Article 36 Dispositions du projet de loi applicables Ă Mayotte 141Article 37 Application Ă Mayotte des dispositions du projet de loi relatives au livre Ier du code de l'Ă©ducation 141Article 38 Application Ă Mayotte des dispositions du projet de loi relatives au livre II du code de l'Ă©ducation 142Article 39 Application Ă Mayotte des dispositions du projet de loi relatives au livre III du code de l'Ă©ducation 142Article 40 Application Ă Mayotte des dispositions du projet de loi relatives au livre IV du code de l'Ă©ducation 142Article 41 Application Ă Mayotte des dispositions du projet de loi relatives au livre VI du code de l'Ă©ducation 143Article 42 Application Ă Mayotte des dispositions du projet de loi relatives au livre VII du code de l'Ă©ducation 143Article 43 Application Ă Mayotte des dispositions du projet de loi relatives au livre IX du code de l'Ă©ducation 143Chapitre III Application en PolynĂ©sie française 143Article 44 Dispositions du projet de loi applicables en PolynĂ©sie française 144Article 45 Application en PolynĂ©sie française des dispositions du projet de loi relatives au livre Ier du code de l'Ă©ducation 144Article 46 Application en PolynĂ©sie française des dispositions du projet de loi relatives au livre II du code de l'Ă©ducation 145Article 47 Application en PolynĂ©sie française des dispositions du projet de loi relatives au livre III du code de l'Ă©ducation 145Article 48 Application en PolynĂ©sie française des dispositions du projet de loi relatives au livre VI du code de l'Ă©ducation 146Article 49 Application en PolynĂ©sie française des dispositions du projet de loi relatives au livre VII du code de l'Ă©ducation 146Article 50 Application en PolynĂ©sie française des dispositions du projet de loi relatives au livre IX du code de l'Ă©ducation 146Chapitre IV Application en Nouvelle-CalĂ©donie 146Article 51 Dispositions du projet de loi applicables en Nouvelle-CalĂ©donie 147Article 52 Application en Nouvelle-CalĂ©donie des dispositions du projet de loi relatives au livre Ier du code de l'Ă©ducation 148Article 53 Application en Nouvelle-CalĂ©donie des dispositions du projet de loi relatives au livre II du code de l'Ă©ducation 148Article 54 Application en Nouvelle-CalĂ©donie des dispositions du projet de loi relatives au livre III du code de l'Ă©ducation 149Article 55 Application en Nouvelle-CalĂ©donie des dispositions du projet de loi relatives au livre IV du code de l'Ă©ducation 149Article 56 Application en Nouvelle-CalĂ©donie des dispositions du projet de loi relatives au livre VI du code de l'Ă©ducation 149Article 57 Application en Nouvelle-CalĂ©donie des dispositions du projet de loi relatives au livre VII du code de l'Ă©ducation 150Article 58 Application en Nouvelle-CalĂ©donie des dispositions du projet de loi relatives au livre IX du code de l'Ă©ducation 150TITRE III DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES 150Article 59 DĂ©lai d'intĂ©gration des IUFM dans les universitĂ©s 150Article 60 Transfert des biens, des droits et des obligations des IUFM 151Article 61 articles L. 721-1 et L 721-3 du code de l'Ă©ducation DĂ©lais d'abrogation 151Article 62 Abrogation 151TABLEAU COMPARATIF 153AMENDEMENTS NON ADOPTĂS PAR LA COMMISSION 209LISTE DES PERSONNES AUDITIONNĂES 215INTRODUCTIONL'efficacitĂ© du systĂšme scolaire, sa capacitĂ© d'intĂ©gration, son organisation, le contenu et l'Ă©valuation des enseignements, la formation et les pratiques pĂ©dagogiques des enseignants sont au cĆur du dĂ©bat public et des prĂ©occupations nationales et internationales. Plus la sociĂ©tĂ© devient hĂ©tĂ©rogĂšne plus elle a besoin de facteurs de cohĂ©sion et de lieux d'intĂ©gration. L'Ă©cole est le premier d'entre eux Ă condition de porter une attention particuliĂšre aux Ă©lĂšves en difficultĂ© ». ReconnaĂźtre les diffĂ©rences et les inĂ©galitĂ©s de toute nature entre les Ă©lĂšves et en tenir compte dans la transmission des savoirs et des compĂ©tences devrait Ă©viter d'enfermer dĂ©finitivement les plus lents, les moins concentrĂ©s et les plus Ă©loignĂ©s de la culture scolaire, dans l'Ă©chec scolaire et probablement rapport au savoir et Ă l'information s'est profondĂ©ment modifiĂ© avec l'irruption des nouvelles technologies de la communication dans un nombre croissant de foyers et avec l'omnipotence des mĂ©dias tĂ©lĂ© et audiovisuels et le puissant impact de l'image. Il en rĂ©sulte un recul de la place de l'Ă©cole dans la construction des individus et une perte d'adhĂ©sion Ă la culture scolaire. La construction de l'Union europĂ©enne porteuse d'un modĂšle social et culturel spĂ©cifique, la compĂ©tition internationale et la globalisation de tous les aspects de la vie Ă©conomique obligent Ă penser l'Ă©cole hors du strict cadre national, ne serait-ce que pour comparer ses pratiques et ses rĂ©sultats Ă ceux des autres nations. N'oublions pas la stratĂ©gie de Lisbonne » qui fixe Ă l'Union EuropĂ©enne de devenir l'Ă©conomie de la connaissance la plus compĂ©titive et la plus dynamique du monde. La nĂ©cessaire adaptation de notre systĂšme Ă©ducatif aux bouleversements qui traversent la sociĂ©tĂ© et Ă la transformation du public scolaire a Ă©tĂ© unanimement proclamĂ©e par les participants au grand dĂ©bat national sur l'Ă©cole qui s'est dĂ©roulĂ© de septembre 2003 Ă mars 2004. La Commission du dĂ©bat national sur l'avenir de l'Ă©cole, prĂ©sidĂ©e par Claude ThĂ©lot a formulĂ©, dans un rapport remis au Premier ministre le 12 octobre 2004, de nombreuses propositions pour rĂ©former le systĂšme Ă partir des rĂ©sultats du dĂ©bat. Puis, M. François Fillon, ministre de l'Ă©ducation nationale, aprĂšs avoir annoncĂ© ses principales orientations sous forme de14 propositions, a engagĂ© une vaste concertation avec les partenaires sociaux de l'Ă©ducation nationale sur le futur projet de loi d'orientation. Il manque Ă cette Ă©laboration patiente et rigoureuse du nouveau projet Ă©ducatif une Ă©valuation prĂ©cise de ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© avec succĂšs par les textes antĂ©rieurs, ce qui a Ă©tĂ© tentĂ© avec des rĂ©sultats peu satisfaisants et ce qui n'a jamais Ă©tĂ© appliquĂ©. Une telle analyse de l'existant en matiĂšre d'Ă©ducation, notamment l'analyse de l'Ă©chec de la politique des cycles prĂ©conisĂ©e dans la loi du 10 juillet 1989, aurait incontestablement enrichi l'actuel projet de loi d'orientation et le dĂ©bat Ă venir en mettant l'accent sur la faisabilitĂ© des dispositions proposĂ©es. Dans le mĂȘme esprit, pour faciliter l'efficacitĂ© de la rĂ©forme, une fiche financiĂšre prĂ©cisant si des moyens nouveaux seront nĂ©cessaires pour mettre en Ćuvre la rĂ©forme serait la PrĂ©sident de la RĂ©publique a appelĂ© de ses vĆux une nouvelle loi sur l'Ă©cole. Il est temps maintenant de traduire en termes lĂ©gislatifs cet immense besoin de rĂ©forme. Il appartient au Parlement de faire les choix qui vont le mieux rĂ©pondre aux attentes du pays et Ă la nĂ©cessitĂ©, en regard de l'effort financier considĂ©rable consenti pour l'enseignement primaire et secondaire, de rendre l'Ă©cole plus juste et plus cette perspective, le rapporteur a procĂ©dĂ© Ă l'audition de plus de soixante-dix personnes reprĂ©sentant des acteurs et partenaires du monde Ă©ducatif et les diffĂ©rents intĂ©rĂȘts en projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'Ă©cole fixe les objectifs et le cap Ă suivre pour les annĂ©es Ă venir. Outre les dispositions lĂ©gislatives qui vont entraĂźner des modifications importantes du code de l'Ă©ducation, le projet prĂ©sente dans un rapport annexĂ© des mesures qui, si elles ne relĂšvent pas directement du domaine de la loi, permettent au gouvernement de s'exprimer sur leur mise en Ćuvre afin de donner toute sa cohĂ©rence au projet. On trouve notamment dans le rapport annexĂ©, des objectifs quantitatifs qui permettront de mesurer les performances du systĂšme Ă©ducatif dans l'avenir. L'article 3, plutĂŽt d'ordre rĂ©glementaire, devrait se trouver dans le rapport annexĂ© qui lui aussi fixe des objectifs chiffrĂ©s. Cette technique du rapport annexĂ© tend Ă se dĂ©velopper et avait dĂ©jĂ fait l'objet d'observations critiques de la part du PrĂ©sident de la commission des affaires culturelles en sa qualitĂ© de rapporteur du projet de loi relatif Ă la politique de santĂ© publique. Le rapporteur prend acte de ces observations formulĂ©es, notamment, en ces termes1 Si cette technique prĂ©sente l'avantage de dĂ©crire le cadre gĂ©nĂ©ral de l'action gouvernementale, elle comporte l'inconvĂ©nient de mĂȘler des dispositions de nature trĂšs diverse en l'espĂšce, des chiffres, des indicateurs et des considĂ©rations d'ordre mĂ©thodologique et didactique. De plus, ces dispositions ont une portĂ©e normative rĂ©duite... ». Certains articles comme les articles 22 et 23 donnant aux instituts universitaires de formation des maĂźtres IUFM le statut d'Ă©coles rattachĂ©es aux universitĂ©s sont clairement du domaine de la n'est pas inutile de rappeler que l'article 34 de la Constitution Ă©dicte qu'en matiĂšre d'enseignement, le champ de compĂ©tence de la loi consiste Ă en dĂ©terminer les principes fondamentaux. Par contre, il serait trĂšs regrettable que le Parlement ne puisse dĂ©battre d'une loi d'orientation sur l'Ă©cole et s'exprimer sur les changements proposĂ©s pour s'adapter aux grandes mutations que sont par exemple les technologies galopantes de l'information et de la communication, la mondialisation ou l'Ă©largissement de l'Union projet de loi se positionne dans la continuitĂ© des grandes lois qui ont marquĂ© des tournants importants dans l'Ă©volution du systĂšme scolaire, notamment, la loi du 11 juillet 1975 et celle du 10 juillet 1989. On notera que cette derniĂšre loi d'orientation formulait dĂ©jĂ un grand nombre d'objectifs pour la politique Ă©ducative, Ă la fois dans le corps de la loi et dans un rapport annexĂ© sur lequel le Parlement s'Ă©tait prononcĂ© par un vote. Le projet de loi a pour ambition de rĂ©concilier les français avec leur Ă©cole. Avec l'acquisition d'un socle de connaissances et de compĂ©tences fondamentales par chacun, avec de l'aide personnalisĂ©e pour les Ă©lĂšves en difficultĂ©, avec le dĂ©veloppement des dispositifs relais pour les cas en rupture avec le systĂšme scolaire, avec le dĂ©veloppement de l'apprentissage prĂ©coce des langues vivantes et encore avec une meilleure harmonie au sein de la communautĂ© Ă©ducative oĂč chacun devra jouer pleinement son rĂŽle, les pratiques quotidiennes devraient progressivement changer dans le but de faire rĂ©ussir tous les titre Ier du projet de loi, porte sur les principes gĂ©nĂ©raux de l'Ă©ducation, les nouveaux outils de l'enseignement scolaire, le fonctionnement des Ă©tablissements et la formation des maĂźtres. Le titre II regroupe les dispositions spĂ©cifiques Ă l'outre-mer et le titre III concerne des dispositions transitoires relatives au changement de statut des instituts de formation des maĂźtres IUFM. LE DĂBAT NATIONAL SUR L'ĂCOLE A MIS EN LUMIĂRE L'ESSOUFFLEMENT DU SYSTĂME ĂDUCATIF ET LES ATTENTES NOUVELLESCommentant, pour le journal Le Monde, le mouvement social qui a Ă©clatĂ© dans l'Ă©ducation nationale en mai 2003, le sociologue François Dubet relevait que les enseignants expriment une lassitude, un Ă©puisement. L'Ă©cole est dans une situation de malaise endĂ©mique... C'est l'expression d'une crise d'identitĂ© professionnelle ». Il ajoutait que les enseignants sont dans un cycle rĂ©pĂ©titif d'opposition qui a commencĂ© en 1989 contre le ministre de d'Ă©ducation nationale, Lionel Jospin, qui voulait mettre l'Ă©lĂšve au centre du systĂšme Ă©ducatif. Il Ă©voquait l'urgente nĂ©cessitĂ© d'un dĂ©bat sur la place de l'Ă©cole et les finalitĂ©s de l' fait depuis trente ans les rĂ©flexions et les commissions sur l'Ă©cole suivies ou non de rĂ©forme ont Ă©tĂ© TRENTE ANS DE TRANSFORMATION DE L'ĂCOLEEn trente ans le systĂšme Ă©ducatif français a fait face Ă la massification et Ă la transformation spectaculaire de son public, conjuguĂ©es Ă l'allongement de la durĂ©e de la scolaritĂ© cette durĂ©e a doublĂ© depuis la LibĂ©ration.L'essor de la scolarisation en maternelle, la gĂ©nĂ©ralisation de l'accĂšs Ă l'enseignement du second degrĂ© Ă partir des annĂ©es 1970 et l'afflux massif des collĂ©giens Ă la fin des annĂ©es 1980 dans les filiĂšres d'accĂšs aux diffĂ©rents baccalaurĂ©ats ont totalement transformĂ© les problĂ©matiques cours de ces annĂ©es l'Ă©cole n'a cessĂ© de changer. Les programmes sont pris dans un flux continu d'amĂ©nagements, les modalitĂ©s d'examen sont revues rĂ©guliĂšrement, le nombre de diplĂŽmes créés a explosĂ© avec aujourd'hui une dizaine de formules du baccalaurĂ©at. Quant aux directives et aux instructions pĂ©dagogiques, elles irriguent en permanence le systĂšme au point parfois de donner l'impression d'un tourbillon devenu effets conjuguĂ©s de la dĂ©centralisation et de la dĂ©concentration ont mis en lumiĂšre la nĂ©cessitĂ© d'une gestion de plus grande le contexte international a Ă©videmment changĂ© avec l'irruption de la compĂ©titivitĂ© internationale dans tous les domaines de la vie Ă©conomique et publique et la construction d'un espace Ă©ducatif europĂ©en encore inachevĂ©. La compĂ©tition globale avec les autres pays dĂ©veloppĂ©s conduit Ă accroĂźtre sans cesse les performances du systĂšme Ă©ducatif et le nombre de diplĂŽmĂ©s qu'il L'accĂšs gĂ©nĂ©ralisĂ© au collĂšge uniquea Le fruit d'un long cheminementLes annĂ©es 1960 ont Ă©tĂ© marquĂ©es par des rĂ©formes majeures de l'institution scolaire la prolongation de la scolaritĂ© obligatoire jusqu'Ă 16 ans, la mise en place des collĂšges d'enseignement secondaire CES, la rĂ©forme de l'enseignement technique et la crĂ©ation du baccalaurĂ©at du mĂȘme nom. Tout comme les rĂ©formes de la fin du XIXe siĂšcle ont permis la scolarisation primaire de masse, les rĂ©formes des annĂ©es soixante, concomitantes d'une premiĂšre explosion des effectifs d'Ă©lĂšves, ont accĂ©lĂ©rĂ© l'avĂšnement d'un enseignement scolaire ouvert Ă loi du 11 juillet 1975 dite loi Haby, fait apparaĂźtre le concept de parcours scolaire commun qui sera consacrĂ© par le collĂšge unique. La rĂ©forme a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e par la fusion des trois filiĂšres Ă©tanches qui composaient les CES, la filiĂšre des anciens lycĂ©es de la sixiĂšme Ă la troisiĂšme, celle des anciens collĂšges d'enseignement gĂ©nĂ©raux CEG et celle des anciennes classes primaires, l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire se repliant sur la tranche d'Ăąge des six-onze ans. La rĂ©forme a Ă©galement entraĂźnĂ© la suppression des classes prĂ©-professionnelles de niveau CPPN et des classes prĂ©paratoires Ă l'apprentissage CPA qui prĂ©paraient l'entrĂ©e en collĂšge d'enseignement technique CET ou en centre de formation des apprentis CFA. Toutefois en dĂ©pit des mesures rĂ©glementaires qui tendaient Ă les supprimer, ces classes accueillaient encore, au moment de la crĂ©ation des classes technologiques en 1987, 117 000 Ă©lĂšves. A la fin des annĂ©es 1970, un quart environ des Ă©lĂšves entraient, Ă la fin de la cinquiĂšme, en CPPN ou en CPA. La classe de cinquiĂšme est donc demeurĂ©e longtemps un important palier d'orientation pour les Ă©lĂšves qui quittaient le collĂšge pour aller prĂ©parer en lycĂ©e professionnel ou par la voie de l'apprentissage un CAP. Peu Ă peu, sous l'effet conjoint de la demande sociale en faveur d'Ă©tudes plus longues et de la demande Ă©conomique, en faveur d'une amĂ©lioration des qualifications, le temps de scolaritĂ© s'est allongĂ© et le palier d'orientation en fin de cinquiĂšme s'est estompĂ© dans les faits. Ce palier d'orientation sera officiellement supprimĂ© par une circulaire de 1991. Les classes de quatriĂšme et troisiĂšme technologiques qui avaient Ă©tĂ© créées pour diversifier les modalitĂ©s d'enseignement et apporter un soutien aux Ă©lĂšves en difficultĂ©, ont Ă©galement Ă©tĂ© supprimĂ©es en 1998 faute d'avoir atteint leur objectif seuls 5 % de leurs Ă©lĂšves, trĂšs majoritairement issus de familles dĂ©favorisĂ©es, parvenaient en seconde. Depuis le milieu des annĂ©es 1990, la quasi-totalitĂ© des jeunes d'une gĂ©nĂ©ration 97 % atteint la classe de troisiĂšme qu'elle soit gĂ©nĂ©rale 85 % des collĂ©giens, d'insertion, technologique, prĂ©paratoire Ă la voie professionnelle » ou relevant de l'enseignement gĂ©nĂ©ral et professionnel adaptĂ© SEGPA. Le diplĂŽme national du brevet des collĂšges qui sanctionne la formation acquise en fin de collĂšge a remplacĂ© le brevet d'Ă©tudes du premier cycle du second degrĂ© BEPC créé en 1947. Au fil des dĂ©cennies, il s'est donc agi de constituer une Ă©cole commune accueillant la totalitĂ© d'une classe d'Ăąge jusqu'Ă la fin de la scolaritĂ© obligatoire et cette idĂ©e force est devenue une rĂ©alitĂ© essentielle du systĂšme Ă©ducatif malgrĂ© toutes les difficultĂ©s Ă la faire vivre. En effet avec la scolarisation de toute une classe d'Ăąge dans la mĂȘme structure, avec la mĂȘme pĂ©dagogie et les mĂȘmes modes d'enseignement, le collĂšge est confrontĂ© au problĂšme de la gestion de l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des Ă©lĂšves qui augmente d'annĂ©e en annĂ©e. Puisque le collĂšge est ouvert Ă tous, ce qui constitue la base de la dĂ©mocratisation du systĂšme Ă©ducatif, il ne doit pas ĂȘtre pensĂ© uniquement pour ceux qui rejoindront les filiĂšres gĂ©nĂ©rales du lycĂ©e, faute de quoi ceux qui ne peuvent assimiler les programmes qui y conduisent auront le sentiment que le collĂšge les exclut plus qu'il ne les rĂ©forme Haby n'a cependant pas rĂ©ussi Ă crĂ©er un vĂ©ritable parcours unique. Le jeu des options, notamment du grec et du latin et le choix des langues vivantes, ont trĂšs vite jouĂ©, Ă l'entrĂ©e en quatriĂšme, un rĂŽle de filtre. Par ailleurs l'accĂšs gĂ©nĂ©ralisĂ© en classe de troisiĂšme n'avait pas vocation Ă gommer la diversitĂ© des Ă©lĂšves Ă laquelle une certaine diversitĂ© de l'offre de formation doit rĂ©pondre. C'est ce que s'est efforcĂ© de faire le dĂ©cret n° 96-465 du 29 mai 1996 qui organise le fonctionnement actuel du collĂšge lequel doit offrir des rĂ©ponses appropriĂ©es Ă la diversitĂ© des Ă©lĂšves » tout en proscrivant l'organisation scolaire en filiĂšres. Le dĂ©cret prĂ©cise que ces rĂ©ponses peuvent prendre la forme d'actions diversifiĂ©es relevant de l'autonomie des Ă©tablissements et des Ă©quipes pĂ©dagogiques dans le respect du cadre national arrĂȘtĂ© par le ministre. ParallĂšlement, depuis la rentrĂ©e 2001, le ministĂšre de l'Ă©ducation nationale expĂ©rimente, pour un nombre rĂ©duit d'Ă©lĂšves, les classes de troisiĂšme Ă projet professionnel implantĂ©es en lycĂ©es d'enseignement professionnel. A la fin de cette troisiĂšme, les Ă©lĂšves s'orientent gĂ©nĂ©ralement vers la prĂ©paration d'un CAP ou d'un BEP. La classe de troisiĂšme d'insertion est Ă©galement un dispositif spĂ©cifique mis en place par certains Ă©tablissements dans le cadre du dĂ©cret de 1996, qui a pour objectif de permettre aux Ă©lĂšves en difficultĂ© scolaire, mais qui ne peuvent y ĂȘtre affectĂ©s contre leur grĂ©, de consolider leurs connaissances et d'Ă©laborer un projet de formation au terme du collĂšge. Cet enseignement spĂ©cifique comprend des stages en entreprise reprĂ©sentant jusqu'Ă la moitiĂ© des heures de 1963 avec la crĂ©ation des CES, la population scolaire a explosĂ© dans le second degrĂ© oĂč le taux d'accĂšs en sixiĂšme double en dix ans, passant de 50 % Ă 95 %.Le taux moyen de scolarisation des Ă©lĂšves de onze Ă dix-sept ans est passĂ© de 61,9 % Ă 75,9 % entre 1960 et 1970 soit 14 points d'augmentation et il a de nouveau progressĂ© de 12 points entre 1980 et 1990. A la fin des annĂ©es 1990, on assiste Ă la scolarisation quasi complĂšte des gĂ©nĂ©rations de jeunes gens ĂągĂ©s de dix-sept ans et, en cela, la France a rejoint les autres pays industrialisĂ©s qui la devançaient jusqu' des capacitĂ©s d'accueil se fait assez lentement et le chiffre de 5 000 collĂšges n'est atteint qu'en 2000. Cela n'a toutefois pas freinĂ© l'allongement de la durĂ©e scolaire dans la mesure oĂč au cours des annĂ©es 1960-1970, le nombre d'enfants ĂągĂ©s de onze ans est restĂ© Ă peu prĂšs stable, voire en lĂ©gĂšre rĂ©gression 859 000 en 1965, 828 000 en 1970, 836 000 en 1980. b Quelques comparaisons internationalesEn Europe, alors que la fonction de l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire est clairement une fonction d'intĂ©gration, la fonction du collĂšge est moins harmonisĂ©e et correspond Ă trois modĂšles d'organisation _ Le modĂšle Ă structure unique avec enseignement commun sans transition entre le primaire et le secondaire. Le redoublement y est proscrit ou pas utilisĂ© pays nordiques et Portugal. _ Le modĂšle qui propose Ă©galement une formation gĂ©nĂ©rale commune jusqu'Ă la fin de la scolaritĂ© obligatoire mais avec une coupure marquĂ©e entre le primaire et le collĂšge pays latins et mĂ©diterranĂ©ens mais aussi l'Angleterre. Le redoublement y est possible sauf en Angleterre. _ Le modĂšle qui oriente les Ă©lĂšves dĂšs la fin du primaire vers des types d'enseignements diffĂ©renciĂ©s. Les filiĂšres se distinguent par le niveau exigĂ© des Ă©lĂšves Allemagne, Autriche ou en sĂ©parant clairement filiĂšres gĂ©nĂ©rales et professionnelles Belgique, Luxembourg, Pays Bas. L'accĂšs aux filiĂšres les plus cotĂ©es passe souvent par un examen d' modĂšles d'organisation ont Ă©videmment des consĂ©quences sur la gestion de l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des Ă©lĂšves. La rĂ©glementation sur le redoublement a des effets sur l'homogĂ©nĂ©itĂ© de l'Ăąge au sein des classes. L'existence de filiĂšres ou de classes de niveau rĂ©duit mĂ©caniquement la diversitĂ© interne des classes de mĂȘme que le retrait des classes ordinaires des enfants ayant des besoins Ă©ducatifs particuliers. A fortiori la mixitĂ© filles/garçons et le choix ou non de l'Ă©tablissement par les parents, agissent sur la plus ou moins grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des classes. Trois groupes de pays apparaissent en fonction de l'ensemble de ces critĂšres les pays du centre de l'Europe Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Autriche qui recherchent l'homogĂ©nĂ©itĂ© des classes par les filiĂšres et les classes non mixtes ; les pays du nord de l'Europe qui Ă l'opposĂ© ont adoptĂ© des principes de gestion individuelle des diffĂ©rences et maintiennent l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des classes ; les pays de l'ouest et du sud oĂč le collĂšge constitue un tronc commun mais oĂč l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des classes est plus diffĂ©rentes approches du rĂŽle du collĂšge peuvent ĂȘtre utilement rapprochĂ©es des rĂ©sultats des enquĂȘtes internationales Pisa Programme international pour le suivi des acquis des Ă©lĂšves rĂ©alisĂ©es tous les trois ans, au sein des pays de l'OCDE. Ce programme de l'OCDE mesure et compare les compĂ©tences des Ă©lĂšves de 15 ans dans trois domaines comprĂ©hension de l'Ă©crit, culture mathĂ©matique ou culture scientifique. En 2003 c'est la culture mathĂ©matique qui Ă©tait au centre de l'Ă©valuation. Les rĂ©sultats de ces enquĂȘtes montrent que les pays d'Europe du nord se caractĂ©risent par de trĂšs bonnes performances en lecture tant pour les Ă©lĂšves les moins compĂ©tents que pour les meilleurs. Dans les pays qui pratiquent une stratĂ©gie de diffĂ©renciation prĂ©coce, les Ă©carts entre faibles et forts sont plus grands. Le recul de l'Ă©cole allemande et la suprĂ©matie de l'Ă©cole finlandaise ressortent particuliĂšrement de ces enquĂȘtes. Il semble bien que l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© profite aux plus faibles sans altĂ©rer le niveau des L'objectif de 80 % d'une classe d'Ăąge au niveau du baccalaurĂ©atLa croissance de l'accĂšs au bac est Ă©galement particuliĂšrement soutenue depuis 1960. Elle provient de la conjonction de plusieurs dĂ©cisions de politique Ă©ducative et tout particuliĂšrement de la crĂ©ation des bacs technologiques dĂ©livrĂ©s Ă partir de 1969 et des bacs professionnels créés en 1960 et 1975, le nombre de bacheliers augmente de façon soutenue, passant de 61 500 Ă 206 000 et le taux de bacheliers par rapport Ă l'ensemble de la population double sur la pĂ©riode, passant de 11,3 % Ă 24,4 % d'une classe d' dix annĂ©es suivantes sont marquĂ©es par un tassement sensible du nombre et du taux de bacheliers. Le nombre de titulaires du bac gĂ©nĂ©ral est en effet totalement stable, correspondant Ă un jeune sur cinq, seuls le nombre de bacheliers technologiques connaĂźt alors une progression. De 1985 Ă 1995 une pĂ©riode de bond en avant est accomplie. Elle commence avec la loi programme sur les enseignements technologiques et professionnels de 1985. Celle-ci institue les bacs professionnels et se trouve confortĂ©e par la loi d'orientation du 10 juillet 1989 qui fixe l'objectif de 80 % d'une gĂ©nĂ©ration au niveau du baccalaurĂ©at en l'an 2000. La croissance du nombre de bacheliers va ĂȘtre extrĂȘmement rapide, passant de 30,2 % en 1985 Ă 62,9 % en 1995. Cette expansion a Ă©tĂ© accompagnĂ©e par des investissements scolaires soutenus le nombre de lycĂ©es d'enseignement gĂ©nĂ©ral et technologique croĂźt de 25 % sur la pĂ©riode. Une baisse sensible de la pression dĂ©mographique l'effectif d'Ă©lĂšves accueillis baisse d'environ de 70 000 sur dix ans ainsi qu'une diversification de l'offre scolaire qui permet l'augmentation des baccalaurĂ©ats technologiques et professionnels, ont Ă©galement facilitĂ© la transformation de la population annĂ©es postĂ©rieures Ă 1995 sont marquĂ©es par un coup d'arrĂȘt Ă la croissance historique de la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente, le nombre et le taux de bacheliers dĂ©croissent ou stagnent sur les quatre derniĂšres annĂ©es du XXe siĂšcle. Ce phĂ©nomĂšne n'est pas facile Ă interprĂ©ter car si le diplĂŽme continue Ă protĂ©ger contre le chĂŽmage 13,4 % de chĂŽmeurs parmi les bacs + 3 et 50,2 % parmi les sans diplĂŽmes en 1998, en mĂȘme temps il se dĂ©valorise en raison de la dĂ©gradation de la situation des diplĂŽmĂ©s dont l'insertion professionnelle stagne. La contrainte des Ă©tudes est plus difficile Ă accepter si les efforts consentis sont de moins en moins rĂ©compensĂ©s. L'objectif de la loi d'orientation du 10 juillet 1989 de conduire d'ici Ă dix ans l'ensemble d'une classe d'Ăąge au minimum au niveau du certificat d'aptitude professionnelle CAP ou du brevet d'Ă©tudes professionnelles BEP et 80 % au niveau du baccalaurĂ©at » n'a cependant pas Ă©tĂ© atteint. Si 150 000 Ă©lĂšves sortaient sans qualification du systĂšme en 1989, ils sont aujourd'hui entre 150 000 et 60 000 suivant que l'on considĂšre que le niveau CAP » CAP commencĂ© mais non obtenu Ă©quivaut ou pas Ă une sortie sans qualification. Quant au baccalaurĂ©at, 65 % d'une gĂ©nĂ©ration l'obtient et ce pourcentage reste stable depuis 1995. MalgrĂ© les nouvelles impulsions apportĂ©es en 1998 avec la rĂ©forme des programmes, le soutien individualisĂ© et les nouvelles activitĂ©s pĂ©dagogiques, le systĂšme Ă©ducatif marque incontestablement un arrĂȘt dans sa dynamique de scolarisation. L'Ă©ducation nationale stagne depuis dix ans Ă un palier qu'elle semble ne pas pouvoir dĂ©passer tant en ce qui concerne le nombre de bacheliers que le nombre de diplĂŽmĂ©s de l'enseignement supĂ©rieur. Et n'oublions pas que si le diplĂŽme est important voire indispensable, ce qui importe est l'intĂ©gration dans la vie Le dĂ©veloppement de l'enseignement professionnel et technologiquea Une perception toujours nĂ©gative malgrĂ© une importante rĂ©novation Depuis 1992, Ă cĂŽtĂ© de la voie gĂ©nĂ©rale, deux voies s'offrent aux Ă©lĂšves en fin de troisiĂšme, la voie technologique et la voie professionnelle. La premiĂšre donne accĂšs Ă de nouvelles matiĂšres liĂ©es Ă un domaine technique ou artistique en dispensant de certains enseignements gĂ©nĂ©raux. Elle mĂšne Ă cinq baccalaurĂ©ats sciences et technologies industrielles STI, sciences et technologies tertiaires STT, sciences mĂ©dico-sociales SMS sciences et techniques de laboratoires STL techniques de la musique et de la danse TMD. La voie professionnelle mĂšne Ă plus de deux cents CAP, quarante BEP et soixante baccalaurĂ©ats professionnels. Les deux premiers diplĂŽmes sont prĂ©parĂ©s en deux ans, soit en lycĂ©e professionnel soit par l'apprentissage dans les centres de formation d'apprentis. L'accĂšs au bac professionnel se fait aprĂšs l'obtention d'un BEP et plus rarement d'un CAP. Le baccalaurĂ©at professionnel est un diplĂŽme original puisqu'il comporte des pĂ©riodes obligatoires de formation en entreprise et que les compĂ©tences acquises pendant ces pĂ©riodes sont prises en compte dans l'examen final. Ce diplĂŽme est Ă finalitĂ© professionnelle mĂȘme si aujourd'hui une minoritĂ© environ 17 % poursuit des Ă©tudes surtout en BTS brevet de technicien supĂ©rieur.Le lycĂ©e professionnel a connu trois Ă©volutions majeures depuis vingt suppression du palier d'orientation en fin de cinquiĂšme devenue effective Ă la rentrĂ©e 1984/1985 a fait disparaĂźtre la prĂ©paration au CAP en trois ans aprĂšs la cinquiĂšme et gĂ©nĂ©ralisĂ© le recrutement en vue de la prĂ©paration du CAP et surtout du BEP aprĂšs le collĂšge. Les prĂ©parations Ă ce dernier diplĂŽme correspondent de plus en plus Ă des champs professionnels relativement larges, dĂ©passant la notion stricte de mĂ©tier de façon Ă Ă©viter les spĂ©cialisations trop restrictives. Mais surtout c'est la crĂ©ation du baccalaurĂ©at professionnel Ă partir de la rentrĂ©e scolaire 1985/1986 qui a fait exploser les effectifs des lycĂ©es professionnels et offert de nouvelles perspectives aux titulaires du BEP. En 2001-2002, 87 000 jeunes Ă©taient en premiĂšre annĂ©e de baccalaurĂ©at professionnel sous statut scolaire. Cette Ă©volution rĂ©pond parfaitement aux besoins de l'Ă©conomie qui requiert un niveau de qualification et de culture gĂ©nĂ©rale en progression pour les jeunes qui optent pour des formations courtes. Elle rĂ©pond Ă©galement Ă la nĂ©cessitĂ© de prĂ©parer les jeunes qui ne font pas d'Ă©tudes supĂ©rieures, Ă une formation tout au long de la vie qui devrait accompagner les nombreuses Ă©volutions et fluctuations de leur vie professionnelle Ă autant l'enseignement professionnel est restĂ© le parent pauvre et mal considĂ©rĂ© de l'Ă©ducation nationale et l'orientation vers cette voie est restĂ©e obstinĂ©ment nĂ©gative. Il est indispensable de valoriser l'habiletĂ© manuelle des collĂ©giens qui s'orienteront alors beaucoup plus naturellement vers les filiĂšres professionnelles ou technologiques. PrĂ©parer un bac professionnel en trois ans peut motiver certains bons Ă©lĂšves Ă choisir la voie professionnelle ce qui contribuerait Ă renforcer son attractivitĂ©. L'orientation en fin de troisiĂšme se fait en effet en fonction d'aptitudes supposĂ©es puisqu'il n'y a pas de sensibilisation professionnelle ou technique au collĂšge qui permettrait de dĂ©duire que l'Ă©lĂšve pourrait rĂ©ussir dans cette voie. Les savoirs techniques et professionnels devraient ĂȘtre abordĂ©s comme Ă©tant porteurs de culture au mĂȘme titre que les enseignements gĂ©nĂ©raux si l'on veut que cette voie ne soit plus regardĂ©e par les Ă©lĂšves et par les enseignants comme une voie de relĂ©gation. Un exemple encourageant, bien que paradoxal, de ce type d'Ă©volution des mentalitĂ©s peut ĂȘtre trouvĂ© avec l'Ă©volution des Instituts universitaires de technologie IUT et mĂȘme avec les Sections de techniciens spĂ©cialisĂ©s STS. Ces Ă©tablissements Ă©taient destinĂ©s Ă accueillir, pour des Ă©tudes courtes professionnalisantes des bacheliers technologiques et professionnels. Or ils ont Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©s de cette finalitĂ© par les bacheliers gĂ©nĂ©raux et principalement les titulaires du bac S dĂ©sireux d'intĂ©grer une filiĂšre sĂ©lective rĂ©putĂ©e plus performante que l'universitĂ©. Les effectifs de l'enseignement professionnel Ă statut scolaire ont fortement crĂ» de 1960 Ă 1980 passant de 400 000 jeunes Ă environ 800 000 pendant la pĂ©riode. Cette Ă©volution a Ă©tĂ© rapide mais plus lente que celle constatĂ©e dans l'enseignement gĂ©nĂ©ral dont les effectifs ont quadruplĂ© entre 1960 et 1990 de 400 000 Ă 1,6 million d'Ă©lĂšves. Les effectifs ont ensuite suivi les fluctuations dĂ©mographiques avec une tendance Ă la baisse jusqu'en 1992, une reprise jusqu'en 1998 puis de nouveau une baisse. Aujourd'hui les effectifs se retrouvent Ă un niveau proche du celui de 1970 avec environ 700 000 Ă©lĂšves. AprĂšs la classe de troisiĂšme, 58 % des Ă©lĂšves s'orientent vers le secondaire gĂ©nĂ©ral et technologique et 41 % commencent un cycle de formation professionnelle. Parmi les premiers une trĂšs grande majoritĂ© va atteindre la classe terminale, seulement 6 % d'entre eux rejoignant l'enseignement professionnel aprĂšs la seconde. Cette proportion est stable depuis 1996 et les abandons au cours du second cycle de l'enseignement secondaire gĂ©nĂ©ral et technologique sont trĂšs rares. Toute autre est la situation dans la filiĂšre professionnelle oĂč en moyenne 15 % des jeunes qui prĂ©parent un BEP ou un CAP abandonnent Ă l'issue de la premiĂšre annĂ©e ou mĂȘme en cours d'annĂ©e. La moitiĂ© des jeunes entrĂ©s au lycĂ©e professionnel aprĂšs la troisiĂšme poursuivent leurs Ă©tudes aprĂšs le CAP ou le BEP vers le baccalaurĂ©at professionnel ou vers un baccalaurĂ©at technologique via une premiĂšre d'adaptation. Parmi ceux qui poursuivent leurs Ă©tudes, un quart le fait par la voie de l'apprentissage, voie qui alterne thĂ©orie et pratique de maniĂšre trĂšs baccalaurĂ©ats professionnels fournissent actuellement les conditions d'emploi les plus favorables Ă la sortie de l'enseignement secondaire. Selon les chiffres de la direction de l'Ă©valuation et de la prospective DEP 2, en 2003, quatre bacheliers professionnels sur dix sont employĂ©s ou ouvriers qualifiĂ©s et un sur cinq est agriculteur, commerçant, artisan ou exerce une profession intermĂ©diaire technicien, agent commercial... tandis que moins d'un sur six est sans emploi. Les deux tableaux ci-aprĂšs font apparaĂźtre l'Ă©volution significative entre 1980 et 2003 des taux d'accĂšs des Ă©lĂšves au niveau V et au niveau IV de formation. Les niveaux de formation regroupent des formations de qualification comparable. Un Ă©lĂšve inscrit au moins une fois dans une telle formation est dit avoir atteint le niveau correspondant. Pour l'accĂšs au niveau V, sont considĂ©rĂ©s les Ă©lĂšves inscrits en dĂ©but d'annĂ©e en seconde de dĂ©termination ou en derniĂšre annĂ©e de CAP ou de BEP. Pour l'accĂšs au niveau IV, sont comptabilisĂ©s les Ă©lĂšves entrant en terminale gĂ©nĂ©rale, technologique ou professionnelle, ainsi que les apprentis en derniĂšre annĂ©e de prĂ©paration au baccalaurĂ©at ou au brevet professionnel. Le taux d'accĂšs Ă un niveau de formation ne doit pas ĂȘtre confondu avec le taux d'obtention du diplĂŽme d'accĂšs au niveau V de formation 1980-81 1990-91 2001-01 2001-02 2002-03 2003-04 Seconde gĂ©nĂ©rale et technologique 39,5 56,0 56,5 55,9 56,4 57,0 CAP-BEP 40,9 36,5 36,6 36,2 36,7 36,5 Ensemble 80,4 92,5 93,1 92,1 93,1 93,5 Sous tutelle du ministĂšre de l'Ă©ducation nationale 67,0 80,4 80,7 79,1 80,1 81,0 Sous tutelle du ministĂšre de l'agriculture 3,4 3,1 3,4 3,8 3,9 4,0 Apprentissage 10,0 9,0 9,0 9,2 9,1 8,6Source MinistĂšre de l'Ă©ducation nationale - Direction de l'Ă©valuation et de la prospective. Taux d'accĂšs au niveau IV de formation 1980-81 1990-91 2001-01 2001-02 2002-03 2003-04 Bac gĂ©nĂ©ral 22,1 33,4 34,2 33,9 33,9 34,1 Bac technologique 11,9 17,6 21,7 21,1 21,1 20,8 Bac professionnel 0,0 5,0 14,0 14,2 14,2 14,4 Ensemble 34,00 56,0 69,9 69,2 69,3 69,3 Sous tutelle du ministĂšre de l'Ă©ducation nationale 33,0 54,0 63,4 62,8 62,9 63,1 Sous tutelle du ministĂšre de l'agriculture 1,0 1,4 2,8 2,7 2,7 2,6 Apprentissage 0,0 0,6 3,7 3,8 3,7 3,7Source MinistĂšre de l'Ă©ducation nationale - Direction de l'Ă©valuation et de la tableau ci-aprĂšs fait apparaĂźtre le taux d'accĂšs au niveau IV de formation, Ă la rentrĂ©e scolaire 2003 selon la filiĂšre et le d'accĂšs au niveau IV, selon la filiĂšre et le sexe rentrĂ©e scolaire 2003 filles garçons ensemble GĂ©nĂ©ral 40,9 27,7 34,1 Technologique 22,2 19,5 20,8 Professionnel 12,3 16,4 14,4 Ensemble 75,4 63,5 69,3Source MinistĂšre de l'Ă©ducation nationale - Direction de l'Ă©valuation et de la La dĂ©centralisation a entraĂźnĂ© de fortes disparitĂ©s rĂ©gionalesLa loi du 4 janvier 1983 a confĂ©rĂ© aux rĂ©gions la responsabilitĂ© de la formation professionnelle continue et de l'apprentissage et organisĂ© un rĂ©gime de compĂ©tences partagĂ©es entre l'Etat et les collectivitĂ©s territoriales s'agissant de l'Ă©ducation et en particulier de l'enseignement 1993, la loi quinquennale sur le travail l'emploi et la formation professionnelle a prĂ©vu que le conseil rĂ©gional doit Ă©tablir un plan rĂ©gional de dĂ©veloppement de la formation professionnelle des jeunes, toutes filiĂšres de formation confondues, prenant en compte les rĂ©alitĂ©s Ă©conomiques rĂ©gionales et les besoins des jeunes. Toutefois l'Etat garde l'essentiel de ses prĂ©rogatives sur la dĂ©finition des diplĂŽmes, la gestion et la formation des en fin de troisiĂšme reste trĂšs variable d'une rĂ©gion Ă l'autre. Si seulement 28 % des jeunes entrent en seconde professionnelle en Ile-de-France, ils sont 40 % Ă Lille, 37 % Ă Reims et 35 % Ă Poitiers. La place de l'apprentissage est Ă©galement trĂšs variable d'une rĂ©gion Ă l'autre. Elle est particuliĂšrement forte Ă Strasbourg et faible Ă Lille alors que le poids de l'enseignement professionnel est important dans ces deux acadĂ©mies. La place de l'apprentissage progresse partout mais dans certaines rĂ©gions il est plus dĂ©veloppĂ© au niveau du baccalaurĂ©at et dans d'autres essentiellement au niveau du BEP. De mĂȘme, aprĂšs un CAP ou un BEP, la poursuite d'Ă©tudes en vue du baccalaurĂ©at est trĂšs inĂ©gale d'une acadĂ©mie Ă l'autre. Limoges, Rennes et Besançon sont particuliĂšrement bien placĂ©s avec des proportions supĂ©rieures Ă 53 %. Ces poursuites d'Ă©tudes contribuent fortement aux bonnes performances de ces acadĂ©mies dans l'accĂšs global au baccalaurĂ©at. A l'inverse, Nice, la Corse, Montpellier et Strasbourg ont des proportions de poursuite d'Ă©tudes infĂ©rieures Ă 44 %. Mais cela ne signifie pas une moins bonne intĂ©gration dans le monde du politique dynamique des rĂ©gions en matiĂšre de formation professionnelle et de prise en compte des secteurs d'activitĂ©s en dĂ©veloppement doit permettre aux jeunes une meilleure insertion LA DĂMOCRATISATION DES RĂSULTATS N'A PAS PROGRESSĂ DANS UN SENS AUSSI FAVORABLEDe 1975 Ă 2003, la dĂ©pense intĂ©rieure d'Ă©ducation qui reprĂ©sente la totalitĂ© des dĂ©penses effectuĂ©es par l'ensemble des agents Ă©conomiques pour toutes les activitĂ©s d'Ă©ducation, est passĂ©e de 15,3 milliards d'euros Ă 111,3 milliards d'euros en euros courants. L'enseignement du second degrĂ© absorbe en 2004 la part de dĂ©pense la plus forte avec 33,5 % de la dĂ©pense totale, le premier degrĂ© 22,3 % et l'enseignement supĂ©rieur seulement 13,5 % chiffres 2004. L'Etat et les collectivitĂ©s territoriales prennent en charge plus de 85 % de ces dĂ©penses. Quant au budget de l'enseignement scolaire, il atteint en 2005, 56,59 milliards d'euros, ce qui reprĂ©sente une augmentation de 25 % au cours des dix derniĂšres au budget de l'enseignement scolaire, il atteint en 2005, 56,59 milliards d'euros, ce qui reprĂ©sente une augmentation de 25 % au cours des dix derniĂšres annĂ©es. Cet effort financier a permis Ă la fois de scolariser un nombre croissant de jeunes de plus en plus longtemps, de diversifier l'offre de formation et d'amĂ©liorer l'encadrement des Ă©lĂšves. La massification du second cycle du second degrĂ© a Ă©videmment bĂ©nĂ©ficiĂ© aux enfants des classes populaires qui avaient trĂšs peu accĂšs Ă l'enseignement secondaire avant les annĂ©es 1970. Il convient Ă©galement d'observer que le transfert en nature, constituĂ© par les dĂ©penses publiques d'Ă©ducation, qui bĂ©nĂ©ficie aux mĂ©nages comprenant des enfants scolarisĂ©s est indirectement l'un de mĂ©canismes les plus importants de la redistribution des revenus. Il n'est donc pas exact de dire que l'Ă©cole ne contribue pas Ă la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s revanche, force est de constater que la dynamique de dĂ©mocratisation de l'accĂšs aux diplĂŽmes est stoppĂ©e et que le niveau d'Ă©tudes Ă la sortie du systĂšme Ă©ducatif est trop largement conditionnĂ© par l'origine Des rĂ©sultats scolaires trĂšs dĂ©pendants de l'origine socialeLes redoublements, l'Ă©chec scolaire et les orientations non souhaitĂ©es restent trĂšs nettement corrĂ©lĂ©s aux caractĂ©ristiques socio-Ă©conomiques et culturelles des familles. Parmi les collĂ©giens entrĂ©s en sixiĂšme en 1995, seulement 5 % des enfants d'enseignants ou de cadres avaient redoublĂ© une classe alors que plus de la moitiĂ© de ceux d'ouvriers non qualifiĂ©s Ă©taient dans ce cas ; 31 % des jeunes immigrĂ©s ou de familles immigrĂ©es sortent de l'Ă©cole sans qualification. DĂšs les premiers apprentissages l'Ă©cart se creuse entre les enfants de milieux populaires et ceux d'origine socioculturelle plus favorisĂ©e. L'Ă©valuation en français et en mathĂ©matiques de l'ensemble des Ă©lĂšves de CE2 et de sixiĂšme rĂ©alisĂ©e chaque annĂ©e depuis 1989 par le ministĂšre de l'Ă©ducation nationale, confirme la forte corrĂ©lation entre rĂ©ussite et milieu social. L'impact des disparitĂ©s sociales se renforce tout au long de la scolaritĂ©. Si en sixiĂšme, 12 % des Ă©lĂšves ont des parents appartenant aux professions libĂ©rales ou cadres, ils sont 20 % en seconde gĂ©nĂ©rale contre seulement 4 % en seconde professionnelle, puis 29 % en terminale S contre 11 % en terminale technique et enfin 42 % en premiĂšre annĂ©e de classes prĂ©paratoires aux grandes Ă©coles CPGE. A l'opposĂ© les enfants d'ouvriers qui reprĂ©sentent un tiers des Ă©lĂšves de sixiĂšme, ne sont plus que 6 % en CPGE. Les orientations en fin de troisiĂšme sont trĂšs marquĂ©es socialement et les conseils de classe entĂ©rinent trĂšs souvent les demandes d'orientation des familles modestes qui se situent en deçà des rĂ©sultats et des capacitĂ©s de l'Ă©lĂšve. Il en rĂ©sulte que des enfants de cadres ou d'enseignants aux rĂ©sultats faibles ou moyens intĂšgrent une seconde gĂ©nĂ©rale alors qu'avec le mĂȘme niveau un enfant d'ouvrier se dirige vers l'enseignement professionnel. Les bourses au mĂ©rite s'ajoutant Ă celle sur critĂšres sociaux devraient permettre d'inflĂ©chir les inĂ©galitĂ©s dans le parcours scolaire sont retracĂ©es dans le tableau scolaire des Ă©lĂšves entrĂ©s dans l'enseignement secondaire en 1989 selon l'origine socialeen % Enseignant professeur et instituteur Cadre et profession intellectuelle supĂ©rieure 1 Profession intermĂ©diaire 2 Agriculteur Artisan ou commerçant EmployĂ© Ouvrier qualifiĂ© Ouvrier non qualifiĂ© Inactif Total Trajectoire dans l'enseigne-ment secondaire N'ont pas atteint la classe de 3e* 1,2 1,5 2,9 6,2 8,9 6,9 10,0 13,4 18,2 7,4 dont OrientĂ©s en professionnel ** 1,0 1,3 2,4 4,8 6,6 4,9 7,8 10,0 10,7 5,5 Non orientĂ©s en professionnel 0,2 0,2 0,5 1,4 2,3 2,0 2,2 3,4 7,5 1,9 Ont atteint la 3e 98,8 98,4 97,1 93,8 91,1 93,1 90,0 86,6 81,7 92,6 Sortie en fin de 3e 0,8 1,0 1,6 1,6 2,9 3,5 4,0 5,3 11,6 3,3 2nd cycle professionnel 6,5 7,8 18,8 25,9 27,8 30,4 36,5 40,5 37,6 26,8 2nd cycle gĂ©nĂ©ral et techno GT 87,7 85,1 68,6 54,6 49,0 49,4 38,6 31,0 24,6 53,7 Professionnel en fin de 2nd GT 1,9 2,5 3,5 2,4 4,8 4,3 4,1 3,2 3,1 3,5 2nd cycle GT en fin de BEP 1,9 2,0 4,6 9,3 6,6 5,5 6,8 6,6 4,8 5,3 DiplĂŽme le plus Ă©levĂ© obtenu en fin d'Ă©tudes secondaires Aucun 3,4 3,6 6,4 6,4 13,8 14,2 17,5 24,1 40,7 13,7 Brevet des collĂšges 4,0 4,7 5,5 3,2 5,4 6,9 6,4 5,9 6,5 5,7 CAP ou BEP 5,2 5,6 13,0 18,4 20,9 20,5 24,0 26,1 21,7 18,0 Bac pro, BT, BP, BMA *** 2,8 4,5 8,8 18,9 12,4 10,6 13,4 12,7 7,9 10,4 Bac gĂ©nĂ©ral 74,3 70,2 47,0 39,0 30,8 30,2 21,0 15,6 12,3 36,2 dont bac S 42,7 37,7 19,9 18,4 11,8 11,4 7,7 6,1 4,0 16,3 Bac technologique 10,5 11,5 19,4 14,1 16,7 17,6 17,7 15,6 11,0 16,1 Sont entrĂ©s dans l'enseignement supĂ©rieur 81,2 79,6 66 53,7 46,9 46,3 40,8 32 21 52,11 sauf professeur.2 Sauf instituteur.* Toutes classes de troisiĂšmes gĂ©nĂ©rale, technologique, insertion, SEGPA.** Y compris apprentissage.*** Bac pro baccalaurĂ©at professionnel ; BT brevet de technicien ; BP brevet professionnel ; BMA brevet des mĂ©tiers d'art. Champ Entrants en 6e SEGPA de France mĂ©tropolitaine, public et 1,2 % des enfants d'enseignants instituteurs et professeurs entrĂ©s en sixiĂšme en 1989 n'ont pas atteint la classe de MinistĂšre de l'Ă©ducation nationale. Direction de l'Ă©valuation et de la inĂ©galitĂ©s se rĂ©percutent et s'aggravent dans l'enseignement supĂ©rieur comme en atteste le tableau socioprofessionnelle des Ă©tudiants français dans les principales filiĂšres de l'enseignement supĂ©rieur en 2002-2003en % Droit Economie Lettres Sciences et STAPS SantĂ© IUT UniversitĂ© CPGE 1 STS 2 Autres enseignements Ensemble Agriculteur 1,6 2,1 1,8 2,3 1,5 3,0 2,0 2,0 4,6 2,5 2,4 Artisan, commerçant, chef d'entreprise 8,1 8,3 6,2 6,5 5,2 8,1 6,8 7,1 7,9 8,5 7,2 Profession libĂ©rale, cadre supĂ©rieur 37,4 29,9 27,4 35,4 45,1 26,4 32,5 49,6 13,7 33,7 31,0 Profession intermĂ©diaire 12,6 13,8 16,3 17,4 15,1 19,7 16,0 14,1 15,6 12,9 15,3 EmployĂ© 13,3 13,3 14,0 12,7 6,7 15,6 12,9 8,2 15,5 8,6 12,3 Ouvrier 9,1 12,4 11,1 10,6 5,0 16,0 10,7 5,1 20,0 5,8 10,8 RetraitĂ©, inactif 11,8 12,9 13,2 9,1 6,4 7,4 10,8 6,7 11,1 7,2 10,1 IndĂ©terminĂ© 6,1 7,3 10,0 5,9 14,9 3,8 8,2 7,3 11,6 20,8 10,8 Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Effectifs 154 118 142 779 421 255 289 740 127 602 109 021 1 244 515 69 658 230 496 331 765 1 876 4341 CPGE et STS publiques tous ministĂšres, CPGE et STS privĂ©es du ministĂšre en charge de l'Agriculture et 91 % des Ă©tudiants en CPGE privĂ©es, 68 % des Ă©tudiants de STS privĂ©es sous tutelle des autres ministĂšres.2 RĂ©partition observĂ©e en 2000-2001 pour ces formations, sauf les France mĂ©tropolitaine et DOM, public et phĂ©nomĂšne de l'impact du statut social des parents sur les performances scolaires des enfants est prĂ©sent dans tous les pays, cependant, l'enquĂȘte PISA 2003, prĂ©citĂ©e, rĂ©vĂšle que la France figure parmi les pays ou cet impact est le plus fort, notamment pour les rĂ©sultats en mathĂ©matiques. 2. Des performances gĂ©nĂ©rales moyennesL'enquĂȘte Pisa 2003 situe la France entre la onziĂšme et la quinziĂšme place sur trente pays, dans les quatre matiĂšres Ă©valuĂ©es en mathĂ©matiques gĂ©omĂ©trie, algĂšbre, arithmĂ©tique et probabilitĂ©s. L'enquĂȘte mesure Ă©galement la culture mathĂ©matique c'est-Ă -dire l'aptitude d'un individu Ă identifier et Ă comprendre le rĂŽle des mathĂ©matiques dans le monde, Ă porter des jugements fondĂ©s Ă leur propos et Ă s'engager dans des activitĂ©s mathĂ©matiques en fonction des exigences de sa vie, en tant que citoyen constructif, impliquĂ© et rĂ©flĂ©chi ». Cela signifie que les Ă©lĂšves doivent rĂ©soudre des exercices en rapport avec la vie quotidienne prĂ©visions mĂ©tĂ©o, dĂ©s Ă jouer, notes Ă un examen.... Les Ă©lĂšves français obtiennent, pour cet exercice un score de 511 points, juste au-dessus de la moyenne qui s'Ă©tablit Ă 500 points, ce score les situe Ă la douziĂšme place. Ce qui est peut-ĂȘtre plus intrigant c'est que l'enquĂȘte rĂ©vĂšle que les Ă©lĂšves français sont anxieux lorsqu'ils font des mathĂ©matiques. La proportion, parmi eux, qui se disent trĂšs tendus lorsqu'ils ont un devoir de mathĂ©matiques Ă faire est de plus de 50 % alors que les Ă©lĂšves finlandais ne sont que 7 % dans ce toujours des mathĂ©matiques, on observe, parmi les Ă©lĂšves français, une diffĂ©rence de score de 8 points entre les filles et les garçons Ă l'avantage de ces derniers, alors que cette diffĂ©rence est de 38 points en comprĂ©hension de l'Ă©crit mais cette fois en faveur des comprĂ©hension de l'Ă©crit, la position de la France se maintient Ă un niveau lĂ©gĂšrement infĂ©rieur Ă la moyenne 496 points comparable aux rĂ©sultats obtenus trois ans auparavant. Cependant les Ă©lĂšves les moins performants dans ce domaine, reprĂ©sentent 6,3 % de l'ensemble des Ă©lĂšves français, alors qu'ils n'Ă©taient que 4,2 % en 2000. Le niveau correspondant est celui, selon les critĂšres PISA, d'Ă©lĂšves sachant techniquement lire mais Ă©prouvant de sĂ©rieuses difficultĂ©s Ă utiliser la lecture comme outil pour Ă©tendre ou amĂ©liorer leurs connaissances et leurs compĂ©tences dans diffĂ©rents domaines. Pour l'ensemble des pays de l'OCDE, cette proportion est passĂ©e de 6,2 Ă 6,7 %. Cette tendance gĂ©nĂ©rale Ă la dĂ©gradation, est plus grave est peut-ĂȘtre que l'Ă©cole ne garantit pas une qualification Ă tous les 1995, chaque annĂ©e, environ 150 000 jeunes 20 % d'une gĂ©nĂ©ration interrompent leur formation initiale dotĂ©s du simple brevet ou sans aucun diplĂŽme ils Ă©taient toutefois deux fois plus en 1980. Il s'agit de jeunes qui Ă©chouent dĂ©finitivement au CAP, au BEP ou au baccalaurĂ©at ou qui abandonnent en cours de formation. Ces Ă©checs sont le plus souvent prĂ©visibles et la faiblesse majeure du systĂšme est d'ĂȘtre incapable de les Ă©viter alors que les difficultĂ©s prĂ©coces des Ă©lĂšves sont gĂ©nĂ©ralement repĂ©rĂ©es lors des Ă©valuations nationales des acquis en CE2 et en sixiĂšme. Dans cette derniĂšre classe, les Ă©valuations font apparaĂźtre que 15 % des Ă©lĂšves sont mal Ă l'aise avec la lecture, selon les chiffres de la DEP. Ce pourcentage mĂ©rite d'ĂȘtre rapprochĂ© des tests rĂ©alisĂ©s dans le cadre de la journĂ©e d'appel et de prĂ©paration Ă la dĂ©fense JAPD mise en place en 2000. En 2001_ 2002, 12 % de ces jeunes avaient des difficultĂ©s plus ou moins importantes dans la lecture de documents courants et 6 % Ă©prouvaient de trĂšs sĂ©rieuses difficultĂ©s. L'Ă©cole ne remplit manifestement pas son rĂŽle de barrage contre l'illettrisme et n'assure pas Ă tous les Ă©lĂšves l'accĂšs aux compĂ©tences de base. C. DES ASPIRATIONS NOUVELLES ET FONDAMENTALES SE FONT JOURLe dĂ©bat national sur l'avenir de l'Ă©cole, souhaitĂ© par le PrĂ©sident de la RĂ©publique avait pour objectif d'inviter la Nation Ă s'exprimer sur l'Ă©cole pour aboutir Ă un diagnostic partagĂ© et Ă des propositions d'Ă©volution du systĂšme synthĂšse des dĂ©bats, effectuĂ©e par la Commission du dĂ©bat, dans l'ouvrage Le miroir du dĂ©bat » remis au ministre de l'Ă©ducation nationale le 6 avril 2004, permet de regrouper les aspirations des Français autour de trois grands sujets dĂ©finir les missions de l'Ă©cole ; motiver et faire rĂ©ussir les Ă©lĂšves ; amĂ©liorer le fonctionnement de l'Ă©cole. 1. DĂ©finir les missions de l'Ă©coleL'Ă©cole fait l'objet d'une demande d'Ă©ducation qui n'a pas d'Ă©quivalent dans le cĂŽtĂ© des traditionnelles missions de l'Ă©cole qui sont celles d'instruire et de former, la mission d'Ă©duquer fait l'objet d'une forte attente, mĂȘme si les enseignants considĂšrent Ă juste titre qu'ils ne peuvent assumer seuls cette mission. Lors des auditions du rapporteur, les parents ont d'ailleurs confirmĂ© vouloir assumer pleinement leurs responsabilitĂ©s en matiĂšre d'Ă©ducation. Dans le domaine des valeurs, du comportement social et des attitudes au travail, l'Ă©cole constitue un complĂ©ment Ă l'Ă©ducation montĂ©e des inquiĂ©tudes face aux incivilitĂ©s et Ă des phĂ©nomĂšnes de violence dans les Ă©coles se traduit par l'attente du renforcement du rĂŽle de l'Ă©cole dans la transmission des valeurs de la s'agit bien sĂ»r des valeurs traditionnelles d'Ă©galitĂ© de libertĂ© et de laĂŻcitĂ©, mais plus concrĂštement les Français souhaitent que l'Ă©cole demeure le ciment de la sociĂ©tĂ©, le lieu d'apprentissage de la tolĂ©rance et du respect des autres et de soi-mĂȘme. Contre l'envahissement du zapping, de l'immĂ©diatetĂ© et de la tyrannie des images, l'Ă©cole doit maintenir l'exigence de la durĂ©e, de la rĂ©flexion et de l'esprit valeurs traditionnellement transmises par l'Ă©cole mais un peu oubliĂ©es sont de nouveau Ă©voquĂ©es, le goĂ»t du travail et de l'effort, l'apprentissage de la politesse, le respect de la rĂšgle Faire rĂ©ussir tous les Ă©lĂšvesA cĂŽtĂ© de la transmission des savoirs fondamentaux, il est demandĂ© Ă l'Ă©cole de faire acquĂ©rir aux Ă©lĂšves une culture gĂ©nĂ©rale modernisĂ©e tournĂ©e vers le social, l'Ă©conomique, le la thĂ©matique de la rĂ©ussite de tous les Ă©lĂšves est la plus pressante. Le dĂ©bat a fait ressortir une rupture avec le dogme selon lequel il suffirait que l'Ă©cole donne une Ă©galitĂ© des chances sans assurer l'atteinte des objectifs qui est la rĂ©ussite des Ă©lĂšves. Une Ă©cole juste ne peut se borner Ă organiser une sĂ©lection aussi juste constat qui rĂ©vĂšle que les politiques de lutte contre l'Ă©chec scolaire et les diffĂ©rentes mesures prises depuis des annĂ©es seraient restĂ©es peu efficaces, n'est pas une raison suffisante pour jeter l'Ă©ponge. La France pourra s'honorer de ne vouloir laisser personne au bord du chemin !C'est pourquoi la nĂ©cessitĂ© de recentrer l'Ă©cole sur les apprentissages fondamentaux et de garantir la maĂźtrise, par tous, d'un socle commun de compĂ©tences indispensables, parfois dĂ©nommĂ© culture commune, est fortement rĂ©clamĂ©e. Lire, Ă©crire, compter, se situer dans l'espace et dans le temps sont des objectifs majeurs ! Il ne s'agit en aucun cas de vouloir allĂ©ger les programmes mais bien de focaliser sur l' se fait d'ailleurs sur la nĂ©cessitĂ© d'individualiser les parcours et de revaloriser les filiĂšres techniques et les formations en est considĂ©rĂ© Ă©galement que la rĂ©ussite des Ă©lĂšves passe par de nouvelles modalitĂ©s d'Ă©valuation et une prise en charge plus individualisĂ©e. Il est Ă noter que l'enquĂȘte Pisa, rĂ©vĂšle les faiblesses françaises dans l'accompagnement personnalisĂ© des on veut susciter l'envie d'apprendre et motiver les Ă©lĂšves, il est important de dĂ©velopper Ă l'Ă©cole l'estime de soi et la confiance en soi. Des modes d'Ă©valuation non dĂ©valorisants, faisant prĂ©valoir les progrĂšs et les efforts accomplis et encourageant les aptitudes, sont considĂ©rĂ©s comme nĂ©cessaires pour renforcer la motivation Ă cĂŽtĂ© des notes qui restent nĂ©anmoins indispensables aux yeux de la majoritĂ© des participants au prise en charge des Ă©lĂšves en grande difficultĂ© est une prĂ©occupation majeure mais les enseignants considĂšrent qu'ils ne sont pas suffisamment formĂ©s pour faire face Ă ce public scolaire et Ă l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© grandissante des AmĂ©liorer le fonctionnement de l'Ă©coleLes problĂšmes soulevĂ©s par les questions de dĂ©centralisation, d'autonomie des Ă©tablissements et d'Ă©valuation soulĂšvent plus de craintes que d'espoir. Ce n'est pas tant l'autonomie des Ă©tablissements qui est demandĂ©e que de la souplesse dans la mise en Ćuvre des rĂšgles nationales, permettant de mieux tenir compte des rĂ©alitĂ©s locales. Dans un contexte europĂ©en, la transmission des savoirs, le savoir-faire et le savoir-ĂȘtre doivent s'inscrire dans une politique d'ouverture de l'Ă©cole avec les Ă©lus locaux et rĂ©gionaux, avec les associations notamment familiales et avec le monde rĂŽle ambigu et inconfortable des chefs d'Ă©tablissements est souvent mis en avant puisqu'ils sont Ă la fois reprĂ©sentants de l'Etat et chargĂ©s d'appliquer les dĂ©cisions des conseils d' maires de petites communes se sont souvent plaints de la difficultĂ© de faire face aux dĂ©penses supplĂ©mentaires induites par le dĂ©veloppement de nouvelles mĂ©thodes pĂ©dagogiques renouvellement des manuels, achat d'ordinateurs, connexion Ă Internet....S'agissant des manuels, il faut signaler comme l'ont fait les interlocuteurs du rapporteur, au nom de l'association Savoir livre » constituĂ©e par les principaux Ă©diteurs de livres scolaires, que de nombreux enfants en primaire, ne disposent d'aucun manuel mĂȘme pas pour l'apprentissage de la lecture et qu'une grande partie du travail scolaire s'effectue avec des photocopies d'ouvrages. C'est Ă©videmment regrettable si l'on veut transmettre le goĂ»t de lire qui passe par le plaisir de manipuler et de s'approprier un livre. Les modalitĂ©s de travail des enseignants dans les Ă©tablissements ont Ă©tĂ© trĂšs peu Ă©voquĂ©es Ă l'exception de la nĂ©cessitĂ© du travail en Ă©quipe et de la concertation avec les parents. Mais l'augmentation de la durĂ©e de prĂ©sence des enseignants dans les Ă©coles prĂ©conisĂ©e par le rapport ThĂ©lot est rejetĂ©e vigoureusement ! La plupart des syndicats l'a confirmĂ© au entre Ă©cole et monde du travail a Ă©tĂ© le plus souvent posĂ©e Ă travers les problĂšmes d'orientation. L'orientation vers la voie professionnelle qui permet l'entrĂ©e Ă court terme sur le marchĂ© du travail devrait ĂȘtre le rĂ©sultat d'un choix et d'un projet et non une dĂ©cision par dĂ©faut. L'Ă©cole ignore trop souvent le monde de l'entreprise et les Ă©lĂšves aussi. Pour l'Observatoire des PME, une structure créée par la Caisse des dĂ©pĂŽts et la Banque de dĂ©veloppement des PME, l'ignorance de l'entreprise est d'autant plus choquante que 75 % des Ă©lĂšves y travailleront. L'Observatoire publie une Ă©tude qui analyse les programmes et les manuels scolaires. Cette Ă©tude souhaite l'introduction du thĂšme de l'entreprise dans les itinĂ©raires de dĂ©couverte IDD, les travaux personnalisĂ©s encadrĂ©s TPE et les projets pluridisciplinaires Ă caractĂšre professionnel PPCP. Elle se prononce Ă©galement pour l'information des enseignants par les entrepreneurs et une inflexion des manuels scolaires pour mieux saisir les opportunitĂ©s de prĂ©senter le fonctionnement de l'entreprise, notamment dans le cadre de matiĂšres classiques comme l'histoire et la gĂ©ographie ». Selon cette Ă©tude ExceptĂ© pour les enseignements spĂ©cialisĂ©s des orientations tertiaires ou comptables, il ressort globalement que l'approche de l'entreprise relĂšve plus de l'Ă©vocation que de l'explication. Elle se fait au dĂ©tour de l'apprentissage de la technologie, des mĂ©tiers, parfois de l'histoire et de la gĂ©ographie. L'entreprise est un univers supposĂ© connu la connaissance semble aller de soi dans le meilleur des cas, alors que cet univers est le plus souvent ignorĂ© ». LE CAP DE LA POLITIQUE ĂDUCATIVE EST FIXĂ DANS LE RAPPORT ANNEXĂ AU PROJET DE LOIC'est une loi ambitieuse qui est nĂ©cessaire pour l'Ă©cole du XXIe pour rĂ©actualiser le contrat entre la Nation et son systĂšme Ă©ducatif. Cette loi doit s'inscrire dans la continuitĂ© des grandes lois prĂ©cĂ©dentes car c'est moins de ruptures et de bouleversements que d'objectifs clairs et de volontĂ© d'agir dont l'Ă©cole a rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s, la possibilitĂ© pour chaque Ă©lĂšve de dĂ©couvrir ses potentialitĂ©s et ses aspirations et l'acquisition d'un socle de connaissances indispensables par tous, doivent devenir les prioritĂ©s du systĂšme scolaire. Dans une sociĂ©tĂ© traversĂ©e par des tendances lourdes Ă la diversification culturelle et au repli communautaire, l'Ă©cole publique et privĂ©e sous contrat, doit Ă©galement et plus que jamais, ĂȘtre le lieu de construction du futur citoyen par l'apprentissage des valeurs communes et du vivre ensemble ». La construction d'une identitĂ© terrienne », europĂ©enne et nationale et pourquoi pas rĂ©gionale passe par l' DES ORIENTATIONS QUI RĂPONDENT AUX ĂVOLUTIONS DE LA SOCIĂTĂ1. AccĂ©lĂ©rer la construction de l'Europe de la connaissanceLa dĂ©claration finale du Conseil europĂ©en de Lisbonne en mars 2000 a fixĂ© un enjeu stratĂ©gique essentiel Ă l'Union europĂ©enne devenir d'ici 2010, l'Ă©conomie de la connaissance la plus compĂ©titive et la plus dynamique du monde. L'Ă©ducation n'est pas une compĂ©tence communautaire et les initiatives pour renforcer la construction de cette Europe de la connaissance appartiennent donc essentiellement aux Etats. C'est exactement ce que fait le projet de loi. Les pays membres de l'Union ont formulĂ© treize objectifs afin d'opĂ©rer les changements devenus indispensables dans les systĂšmes Ă©ducatifs pour rĂ©pondre aux dĂ©fis et aux bouleversements entraĂźnĂ©s par la globalisation et la nouvelle Ă©conomie fondĂ©e sur la Conseil europĂ©en de Lisbonne a Ă©galement dĂ©fini une mĂ©thode d'action pour atteindre ces objectifs, ce qu'il a appelĂ© la mĂ©thode ouverte de concertation », basĂ©e sur l'adhĂ©sion aux objectifs, la volontĂ© de stimuler et d'intensifier les bonnes pratiques et l'utilisation des mĂȘmes mĂ©thodes d' curieusement, les propositions formulĂ©es dans le rapport de la Commission prĂ©sidĂ©e par M. Claude ThĂ©lot ne s'inscrivent pas dans ce cadre europĂ©en et ne tiennent pas compte du puissant levier que peut constituer cette volontĂ© commune de construire l'Europe de la connaissance avec Ă la clĂ©, le dĂ©veloppement du plurilinguisme dans le respect des spĂ©cificitĂ©s rĂ©gionales, l'accĂ©lĂ©ration de la coopĂ©ration entre les Ă©tablissements d'enseignement scolaire et supĂ©rieur ou encore l'accĂ©lĂ©ration de la mobilitĂ© des jeunes l'inverse le projet de loi intĂšgre dans le rapport annexĂ© les treize objectifs europĂ©ens amĂ©liorer la formation des enseignants, dĂ©velopper les compĂ©tences nĂ©cessaires pour une sociĂ©tĂ© de la connaissance, permettre Ă tous d'avoir accĂšs aux technologies de l'information et de la communication, augmenter le recrutement dans les filiĂšres scientifiques et techniques, optimiser l'utilisation des ressources disponibles pour l'Ă©ducation et la formation, crĂ©er un environnement propice Ă l'apprentissage, rendre l'Ă©ducation et la formation plus attrayantes, favoriser la citoyennetĂ© active, l'Ă©galitĂ© des chances et la cohĂ©sion sociale, renforcer les liens avec le monde du travail, la recherche et la sociĂ©tĂ© dans son ensemble, dĂ©velopper l'esprit d'entreprise, amĂ©liorer l'enseignement des langues Ă©trangĂšres, accroĂźtre la mobilitĂ© et les Ă©changes, renforcer la coopĂ©ration objectifs chiffrĂ©s Ă©noncĂ©s Ă la fin du rapport annexĂ© s'inspirent Ă©galement fortement du programme europĂ©en. Cet engagement europĂ©en marque un tournant dans l'histoire de l'Ă©ducation nationale. La loi d'orientation du 10 juillet 1989 ne faisait rĂ©fĂ©rence Ă la construction europĂ©enne qu'en quelques lignes. 2. Construire une Ă©cole plus justea L'Ă©galitĂ© devant le fonctionnement de l'Ă©cole est un leurre Comme le rapporteur l'a rappelĂ© l'Ă©cole a fortement progressĂ© depuis vingt ans sur la voie de la dĂ©mocratisation. Mais encore trop d'Ă©lĂšves sont trop rapidement mis hors jeu sans pouvoir tirer beaucoup d'avantages d'une scolaritĂ© parfois dĂ©sespĂ©rante. Par ailleurs il est incontestable qu'un certain nombre de collĂšges dĂ©stabilisĂ©s par les consĂ©quences de la concentration sociale et ethnique des populations les plus dĂ©favorisĂ©es, s'enfoncent dans l'Ă©chec. L'ascenseur social fonctionne toujours mais il ne descend plus souvent dans les Ă©tages du bas alors que les filiĂšres d'excellence, trĂšs protĂ©gĂ©es par le systĂšme, restent marginales notamment en ZEP. On note bien quelques rĂ©ussites, mais trop peu. L'Ă©galitĂ© des chances n'est pas une rĂ©alitĂ©, le sentiment d'injustice est prĂ©gnant il ne faut pas que l'Ă©cole s'accommode de cette des directions prescrites pour l'avenir par les grandes orientations du projet de loi est donc de fournir Ă chaque Ă©lĂšve les conditions de sa rĂ©ussite personnelle et dĂšs le plus jeune Ăąge que les enfants en difficultĂ©s devront ĂȘtre repĂ©rĂ©s une attention particuliĂšre, avec notamment le rĂ©seau d'aides spĂ©cialisĂ©es aux enfants en difficultĂ© RASED pourra les aider Ă La rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s passe par l'acquisition d'un socle commun de connaissances indispensables ... Depuis l'introduction de l'obligation scolaire, les principes de l'Ă©galitĂ© des chances et de l'Ă©galitĂ© de traitement ont guidĂ© les politiques Ă©ducatives pour Ă©viter les Ă©checs. Ces principes ne suffisent pas Ă rĂ©soudre le problĂšme de l'Ă©chec scolaire. Il faut ajouter et mettre en Ćuvre un nouveau principe selon lequel l'Ă©cole s'engage Ă faire atteindre, par tous les Ă©lĂšves, des compĂ©tences essentielles pour construire leur vie et leur avenir. A l'instar de plusieurs autres pays europĂ©ens, le projet de loi propose comme mesure essentielle pour rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s, un socle commun de connaissances et de compĂ©tences indispensables que l'Ă©cole s'oblige Ă faire acquĂ©rir Ă tous les Ă©lĂšves Ă la fin de la scolaritĂ© ne s'agit pas, dans le projet de loi, de resserrer les exigences de l'Ă©cole sur un bagage commun minimal, mais d'instaurer une obligation de rĂ©sultats qui bĂ©nĂ©ficie Ă tous, et permette Ă chacun de dĂ©velopper ses talents et d'atteindre ses objectifs personnels et professionnels. Le contenu de ce socle ne se substituera pas aux programmes de l'Ă©cole et du collĂšge, mais il en fondera les objectifs pour dĂ©finir ce qu'aucun Ă©lĂšve n'est censĂ© ignorer Ă la fin de la scolaritĂ© concept de socle commun ou de culture de base, en rĂ©ponse Ă l'inadaptation des programmes Ă de nombreux Ă©lĂšves, a dĂ©jĂ fait l'objet de nombreuses Ă©tudes et propositions, sans jamais rĂ©ussir Ă passer dans la rapport de la Commission du dĂ©bat national a eu le mĂ©rite de formuler clairement, non pas le contenu, mais les finalitĂ©s et le fonctionnement de ce socle. Ce socle reprĂ©sente un but individuel pour chaque jeune qui doit y voir le tremplin de sa rĂ©ussite personnelle, mais aussi un but collectif en contribuant Ă Ă©lever le niveau gĂ©nĂ©ral du pays et d'amĂ©liorer la cohĂ©sion maĂźtrise du socle est le moyen de poursuivre des Ă©tudes, mais aussi, pour ceux qui ne le pourront pas, la garantie de bĂ©nĂ©ficier ultĂ©rieurement de la formation tout au long de la vie. Enfin ceux qui, malgrĂ© tout ne parviendraient pas Ă le maĂźtriser Ă la fin de la scolaritĂ© obligatoire devraient se voir offrir la possibilitĂ© de l'acquĂ©rir ultĂ©rieurement. A l'inverse, pour les Ă©lĂšves qui ont montrĂ© aisance et rapiditĂ© dans l'acquisition des connaissances indispensables, l'Ă©ducation nationale se doit de favoriser leur progression. Des approfondissements dans les disciplines fondamentales ou des options diversifiĂ©es telles que les langues anciennes, devront leur ĂȘtre proposĂ©s. S'agissant des contenus, la Commission ThĂ©lot a proposĂ© qu'ils soient dĂ©finis par le Parlement et prĂ©cisĂ©s par une Haute autoritĂ© indĂ©pendante. C'est dans le prolongement de cette proposition que la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l'AssemblĂ©e nationale a constituĂ©, en son sein, une mission d'information sur La dĂ©finition des savoirs enseignĂ©s Ă l'Ă©cole », prĂ©sidĂ©e par M. Pierre-AndrĂ© PĂ©rissol. Sur ce point on ne peut que regretter que les conclusions de la mission ne soient pas connues au moment oĂč le projet de loi arrive en discussion Ă l'AssemblĂ©e nationale. Le contenu du socle de compĂ©tences et de connaissances devra ainsi ĂȘtre renvoyĂ© au pouvoir Commission ThĂ©lot a fourni quelques pistes en disant que le socle doit se dĂ©cliner en connaissances, compĂ©tences et comportements indispensables pour conduire sa vie personnelle, citoyenne et professionnelle. Elle a Ă©noncĂ© Ă©galement les piliers du socle jugĂ©s incontournables la langue française, les mathĂ©matiques, l'anglais de communication internationale et les technologies de l'information et de la en s'inspirant de ces propositions, le projet de loi modifie certaines de ses approches, considĂ©rant notamment que le choix de la langue vivante Ă©trangĂšre ne doit pas ĂȘtre l'anglais pour tous mais doit rester ouvert ; le rapporteur soutient pleinement ce choix en prĂ©cisant que dans chaque acadĂ©mie oĂč c'est possible, la prioritĂ© doit ĂȘtre donnĂ©e Ă la langue vivante europĂ©enne de proximitĂ© la langue du voisin. L'acquisition d'une culture humaniste et scientifique permettant l'exercice de la citoyennetĂ© doit ĂȘtre l'Ă©lĂ©ment central du socle Ă cĂŽtĂ© des apprentissages de d'une culture humaniste et scientifique permettant l'exercice de la citoyennetĂ© doit ĂȘtre l'Ă©lĂ©ment central du socle Ă cĂŽtĂ© des apprentissages de base. Le rapport annexĂ© fournit des prĂ©cisions sur le rĂŽle respectif, dans l'acquisition du socle, de l'Ă©cole primaire et du collĂšge. L'Ă©cole primaire, en premier lieu, apprend Ă lire, Ă s'exprimer oralement, Ă Ă©crire et Ă compter. Elle apporte aussi aux Ă©lĂšves des repĂšres d'histoire et de gĂ©ographie sur notre pays et l'Europe, ainsi que les premiĂšres notions d'une langue vivante Ă©trangĂšre ; elle dĂ©veloppe une dĂ©marche scientifique de base, une ouverture culturelle et artistique, une Ă©ducation physique et sportive. Les maĂźtres y enseignent aux enfants les rĂšgles de la vie sociale et du respect des autres. » Le collĂšge, dans la continuitĂ© des enseignements de l'Ă©cole primaire, donne Ă tous les Ă©lĂšves les connaissances, compĂ©tences et comportements indispensables Ă la poursuite des Ă©tudes, Ă l'exercice de la citoyennetĂ© et Ă l'insertion professionnelle future. Son premier objectif est de faire atteindre par tous la maĂźtrise du socle des connaissances indispensables. »Le rapport annexĂ© indique enfin, que le Haut conseil de l'Ă©ducation que le projet de loi propose de crĂ©er donnera au gouvernement son avis sur les connaissances et les compĂ©tences qui doivent ĂȘtre maĂźtrisĂ©es Ă l'issue de la scolaritĂ© obligatoire. c ... et par des parcours plus individualisĂ©sDĂ©finir le contenu du socle est essentiel, s'assurer que chaque Ă©lĂšve quels que soient ses rythmes d'apprentissages et ses capacitĂ©s rĂ©ussit Ă le maĂźtriser ne l'est pas projet de loi prĂ©voit divers moyens de personnaliser les apprentissages et de diversifier les parcours afin de donner Ă chacun sa chance. Pour les Ă©lĂšves qui Ă©prouvent des difficultĂ©s dans l'acquisition des connaissances indispensables, il devra ĂȘtre proposĂ©, notamment en cas de redoublement, un contrat individuel de rĂ©ussite Ă©ducative CIRE.Ce contrat individuel constitue une rĂ©elle innovation dans notre paysage Ă©ducatif car depuis 1981, la politique d'aide aux Ă©lĂšves Ă©tait centrĂ©e sur des zones d'Ă©ducation prioritaire ZEP en raison de l'accumulation de leurs handicaps et non sur des individus. Le lien avec les Ă©quipes de rĂ©ussite Ă©ducative créées dans le cadre de la loi de programmation pour la cohĂ©sion sociale est par ailleurs prĂ©cisĂ© puisqu'elles accueilleront les enfants dĂšs l'Ă©cole maternelle et les aideront, en accord avec les familles, Ă organiser leur temps aprĂšs l'Ă©cole et le mercredi aprĂšs-midi. Ces Ă©quipes comprendront, selon les besoins des Ă©lĂšves, des enseignants, des travailleurs sociaux, des kinĂ©sithĂ©rapeutes, des orthophonistes, des Ă©ducateurs, des pĂ©dopsychiatres. Leurs objectifs, dans la continuitĂ© du travail scolaire, seront fixĂ©s en Ă©troite collaboration avec les Ă©lus locaux, les associations de parents d'Ă©lĂšves, les caisses d'allocations familiales, les associations complĂ©mentaires dans le domaine de l'Ă©ducation. Le projet de loi ne remet pas en cause cette politique de zone d'Ă©ducation prioritaire mais y adjoint une autre logique centrĂ©e sur les individus qui sont appelĂ©s ainsi Ă se responsabiliser. Le CIRE introduit un engagement mutuel de l'Ă©cole et de la sera signĂ© par les parents de l'Ă©lĂšve, le directeur d'Ă©cole ou le chef d'Ă©tablissement, le maĂźtre ou le professeur principal de la classe. Au collĂšge, il pourra ĂȘtre Ă©galement signĂ© par l'Ă©lĂšve. Il prĂ©cisera les dispositifs de soutien mis en Ćuvre pendant le temps scolaire ainsi que, le cas Ă©chĂ©ant, ceux qui seront proposĂ©s Ă la famille en dehors du temps scolaire. Ce soutien prendra principalement la forme d'heures de travail organisĂ©es en groupe restreint. Le contrat dĂ©finira le parcours individualisĂ© qui devra permettre d'Ă©valuer rĂ©guliĂšrement la progression de l'Ă©lĂšve et les parents seront associĂ©s au suivi du proposition appelle plusieurs observations. Tout d'abord il est indispensable que le contrat de rĂ©ussite n'intervienne pas uniquement en fin de parcours ou en fin d'annĂ©e au moment du passage de classe. Il devra au contraire ĂȘtre utilisĂ© prĂ©ventivement dĂšs les premiers signes de difficultĂ©, mĂȘme si cela doit augmenter le nombre d'Ă©lĂšves concernĂ©s. Il sera indispensable de rĂ©organiser et d'optimiser les moyens existant en primaire, par exemple en recrutant des professeurs spĂ©cialisĂ©s dans le traitement de la dyslexie, des mĂ©decins et des psychologues scolaires. Au collĂšge les heures de soutien devront ĂȘtre effectuĂ©es par des enseignants volontaires payĂ©es en heures supplĂ©mentaires. Il faudra Ă©galement s'interroger sur la capacitĂ© des Ă©lĂšves en prĂ© rupture scolaire, Ă intĂ©grer utilement 3 heures de cours supplĂ©mentaires. Enfin il faudra ĂȘtre particuliĂšrement attentif Ă ne pas stigmatiser ni humilier les familles qui seront convoquĂ©es pour signer le contrat. Ce dispositif peut ĂȘtre mal perçu par certaines familles et sa mise en Ćuvre est plus que dĂ©licate. C'est pourquoi le rapporteur propose, par amendement, de remplacer le CIRE par un programme personnalisĂ© de rĂ©ussite scolaire PPRS.Bien que le contrat soit sĂ©duisant dans la mesure oĂč il implique la famille et l'Ă©quipe Ă©ducative, son suivi pose problĂšme en cas de non respect ou de rupture. C'est pourquoi un programme dans lequel seront dĂ©finies les mesures de remĂ©diation semble plus appropriĂ©. De mĂȘme la rĂ©ussite scolaire est prĂ©fĂ©rable Ă la rĂ©ussite Ă©ducative mĂȘme si ce PPRS peut comporter un volet Ă©ducatif. Le plus important dans ce programme personnalisĂ© de rĂ©ussite scolaire est Ă©videmment le dialogue entre la famille et l'Ă©cole. Les modalitĂ©s prĂ©vues pour le CIRE s'appliquent pour le sur le coĂ»t de ces mesures de soutien, le ministre de l'Ă©ducation nationale a fait Ă©tat de 700 millions d'euros pour les trois ans Ă venir. Le traitement de la grande difficultĂ© scolaire est Ă©galement abordĂ© par le biais de la nĂ©cessaire valorisation des parcours d'alternance en classe de quatriĂšme et l'enseignement de dĂ©couverte professionnelle en classe de des dispositifs relais classes et ateliers-relais créés en 1998, qui ont montrĂ© leur efficacitĂ© pour des jeunes en grandes difficultĂ©s qui peuvent ainsi se rĂ©insĂ©rer et retrouver une scolaritĂ© normale, le rapport annexĂ© au projet de loi prĂ©voit de multiplier leur nombre par cinq d'ici 2010. Il existe aujourd'hui 273 classes-relais qui accueillent un peu plus de 3 800 collĂ©giens et 79 ateliers-relais oĂč sont Ă©duquĂ©s et instruits prĂšs de 1 200 Ă©lĂšves. Le dĂ©veloppement de ces dispositifs, qui concernent des jeunes en souffrance, par ailleurs souvent perturbateurs, trouve sa place dans la partie du rapport annexĂ© consacrĂ©e Ă la sĂ©curitĂ© dans les autres orientations majeures en matiĂšre d'Ă©galitĂ© des chances sont apprĂ©hendĂ©es dans le rapport annexĂ©, la scolarisation des Ă©lĂšves handicapĂ©s et la promotion de l'Ă©galitĂ© entre les filles et les les premiers les principes gĂ©nĂ©raux de l'Ă©galitĂ© des droits et des chances quelle que soit la nature du handicap, et le droit d'ĂȘtre scolarisĂ© en prioritĂ© dans l'Ă©cole ou l'Ă©tablissement scolaire le plus proche de leur domicile, en bĂ©nĂ©ficiant au besoin des amĂ©nagements et accompagnements nĂ©cessaires sont bien sĂ»r rappelĂ©s. Mais le projet de loi s'engage Ă poursuivre l'effort d'ouverture de structures de scolarisation adaptĂ©es principalement dans le second degrĂ©, oĂč 1 000 nouvelles unitĂ©s pĂ©dagogiques d'intĂ©gration UPI seront créées d'ici 2010, notamment dans les collĂšges et lycĂ©es professionnels. Les enseignants seront invitĂ©s Ă suivre les formations spĂ©cialisĂ©es dans l'accueil des Ă©lĂšves handicapĂ©s lesquelles ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©es en 2004. Les associations de parents d'enfants handicapĂ©s pourront ĂȘtre sollicitĂ©es pour accompagner des modules entrant dans le cadre de ces aux filles, le rapport annexĂ© annonce des actions spĂ©cifiques dans trois directions _ mieux prendre en compte dans l'orientation la question de la mixitĂ© en corrigeant les discriminations liĂ©es au sexe dans la reprĂ©sentation sociale des mĂ©tiers ;_ faciliter l'accĂšs des jeunes filles aux mĂ©tiers scientifiques et techniques et encourager l'accĂšs des garçons aux mĂ©tiers oĂč ils sont peu reprĂ©sentĂ©s ;_ veiller Ă ce que les manuels scolaires ne reproduisent pas exclusivement les stĂ©rĂ©otypes culturels relatifs aux rĂŽles respectifs des hommes et des femmes dans la vie familiale et Rendre l'Ă©cole plus efficaceLe rapport annexĂ© au projet de loi prend en compte la nĂ©cessitĂ© d'amĂ©liorer Ă l'avenir diffĂ©rents aspects de l'enseignement. a AmĂ©liorer l'apprentissage des languesPlusieurs enquĂȘtes rĂ©alisĂ©es par la Commission europĂ©enne montrent que les difficultĂ©s liĂ©es aux langues Ă©trangĂšres constituent de loin le problĂšme le plus redoutĂ© lorsque les jeunes europĂ©ens envisagent de travailler ou d'Ă©tudier Ă l'Ă©tranger. Il est paradoxal que les personnes et les idĂ©es circulent moins facilement en Europe que les capitaux ou les marchandises, en raison de l'absence de maĂźtrise d'au moins deux langues communautaires. Or la France accuse un retard certain dans l'apprentissage des langues Ă©trangĂšres. Une Ă©tude conduite en 2002 par le RĂ©seau europĂ©en des responsables des politiques d'Ă©valuation des systĂšmes Ă©ducatifs » 3 montre que non seulement les performances en anglais des Ă©lĂšves français ĂągĂ©s de quinze Ă seize ans sont nettement infĂ©rieures Ă celles des autres pays participant, mais qu'en plus elles ne s'amĂ©liorent pas. De plus les Ă©lĂšves français sont beaucoup plus Ă l'aise dans la comprĂ©hension de l'Ă©crit que dans l'expression orale. La primautĂ© des connaissances de la grammaire sur la communication orale plus spontanĂ©e, dans l'enseignement des langues en France, plus un dĂ©but d'apprentissage trop tardif sont les explications les plus gĂ©nĂ©ralement avancĂ©es. Le rapporteur considĂšre qu'il faudra Ă©galement renforcer l'enseignement des langues rĂ©gionales dans le cadre de partenariats avec les collectivitĂ©s territoriales. Il faut rappeler Ă cet Ă©gard l'intĂ©rĂȘt de la convention passĂ©e entre l'Ătat, la rĂ©gion Alsace, les deux dĂ©partements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, et les services de l'Ă©ducation nationale qui vise formation des maĂźtres destinĂ©s Ă l'enseignement prĂ©coce de l'allemand et sa poursuite dans le second degrĂ©. Un amendement proposera la possibilitĂ© de mettre en Ćuvre un tel dispositif dans d'autres rĂ©gions françaises. Le rapport annexĂ© annonce diffĂ©rentes mesures pour amĂ©liorer la situation relative au niveau de pratique des langues dans notre cours de la scolaritĂ© obligatoire, chaque Ă©lĂšve devra suivre un enseignement de deux langues vivantes autres que la langue nationale. On peut raisonnablement penser que dans la majoritĂ© des cas, l'une des deux sera l' l'Ă©cole primaire, l'enseignement de l'une de ces deux langues sera gĂ©nĂ©ralisĂ© au CE2, puis Ă©tendu au CE1. Son Ă©tude sera poursuivie au collĂšge. L'apprentissage d'une seconde langue vivante sera progressivement proposĂ© Ă partir de la classe de cinquiĂšme. L'enseignement des langues sera organisĂ© afin de privilĂ©gier les compĂ©tences de comprĂ©hension et d'expression, principalement Ă l'oral les Ă©lĂšves seront regroupĂ©s par paliers de compĂ©tences telles que celles-ci sont dĂ©finies dans le cadre europĂ©en commun de rĂ©fĂ©rence. Les groupes seront ainsi dĂ©doublĂ©s lorsque les effectifs le justifient, en commençant par la classe de terminale, annĂ©e du baccalaurĂ©at. Pendant les congĂ©s scolaires, des opĂ©rations Ă©cole ouverte en langue » seront encouragĂ©es dans tous les ailleurs, conformĂ©ment aux dĂ©cisions prises par le conseil des ministres franco-allemand de Berlin du 26 octobre 2004, un effort particulier de promotion et d'enseignement de l'allemand sera entrepris dĂšs l'Ă©cole primaire afin que davantage de jeunes parlent la langue du premier partenaire Ă©conomique de notre pays l'objectif est d'augmenter la proportion d'Ă©lĂšves germanistes de 20 % en cinq ans. A noter que les Allemands font des efforts en direction de la France ; en effet dans le Pays de Bade, l'apprentissage du français est obligatoire !Comme il l'avait fait dans l'avis prĂ©sentĂ© sur les crĂ©dits de l'enseignement scolaire pour 2004 4, le rapporteur attire l'attention sur les problĂšmes inhĂ©rents Ă la gĂ©nĂ©ralisation de l'enseignement prĂ©coce des langues Ă©trangĂšres en s'appuyant notamment sur un rapport de l'inspection gĂ©nĂ©rale de l'Ă©ducation nationale 5. Ce rapport constate que l'aptitude des Ă©lĂšves Ă produire autre chose que des mots isolĂ©s ou des formules apprises par cĆur n'est pas assez exploitĂ©e. Les activitĂ©s de rĂ©pĂ©tition et de reproduction sont dominantes et privent les Ă©lĂšves du dĂ©sir de rĂ©agir et de communiquer. Les Ă©lĂšves observĂ©s aprĂšs une ou deux annĂ©es de cet apprentissage prĂ©coce savent dans l'ensemble reproduire des mots ou des phrases, voire des comptines et des chansons mais sont beaucoup moins nombreux Ă produire des messages spontanĂ©s dans un contexte nouveau ».Le rapport prĂ©conise le dĂ©veloppement de l'expression orale Ă travers une plus large place faite Ă la libre expression et l'augmentation du temps de parole accordĂ© aux Ă©lĂšves. Mais surtout, le principal obstacle Ă la gĂ©nĂ©ralisation rapide de l'enseignement des langues vivantes Ă l'Ă©cole primaire, rĂ©side dans l'absence d'un nombre suffisant de personnels compĂ©tents pour dispenser cet enseignement. Il faut rappeler qu'un niveau scolaire Ă l'Ă©cole primaire est constituĂ© en moyenne d'environ 30 000 classes dans le secteur public et 4 500 classes dans le secteur privĂ© sous contrat, dissĂ©minĂ©es dans 53 500 Ă©coles publiques et 5 700 Ă©coles privĂ©es. Il a fallu cinq annĂ©es scolaires pour que l'enseignement des langues vivantes dans les classes accueillant des Ă©lĂšves de CM2 passe de 59 % 1998-1999 Ă 96 % 2002-2003. Le nombre de personnels prenant en charge l'enseignement des langues vivantes a augmentĂ© de prĂšs de 14 000 durant cette pĂ©riode, dont 11 600 maĂźtres du premier degrĂ© habilitĂ©s et travaillant en heures supplĂ©mentaires. Pourquoi ne pas y adjoindre des Ă©tudiants en DEUG ou licence de langues ? A terme, l'objectif doit ĂȘtre de faire prendre en charge l'enseignement des langues vivantes par les seuls enseignants du premier degrĂ© rapport annexĂ© prĂ©voit utilement que des mesures seront prises dans le domaine de la formation des enseignants le concours de recrutement de professeur des Ă©coles comprendra une Ă©preuve obligatoire orale de langue vivante dĂšs la session 2006. Les professeurs du second degrĂ© des disciplines non linguistiques seront encouragĂ©s Ă obtenir une certification complĂ©mentaire permettant d'enseigner leur discipline dans une autre langue. Enfin les universitĂ©s dĂ©velopperont des modules de langue dans tous les parcours de PrĂ©parer les jeunes Ă l'emploiL'Ă©cole doit prĂ©parer les jeunes Ă trouver un emploi en France et en Europe. Le systĂšme Ă©ducatif doit mieux prendre en considĂ©ration le rĂŽle fondamental que les entreprises jouent dans le dĂ©veloppement Ă©conomique et social du pays. Il doit favoriser le rapprochement de la culture et de l' rapport annexĂ© prĂ©voit que les reprĂ©sentants des activitĂ©s Ă©conomiques contribueront, avec les autres partenaires sociaux au sein des commissions professionnelles consultatives, Ă la conception des diplĂŽmes professionnels, puis Ă leur dĂ©livrance la nature et le contenu de ces diplĂŽmes devront correspondre Ă la fois aux enjeux de la politique Ă©ducative de la Nation et aux besoins de qualification des branches conviendra par ailleurs de gĂ©nĂ©raliser les initiatives faisant connaĂźtre l'entreprise aux jeunes, il s'agit en particulier de leur donner le goĂ»t d'entreprendre et de dĂ©couvrir des mĂ©tiers, afin d'amĂ©liorer les conditions de leur orientation et de leur insertion professionnelle. C'est l'objectif de l'option dĂ©couverte professionnelle en classe de DĂ©velopper l'usage des technologies de l'information et des communications L'apprentissage des usages de l'ordinateur et des environnements numĂ©riques devra conduire chaque jeune, pendant sa scolaritĂ© obligatoire, Ă utiliser de maniĂšre autonome et raisonnĂ©e les technologies de l'information et des communications TIC pour se documenter, pour produire et rechercher des informations, pour communiquer. Le brevet informatique et internet B2i collĂšge sera intĂ©grĂ© au brevet. Créé en 2000, le B2i valide les compĂ©tences acquises par les Ă©lĂšves du primaire et du collĂšge. Il s'agit d'une attestation dĂ©cernĂ©e lorsque l'Ă©lĂšve utilise de maniĂšre autonome et raisonnĂ©e les technologies de l'information et de la communication disponibles Ă l'Ă©cole et au collĂšge pour lire et produire des documents, pour rechercher les informations qui lui sont utiles et pour communiquer au moyen d'une messagerie. Au lycĂ©e, l'Ă©lĂšve doit ĂȘtre capable de traiter l'information, de gĂ©rer des connaissances et de communiquer. Le B2i lycĂ©e sera intĂ©grĂ© au toutes les disciplines, la rĂ©novation des programmes doit comporter des recommandations pour l'utilisation des TIC dans l'enseignement. Un coordinateur pour les technologies de l'information et de la communication de l'Ă©tablissement participera au conseil pĂ©dagogique de son collĂšge ou mise en place du certificat informatique et internet C2i pour la formation des enseignants qui sera obligatoire pour la validation de la formation en IUFM en 2006-2007 devrait contribuer Ă©galement Ă dĂ©velopper le support informatique dans la plupart des matiĂšres enseignĂ©es Ă l' du C2i niveau 1 licence sera exigĂ©e de tous les Ă©tudiants entrant Ă l'IUFM. Celui-ci amĂšnera les professeurs stagiaires au niveau 2 du C2i, c'est-Ă -dire Ă la capacitĂ© d'utiliser des TIC dans leur pratique Renforcer l'Ă©ducation artistique et culturelle De nouvelles exigences sont formulĂ©es en matiĂšre d'Ă©ducation artistique et d'abord les champs abordĂ©s dans le domaine des arts et de la culture devront ĂȘtre diversifiĂ©s arts visuels arts appliquĂ©s, arts plastiques, cinĂ©ma et audiovisuel... ; arts du son musique vocale et instrumentale, travail du son... ; arts du spectacle vivant théùtre, danse... ; histoire des arts comprenant le patrimoine architectural et des musĂ©es.En second lieu, la diversification des actions atelier de pratique, lieu d'expression artistique... et le dĂ©veloppement des initiatives menĂ©es en partenariat constitution de chorales, chartes Adopter son patrimoine »... seront des actions renforcĂ©es, pendant le temps scolaire et pĂ©riscolaire devront ĂȘtre entreprises dans les zones socialement dĂ©favorisĂ©es ou gĂ©ographiquement isolĂ©es, pour sensibiliser ces jeunes publics aux activitĂ©s artistiques et culturelles. Une attention particuliĂšre sera Ă©galement apportĂ©e dans ce domaine aux Ă©lĂšves AmĂ©liorer l'enseignement au lycĂ©eLe rapport annexĂ© consacre un important dĂ©veloppement Ă l'amĂ©lioration du fonctionnement du lycĂ©e qui reçoit pour mission de conduire au travers de ses trois voies, un plus grand nombre de jeune au niveau du de la voie professionnelle du lycĂ©e, les contenus du baccalaurĂ©at professionnel devront ĂȘtre rĂ©actualisĂ©s en fonction de l'Ă©volution des besoins des mĂ©tiers. Il est aujourd'hui prĂ©parĂ© en quatre annĂ©es, dont les deux premiĂšres sont sanctionnĂ©es par un brevet d'Ă©tudes professionnelles BEP ; il doit pouvoir ĂȘtre prĂ©parĂ© en trois ans pour les Ă©lĂšves en ayant les capacitĂ©s. La prĂ©sence de bons Ă©lĂšves dans ces sections devrait contribuer Ă en Ă©lever le niveau. Les lycĂ©es professionnels seront appelĂ©s Ă contribuer au succĂšs du plan de relance de l'apprentissage dont le dĂ©veloppement est un objectif majeur puisque le projet de loi prĂ©voit d'augmenter de 50 % le nombre d'apprentis dans les lycĂ©es. Des incitations fortes en direction des entreprises devront ĂȘtre mises en Ćuvre pour atteindre cet objectif. Avec la confirmation de la crĂ©ation en classe de troisiĂšme d'une option dĂ©couverte professionnelle » de trois heures hebdomadaires les Ă©lĂšves sont amenĂ©s Ă Ă©laborer un projet personnel Ă travers notamment la prĂ©sentation de diffĂ©rents mĂ©tiers, de leur organisation, des compĂ©tences qu'ils supposent, des dĂ©bouchĂ©s qu'ils offrent et des voies de formation qui y conduisent ; cette option est de nature Ă augmenter le nombre d'Ă©lĂšves qui s'orienteront positivement vers la voie professionnelle. La crĂ©ation d'une option semblable mais dotĂ©e d'un horaire de six heures est proposĂ©e dans le rapport annexĂ© en direction des Ă©lĂšves qui veulent mieux connaĂźtre la pratique des mĂ©tiers. Elle pourra s'articuler avec le dispositif d'alternance proposĂ© en classe de quatriĂšme et sera le plus souvent dispensĂ©e dans les lycĂ©es professionnels. Elle est conçue de façon Ă permettre, le cas Ă©chĂ©ant, une poursuite d'Ă©tudes dans la voie gĂ©nĂ©rale et relance de l'apprentissage dans les formations de niveau V CAP-BEP et IV baccalaurĂ©at justifie que les enseignants des lycĂ©es professionnels seront amenĂ©s Ă participer Ă la formation des jeunes ayant choisi cette voie. Le rapporteur attire l'attention sur l'importance de la valorisation du choix Ă©clairĂ© et positif, de l'orientation vers la filiĂšre professionnelle. La lĂ©gitimitĂ© du systĂšme Ă©ducatif exige que l'orientation vers des formations professionnelles ne soit plus imposĂ©e aux Ă©lĂšves dont les rĂ©sultats scolaires sont jugĂ©s insuffisants. Une piste utile pour rendre cette orientation attractive, y compris pour de bons Ă©lĂšves, serait d'organiser les filiĂšres professionnelles en continue du BEP jusqu'Ă certains diplĂŽmes d'ingĂ©nieur, avec le statut scolaire puis Ă©tudiant ou par l'alternance ou l'apprentissage. L'intelligence des Ă©lĂšves habiles de leurs mains se rĂ©vĂšle souvent Ă©normes besoins en matiĂšre de soins et de service Ă la personne, notamment en direction des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes, doivent ĂȘtre anticipĂ©s. Aussi est-il nĂ©cessaire de dĂ©velopper le secteur des sciences mĂ©dico-sociales la crĂ©ation d'un BTS dans ce domaine professionnel est un Ă©lĂ©ment de hebdomadaire comme l'horaire annuel des lycĂ©ens français sont les plus lourds de tous les pays de l'OCDE cette situation ne favorise ni le travail personnel des Ă©lĂšves ni leur prĂ©paration aux mĂ©thodes de l'enseignement supĂ©rieur. D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l'offre acadĂ©mique d'options, notamment en langues vivantes, rĂ©gionales et anciennes devra ĂȘtre en cohĂ©rence avec les plans des bassins de classe de seconde, commune Ă l'enseignement gĂ©nĂ©ral et technologique, conservera son caractĂšre gĂ©nĂ©ral. Selon des informations rĂ©cemment communiquĂ©es, afin de maintenir aux Ă©lĂšves les choix les plus ouverts possibles, l'enseignement de la langue vivante 2 LV2 serait intĂ©grĂ©e au tronc commun des matiĂšres obligatoires ce qui offrirait aux Ă©lĂšves le choix de la premiĂšre option de maniĂšre plus ouverte. Le rapporteur est favorable Ă cette solution qui ne peut qu'apaiser les inquiĂ©tudes des enseignants en SES et en matiĂšres trois sĂ©ries de l'enseignement gĂ©nĂ©ral, Ă©conomique et social ES, littĂ©raire L et scientifique S, connaĂźtront, en classe de premiĂšre et de terminale, une spĂ©cialisation plus DES OBJECTIFS CHIFFRĂS QUI SERONT ĂVALUĂSLe rapport annexĂ© fixe Ă l'Ă©ducation nationale des objectifs dont il faudra ĂȘtre capable de mesurer le degrĂ© d'avancement par une Ă©valuation systĂ©matique. Il s'agit d'un engagement solennel inspirĂ© par les recommandations de l'Union la France a beaucoup de retard en matiĂšre d'Ă©valuation car cela est encore loin de correspondre Ă la culture nationale. Une rĂ©flexion et un effort particulier vont devoir ĂȘtre entrepris pour familiariser le systĂšme Ă©ducatif avec la dĂ©marche d'Ă©valuation, non seulement l'Ă©valuation des Ă©lĂšves mais aussi celle des personnels, des enseignants, des Ă©tablissements et mĂȘme des acadĂ©mies. a Relancer la dynamique scolaire avec dix objectifs chiffrĂ©sDix objectifs ambitieux devront ainsi ĂȘtre atteints d'ici 2010 afin principalement d'augmenter le nombre des diplĂŽmĂ©s, d'augmenter le niveau de qualification et d'augmenter l'accĂšs Ă l'enseignement supĂ©rieur 1. La proportion de bacheliers gĂ©nĂ©raux parmi les enfants de familles appartenant aux catĂ©gories socioprofessionnelles dĂ©favorisĂ©es augmentera de 20 % ;2. La proportion d'Ă©tudiants suivant une formation supĂ©rieure scientifique, hors formations de santĂ©, augmentera de 15 % ;3. La proportion de jeunes filles dans les sĂ©ries scientifiques gĂ©nĂ©rales et technologiques augmentera de 20 % ;4. Le nombre d'Ă©lĂšves atteignant dans leur premiĂšre langue vivante Ă©trangĂšre le niveau B1 du cadre commun de rĂ©fĂ©rence pour les langues du Conseil de l'Europe augmentera de 20 % ;5. La proportion d'Ă©lĂšves apprenant l'allemand augmentera de 20 % ;6. Le nombre de sections europĂ©ennes au collĂšge et au lycĂ©e augmentera de 20 % ;7. La proportion des Ă©lĂšves de lycĂ©e Ă©tudiant une langue ancienne augmentera de 10 % ;8. Le pourcentage d'Ă©lĂšves titulaires d'un brevet attestant des compĂ©tences en technologies de l'information et de la communication sera de 80 % Ă chaque niveau Ă©cole, collĂšge, lycĂ©e ;9. Le nombre d'apprentis dans les formations en apprentissage dans les lycĂ©es augmentera de 50 % ;10. Le nombre d'enseignants suivant une formation en cours de carriĂšre augmentera de 20 %.b Garantir une qualification Ă 100 % des Ă©lĂšvesLe projet de loi engage la Nation Ă garantir Ă 100 % des Ă©lĂšves un diplĂŽme ou une qualification reconnue au terme de leur formation scolaire. c Confirmer l'accĂšs de 80 % d'une classe d'Ăąge au niveau du bacQuinze ans aprĂšs la loi du 10 juillet 1989, un peu moins de 70 % d'une classe d'Ăąge parvient au niveau du baccalaurĂ©at et ce pourcentage stagne depuis plus comme indiquĂ© ci-dessus, le projet de loi fixe un autre objectif qui est d'augmenter de 20 % le nombre de bacheliers gĂ©nĂ©raux venant de familles dĂ©favorisĂ©es. d AmĂ©liorer l'accĂšs Ă l'enseignement supĂ©rieur L'enseignement supĂ©rieur en France est malthusien aujourd'hui 25 % seulement de la population active sont diplĂŽmĂ©s de l'enseignement supĂ©rieur, contre prĂšs de 40 % aux Etats-Unis et 80 % d'une classe d'Ăąge en CorĂ©e. En fait aujourd'hui, en France, 50 % d'une classe d'Ăąge frĂ©quente l'enseignement supĂ©rieur, mais parmi eux, seuls 38 % y obtiennent un diplĂŽme. L'objectif est donc aussi d'amĂ©liorer la rĂ©ussite dans les filiĂšres de l'enseignement supĂ©rieur avec 50 % de diplĂŽmĂ©s d'ici dix rĂ©cent rapport du Conseil d'analyse Ă©conomique Ă©ducation et croissance » en fait la dĂ©monstration en mettant l'accent sur l'impact de l'Ă©ducation au sens large sur la croissance Ă©conomique et le dĂ©veloppement technologique. La compĂ©titivitĂ© de notre pays et le dĂ©veloppement de l'Ă©conomie de la connaissance sont Ă ce LA QUALITĂ DU SERVICE PUBLIC DE L'ĂDUCATION DOIT ĂTRE AMĂLIORĂEL'Ă©ducation et l'instruction constituent la fonction premiĂšre de l'Ă©cole. Il faut transmettre Ă tous les Ă©lĂšves le goĂ»t et le plaisir d'apprendre mĂȘme s'ils ne peuvent ĂȘtre dĂ©tachĂ©s de la notion d'effort. Loin de l'idĂ©e d'un supermarchĂ© des savoirs ou du zapping des connaissances que l'on accepte ou que l'on rejette, l'Ă©cole doit demeurer le creuset de la culture Ă©tude publiĂ©e en 2003 par le Conseil de l'emploi des revenus et de la cohĂ©sion sociale CERC sur Education et redistribution » rappelle qu'entre 1974 et 2000 la hausse des dĂ©penses d'enseignement et de formation initiale a Ă©tĂ© de 96 % et celle du nombre d'Ă©lĂšves de 16 %. La France dĂ©pense pour l'Ă©ducation plus que la moyenne des pays de l'OCDE mais avec une rĂ©partition trĂšs inĂ©gale, notamment entre les niveaux d'Ă©ducation. Les dĂ©penses par Ă©lĂšves sont Ă©gales Ă la moyenne dans le primaire, trĂšs supĂ©rieures pour l'enseignement secondaire et largement infĂ©rieure Ă la moyenne pour l'enseignement supĂ©rieur. Par ailleurs et pour complĂ©ter les Ă©lĂ©ments Ă©voquĂ©s prĂ©cĂ©demment, l'Ă©tude du CERC sur les enfants pauvres en France » publiĂ©e en 2004, met en Ă©vidence la forte influence du niveau de revenu et de diplĂŽmes des parents sur la rĂ©ussite scolaire des enfants. Par exemple, les enfants dont les familles vivent au-dessous du seuil de pauvretĂ© sont nettement plus touchĂ©s par les retards scolaires qui s'aggravent tout au long du cursus scolaire. Le fonctionnement du systĂšme Ă©ducatif et les rĂ©sultats obtenus ne sont donc pas Ă la hauteur des efforts financiers consentis ni de l'objectif majeur pour un service public qui devrait offrir une vĂ©ritable Ă©galitĂ© des son rapport public particulier d'avril 2003 6, la Cour des comptes a Ă©valuĂ© les conditions de gestion et d'utilisation des moyens et la qualitĂ© de pilotage du systĂšme Ă©ducatif. Outre la difficultĂ© Ă rendre efficients les moyens croissants consacrĂ©s Ă l'enseignement scolaire, la Cour constate que l'un des principaux objectifs du systĂšme Ă©ducatif, rĂ©affirmĂ© par la loi d'orientation de 1989, qui vise Ă assurer la rĂ©ussite de tous les Ă©lĂšves en permettant Ă chacun d'acquĂ©rir une culture gĂ©nĂ©rale ainsi qu'une qualification reconnue, n'est pas atteint. La Cour constate Ă©galement que les Ă©tablissements scolaires, auxquels la loi d'orientation sus-visĂ©e donnait une place importante, ne sont pas encore devenus le centre de gravitĂ© » du systĂšme Ă©ducatif, beaucoup ne disposant pas encore d'un projet d'Ă©tablissement pourtant obligatoire depuis 1989. Le rĂŽle des enseignants, leur motivation et l'adaptation de leur mĂ©tier aux rĂ©alitĂ©s nouvelles de l'Ă©cole sont autant de facteurs dĂ©terminants pour rendre le service public de l'Ă©cole plus situation, souvent ambiguĂ«, des personnels de direction des diffĂ©rents Ă©tablissements doit Ă©galement ĂȘtre amĂ©liorĂ©e ce qui devrait permettre de rendre cette fonction plus attractive. Enfin l'ouverture des Ă©tablissements scolaires sur le monde extĂ©rieur, notamment par une meilleure association des parents au fonctionnement de l'Ă©cole sont Ă©galement des clĂ©s essentielles Ă l'amĂ©lioration de tout le systĂšme RESTAURER L'AUTORITĂ DES ENSEIGNANTS Le projet de loi fixe Ă l'Ă©cole un objectif principal qui est celui de la rĂ©ussite de tous les Ă©lĂšves. Cet objectif ne peut ĂȘtre atteint que s'il est conduit sous l'autoritĂ© des enseignants et avec l'appui des parents et si la notion d'effort, de travail et de respect des rĂšgles, est rĂ©habilitĂ©e. L'autoritĂ© du chef d'Ă©tablissement, celle du directeur dans son Ă©cole, celle de l'enseignant dans sa classe sont des dĂ©cisions nĂ©cessaires pour le bon fonctionnement de nos Le passage de classe automatique doit ĂȘtre stoppĂ©Le redoublement est une dĂ©cision qui peut ĂȘtre vĂ©cue douloureusement par les Ă©lĂšves et les familles et dont l'efficacitĂ© est jugĂ©e plutĂŽt nĂ©gativement par diffĂ©rents experts. Les fĂ©dĂ©rations de parents d'Ă©lĂšves souhaitent en majoritĂ© avoir un pouvoir sur la dĂ©cision du redoublement. Selon une Ă©tude de la DEP 7, le quart seulement des redoublants du CP atteignent la terminale et moins de 10 % obtiennent un baccalaurĂ©at. Il semble que le redoublement soit plus efficace au lycĂ©e oĂč prĂšs de 80 % des redoublants obtiennent le bac gĂ©nĂ©ral ou technologique. Pourtant, faute d'une meilleure solution, cette pratique peut reprĂ©senter un argument dĂ©cisif pour remettre les Ă©lĂšves au travail, le redoublement est pour eux un outil de fonctionnement. Aujourd'hui, 60 % des Ă©lĂšves redoublent au moins une fois au cours de leur scolaritĂ©. Plus de 5 % refont leur CP et on peut remarquer, qu'Ă ce niveau, les recours dĂ©posĂ©s par les parents sont exceptionnels. Les parents peuvent faire appel de la dĂ©cision de redoublement dans le secondaire ou former un recours motivĂ© devant l'inspecteur d'acadĂ©mie dans le primaire. Dans le premier degrĂ©, le dĂ©cret du 6 septembre 1990 prĂ©voit que la durĂ©e passĂ©e par un Ă©lĂšve dans un cycle ne peut ĂȘtre allongĂ©e de plus d'un an la derniĂšre section de maternelle, le CP et le CE1 constituent le premier cycle et les trois classes de CE2, CM1 et CM2, constituent le deuxiĂšme cycle. Dans le second degrĂ©, un dĂ©cret du 14 juin 1990 permet aux parents de s'opposer Ă une dĂ©cision de redoublement du conseil de classe. Ce dĂ©cret indique qu'Ă l'intĂ©rieur des cycles des collĂšges et des lycĂ©es, le redoublement ne peut intervenir qu'Ă la demande Ă©crite des parents de l'Ă©lĂšve ou de l'Ă©lĂšve majeur, ou, sur proposition du conseil de classe ». Cela signifie que le redoublement ne peut ĂȘtre prononcĂ© qu'Ă la fin de chaque cycle, fin de cinquiĂšme ou de troisiĂšme pour le collĂšge et fin de seconde pour le lycĂ©e. Ensuite, lorsque la dĂ©cision du conseil de classe n'est pas conforme Ă la demande, le chef d'Ă©tablissement a la possibilitĂ© d'aller contre cette dĂ©cision de redoublement aprĂšs avoir reçu l'Ă©lĂšve et ses parents. Ni panacĂ©e ni Ă©pouvantail, le redoublement doit ĂȘtre envisagĂ© au cas par cas, certains redoublements peuvent ĂȘtre contre-productifs et d'autres bĂ©nĂ©fiques Ă condition qu'ils fassent l'objet d'un relatif consensus autour de l'Ă©lĂšve et que la dĂ©cision soit clairement comprise par ce dernier et ses tableau ci-aprĂšs fait apparaĂźtre le pourcentage d'Ă©lĂšves entrĂ©s en sixiĂšme en 1989 et qui ont redoublĂ© au moins une fois du cours prĂ©paratoire Ă la terminale en tenant compte du sexe et de l'origine d'Ă©lĂšves entrĂ©s en sixiĂšme en 1989 ayant redoublĂ© au moins une fois du cours prĂ©paratoire Ă la terminale Au moins un redoublement Un seul redoublement Deux redoublements ou plus Ensemble 66,6 40,2 26,4 Garçons 71,6 42,5 29,1 Filles 61,5 37,8 23,6 Milieu social Agriculteur 58,8 38,5 20,3 Artisan ou commerçant 67,6 42,9 24,7 Cadre 48,8 33,4 15,4 Enseignant 41,1 33,4 7,7 Profession intermĂ©diaire 61,7 39,4 22,3 EmployĂ© 71,3 43,2 28,1 EmployĂ© de service 81,3 46,5 34,7 Ouvrier qualifiĂ© 74,6 42,8 31,8 Ouvrier non qualifiĂ© 77,6 42,7 34,9 Inactif 80,6 41,4 39,3Champ entrants en sixiĂšme ou en sixiĂšme SEGPA en France Direction de l'Ă©valuation et de la prospective, ministĂšre de l'Ă©ducation nationale, panel d'Ă©lĂšves du second degrĂ© recrutĂ© en projet de loi aborde, notamment dans le rapport annexĂ©, le problĂšme du redoublement sous deux part il devra toujours ĂȘtre accompagnĂ© d'un dispositif de soutien, conformĂ©ment aux articles 11 et 12 du projet de loi. Le soutien doit aussi prĂ©venir le redoublement qui doit ĂȘtre regardĂ© comme une solution ultime, mĂȘme si son existence est nĂ©cessaireEn second lieu, le redoublement pourra ĂȘtre prononcĂ© au terme de chaque annĂ©e scolaire et non plus de chaque cycle, par le conseil des maĂźtres dans le primaire ou le conseil de classe dans le secondaire la dĂ©cision finale appartenant au chef d'Ă©tablissement. Ces instances devraient dĂ©sormais ĂȘtre en mesure d'apprĂ©cier chaque annĂ©e la capacitĂ© de l'Ă©lĂšve Ă passer dans la classe ou le cycle supĂ©rieur, en fonction de sa progression dans l'acquisition des connaissances indispensables. Lorsqu'un redoublement est prononcĂ©, c'est la rĂ©ussite de l'Ă©lĂšve qui doit ĂȘtre Le principe de la libertĂ© pĂ©dagogique des enseignants est affirmĂ© dans la loiL'enseignant est celui qui connaĂźt le mieux ses Ă©lĂšves et peut le mieux tenir compte de leur diversitĂ© sa libertĂ© pĂ©dagogique doit ĂȘtre affirmĂ©e par la loi. Au moment oĂč une large part du corps enseignant va ĂȘtre renouvelĂ©e, l'accent doit ĂȘtre mis sur la valeur professionnelle des enseignants et sur leur engagement dans un mĂ©tier au service de la jeunesse. C'est dans la classe que la libertĂ© pĂ©dagogique, l'autoritĂ© et la responsabilitĂ© de chaque enseignant sont pleinement engagĂ©es. C'est dans la classe principalement que se construisent les connaissances et que se joue l'avenir scolaire de chaque Ă©lĂšve. Cela signifie que chaque enseignant pourra adapter ses mĂ©thodes et sa dĂ©marche pĂ©dagogique Ă la classe et aux Ă©lĂšves. Il le fera dans le respect des programmes et sous le contrĂŽle des corps d'inspection. C'est aux rĂ©sultats des Ă©lĂšves que la dĂ©marche pĂ©dagogique sera travail des enseignants, doit Ă©galement ĂȘtre un travail d'Ă©quipe au service de la rĂ©ussite de tous les Ă©lĂšves et dans la classe, le professeur principal coordonne le travail entre les diffĂ©rentes disciplines et veille au contact rĂ©gulier avec les rapport annexĂ© prĂ©cise que le soutien personnalisĂ© aux Ă©lĂšves en difficultĂ© fait partie des missions des enseignants. Il prend sa pleine efficacitĂ© dans le travail en Ă©quipe et la concertation prĂ©voit Ă©galement que pour assurer la qualitĂ© du service public de l'Ă©ducation, les professeurs des lycĂ©es et collĂšges participent Ă la continuitĂ© pĂ©dagogique nĂ©cessaire aux Ă©lĂšves en concourant dans leur Ă©tablissement au remplacement de courte durĂ©e de leurs collĂšgues absents. Cette dĂ©marche s'inscrit dans la politique pĂ©dagogique de l'Ă©tablissement. L'intervention des enseignants dans ce cadre donne lieu au paiement d'heures supplĂ©mentaires rĂ©munĂ©rĂ©es Ă un taux spĂ©cifique. Le chef d'Ă©tablissement ne peut toutefois solliciter un enseignant pour effectuer, en sus de ses obligations normales, plus de soixante-douze heures supplĂ©mentaires effectives par annĂ©e scolaire au titre des remplacements. La demande des enseignants d'effectuer ces heures de remplacement dans leur spĂ©cialitĂ© disciplinaire ne semble pas un obstacle dispositions doivent ĂȘtre rapprochĂ©es des innovations pĂ©dagogiques importantes introduites par le projet de loi, Ă l'exemple du programme personnalisĂ© de rĂ©ussite scolaire ou de la mise en Ćuvre du cadre europĂ©en commun de rĂ©fĂ©rence pour l'enseignement des langues au collĂšge et au lycĂ©e avec des groupes de compĂ©tences qui se substitueront Ă la classe. Les Ă©tablissements disposeront d'une large marge d'initiative pour mettre en Ćuvre ces dispositions dans un souci de responsabilitĂ© et d' Des Ă©tablissements plus autonomes et plus ouvertsLe rapport annexĂ© rappelle tout d'abord que, pour la bonne marche du service public de l'Ă©ducation, il est indispensable d'associer Ă son fonctionnement la totalitĂ© des membres de l'Ă©quipe Ă©ducative personnel de direction, d'enseignement, d'Ă©ducation, d'orientation, d'administration, technicien, ouvrier, personnel social, de santĂ© et de service ainsi que les parents. De mĂȘme, les collectivitĂ©s territoriales - communes, dĂ©partements, rĂ©gions - y contribuent en assurant le bon fonctionnement des Ă©tablissements dans le cadre de leurs compĂ©tences sa part, le chef d'Ă©tablissement, en sa qualitĂ© de reprĂ©sentant de l'Etat, est le collaborateur du recteur et de l'inspecteur d'acadĂ©mie. Il assure, avec son adjoint, le pilotage administratif et pĂ©dagogique de l'Ă©tablissement, dans le cadre de la lettre de mission que lui adresse le recteur. Il assure la reprĂ©sentation de l'Ă©tablissement auprĂšs des autres services de l'Etat et des collectivitĂ©s territoriales. Le projet d'Ă©tablissement des Ă©coles, collĂšges et lycĂ©es, voit son rĂŽle Ă©largi et renforcĂ© par le projet de loi article 19. Il devra prĂ©ciser, outre les conditions dans lesquelles est assurĂ© le respect des droits et des devoirs de chacun, les moyens mis en Ćuvre pour assurer la rĂ©ussite de chaque Ă©lĂšve et il devra Ă©galement prĂ©voir les modalitĂ©s d'Ă©valuation des rĂ©sultats atteints. Sans changement par rapport au droit existant, il sera adoptĂ© par le conseil d'Ă©cole dans le premier degrĂ©, ou le conseil d'administration dans le secondaireLe projet de loi prĂ©voit la crĂ©ation d'un conseil pĂ©dagogique dans chaque lycĂ©e et collĂšge. Ce conseil, prĂ©sidĂ© par le chef d'Ă©tablissement, rĂ©unit au moins un des reprĂ©sentants des professeurs principaux de chaque niveau d'enseignement, et au moins un des professeurs reprĂ©sentant chaque champ disciplinaire et, le cas Ă©chĂ©ant, le chef de travaux. Il a pour mission de favoriser la concertation entre les professeurs et d'aider Ă la constitution de vĂ©ritables Ă©quipes pĂ©dagogiques. Il veillera Ă la cohĂ©rence pĂ©dagogique des enseignements et Ă la continuitĂ© de la progression des Ă©lĂšves. Il prĂ©parera la partie pĂ©dagogique du projet d' droit existant reconnaĂźt aux parents une place Ă part entiĂšre dans la communautĂ© Ă©ducative. Ils participent au conseil d'administration des collĂšges et des lycĂ©es et au conseil de classe, ils ont une voix consultative au conseil de la vie lycĂ©enne, Ă la commission d'hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© des Ă©tablissements ainsi qu'au comitĂ© d'Ă©ducation Ă la santĂ© et Ă la le dĂ©bat national a mis en Ă©vidence le manque de concertation, voire le manque de comprĂ©hension entre les parents et les enseignants, ces derniers Ă©tant souvent mal prĂ©parĂ©s Ă ce volet de leur activitĂ©. De leur cĂŽtĂ© les parents sont parfois dĂ©semparĂ©s devant un systĂšme opaque et souvent peu rapport annexĂ© prĂ©voit donc la nĂ©cessitĂ© de renforcer le partenariat entre l'institution scolaire et les parents. Il prĂ©conise le dĂ©veloppement des liens et du dialogue avec les familles qui est la condition d'une Ă©ducation cohĂ©rente, d'une orientation rĂ©ussie et d'un fonctionnement plus serein des projets d'Ă©tablissement dĂ©finissent les modalitĂ©s de l'accueil des parents et de l'information donnĂ©e sur la scolaritĂ© de leurs enfants. Les familles sont associĂ©es rĂ©guliĂšrement, au moins par deux rencontres annuelles, Ă l'Ă©laboration progressive du projet d'orientation des Ă©lĂšves, et sensibilisĂ©es Ă l'orientation des filles vers des filiĂšres plus diversifiĂ©es. Le dĂ©veloppement des nouveaux moyens de communication permettra, dans le cadre des espaces numĂ©riques de travail ENT, la mise en ligne de bureaux virtuels comprenant les cahiers de texte, l'Ă©chĂ©ancier des devoirs, des informations relatives Ă la vie scolaire, et les notes obtenues par les Ă©lĂšves, accessibles au moyen d'un code d'accĂšs confidentiel. Il faut Ă©galement mentionner une ouverture d'une autre nature des Ă©tablissements puisque, selon le rapport annexĂ©, les Ă©tablissements, dans le cadre de leur dotation en heures d'enseignement, pourront faire appel Ă des professeurs associĂ©s, issus des milieux professionnels, pour diversifier et complĂ©ter leur potentiel d' ASSURER UNE FORMATION DES ENSEIGNANTS PLUS ADAPTĂE ET UNE PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DES RECRUTEMENTS Le recrutement et la formation des maĂźtres constituent des enjeux majeurs pour notre pays qui se trouve confrontĂ© Ă la perspective de renouveler 150 000 enseignants entre 2007 et 2011. La formation des enseignants doit ĂȘtre Ă la fois plus proche du terrain, mais aussi plus ancrĂ©e Ă l'universitĂ©. La formation rĂ©ussie d'un enseignant dĂ©pend aussi bien des connaissances disciplinaires qu'il a acquises que d'une formation professionnelle en dĂ©calage entre les formations acquises Ă l'IUFM et les applications sur le terrain ainsi que l'adossement de la formation en IUFM aux masters proposĂ©s par l'universitĂ© ont contribuĂ© Ă une modification du statut des IUFM dans le projet de loi. Le projet de loi n'aborde pas l'organisation de la scolaritĂ© des futurs enseignants ni le contenu de la formation Ă l'IUFM. Le rapport annexĂ© prĂ©cise toutefois que le caractĂšre professionnel de la formation des enseignants sera garanti par un cahier des charges national, dont les principes seront dĂ©finis par les ministres chargĂ©s de l'enseignement supĂ©rieur et de l'Ă©ducation nationale aprĂšs avis du Haut conseil de l'Ă©ducation. Ce cahier prĂ©cisera les grands objectifs et les modalitĂ©s d'organisation de la formation initiale des enseignants auxquels les instituts devront se conformer sous la responsabilitĂ© des universitĂ©s. Trois grands ensembles de formation seront distinguĂ©s l'approfondissement de la culture disciplinaire, la formation pĂ©dagogique visant la prise en charge de l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des Ă©lĂšves - notamment des Ă©lĂšves handicapĂ©s - et la formation du fonctionnaire du service public de l'Ă©ducation, en particulier dans ses relations avec les parents. L'examen des plans de formation Ă©laborĂ©s en rĂ©ponse au cahier des charges national donnera lieu Ă une accrĂ©ditation pour une durĂ©e limitĂ©e reposant sur une validation ConfĂ©rence des directeurs d'instituts universitaires de formation des maĂźtres CDIUFM a formulĂ© diverses demandes Ă propos du statut qui est proposĂ© pour les IUFM. Elle demande que quatre conditions soient prioritairement remplies dĂšs l'intĂ©gration des IUFM dans les universitĂ©s le transfert Ă l'IUFM des compĂ©tences actuelles du service commun de formation des maĂźtres de l'universitĂ© d'accueil; le flĂ©chage des moyens ministĂ©riels Ă l'IUFM ; la maĂźtrise, sous l'autoritĂ© du directeur nommĂ© par le ministre, du recrutement des personnels enseignants chercheurs et enseignants; le maintien de tous les sites des IUFM. La formation devrait Ă©galement ĂȘtre amĂ©liorĂ©e grĂące Ă diffĂ©rentes mesures. Une certification complĂ©mentaire en lettres, langues et mathĂ©matiques sera proposĂ©e aux enseignants du second degrĂ©. Elle sera acquise lors d'une Ă©preuve du concours et validĂ©e par l'examen de qualification professionnelle aprĂšs un complĂ©ment de formation. L'obtention du certificat informatique et internet C2i niveau 1 sera exigĂ©e de tous les Ă©tudiants entrant Ă l'IUFM. Celui-ci amĂšnera les professeurs stagiaires au niveau 2 du C2i, c'est-Ă -dire Ă la capacitĂ© d'utiliser des TIC dans leur pratique troisiĂšme concours deviendra une vraie voie de diversification du recrutement pour des personnes ayant acquis une expĂ©rience professionnelle dans le secteur privĂ©. Pour ce faire, la condition de diplĂŽme est supprimĂ©e, la durĂ©e de l'expĂ©rience professionnelle est portĂ©e Ă cinq ans, sans pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence, et elle est Ă©largie Ă tous les domaines formation continue des enseignants poursuit trois grandes prioritĂ©s l'accompagnement de la politique ministĂ©rielle, l'Ă©change de pratiques pĂ©dagogiques performantes et le ressourcement disciplinaire. Cette formation doit pouvoir ĂȘtre offerte Ă tout enseignant pour rĂ©pondre aux besoins de l'institution, pour permettre le dĂ©veloppement d'un projet personnel dans le cadre de la formation tout au long de la vie, ou pour prĂ©parer l'entrĂ©e dans une deuxiĂšme carriĂšre. Lorsqu'elle correspond Ă un projet personnel concourant, en accord avec le recteur, Ă l'amĂ©lioration des enseignements, la formation continue des enseignants s'accomplit prioritairement en dehors des obligations de service d'enseignement et peut donner lieu Ă une indemnisation complĂ©mentaire. En outre, les enseignants seront invitĂ©s Ă suivre les formations spĂ©cialisĂ©es dans l'accueil des Ă©lĂšves peut cependant regretter que la formation continue ne devienne pas obligatoire. Il n'est pas prĂ©vu non plus qu'elle puisse ĂȘtre prise en compte pour l'Ă©volution de la carriĂšre et des affectations des enseignants. Le rapporteur approuve la programmation pluriannuelle des recrutements si souvent annoncĂ©e et si souvent diffĂ©rĂ©e. Elle couvre les annĂ©es 2006 Ă 2010 et court dĂšs ces cinq prochaines annĂ©es, 30 000 professeurs des Ă©coles, professeurs du second degrĂ©, conseillers principaux d'Ă©ducation et conseillers d'orientation psychologues seront recrutĂ©s en moyenne par an. Ce volume sera ajustĂ© chaque annĂ©e au fur et Ă mesure de la mise en Ćuvre de la loi. Plusieurs syndicats enseignants font observer que le recrutement de 30 000 personnels par an entraĂźnera un dĂ©ficit important des personnels enseignants, d'encadrement et de service compte tenu des dĂ©parts massifs en retraite de prochaines annĂ©es. Il faudra donc ĂȘtre vigilant pour faire coĂŻncider l'offre et la VĂRIFIER Ă TOUS LES NIVEAUX LA RĂALITĂ DES ACQUISChaque niveau de sortie de l'Ă©cole doit valider un niveau de connaissances et de compĂ©tences qui se traduit soit par la dĂ©livrance d'un diplĂŽme, soit par la reconnaissance d'une qualification. Les examens conduisant Ă tous les diplĂŽmes nationaux vont ĂȘtre modernisĂ©s. Ils comporteront, Ă cĂŽtĂ© d'autres formes de contrĂŽle, un nombre d'Ă©preuves terminales limitĂ© trois au brevet, cinq au CAP et BEP, six au baccalaurĂ©at. En rĂ©duisant le nombre d'Ă©preuves et en introduisant une judicieuse part de contrĂŽle continu, le systĂšme Ă©ducatif pourra s'enorgueillir d'un vrai brevet, d'un CAP revalorisĂ© et d'un bac qui gardera toute sa valeur de diplĂŽme national reconnu. Seul le BEP, plus gĂ©nĂ©raliste, aura une dimension professionnelle amoindrie mais permettra de continuer vers un bac Le brevet rĂ©novĂ©La revalorisation de ce diplĂŽme national se traduit par son inscription dans la loi et le code de l'Ă©ducation Ă l'instar du baccalaurĂ©at. Il sanctionne la maĂźtrise des connaissances et des compĂ©tences indispensables du socle commun et des mentions pourront ĂȘtre attribuĂ©es ouvrant droit Ă l'attribution de bourses au mĂ©rite. Le brevet doit devenir un instrument de la politique de promotion des Ă©lĂšves mĂ©ritants. Une note de vie scolaire devrait ĂȘtre introduite dans l'Ă©valuation du brevet. Cette note correspondra Ă l'assiduitĂ©, au respect par l'Ă©lĂšve du rĂšglement intĂ©rieur de l'Ă©tablissement, et Ă son engagement dans la vie de l'Ă©tablissement. On peut s'interroger sur les difficultĂ©s que l'affectation de cette note ne va pas manquer d'engendrer a fortiori si elle est chiffrĂ©e et affectĂ©e d'un coefficient. Il ne pourra s'agir du comportement en classe qui est dĂ©jĂ Ă©valuĂ©e par les enseignants. Il ne pourra pas non plus s'agir de sanctionner une deuxiĂšme fois un comportement ou une faute dĂ©jĂ sanctionnĂ©e dans le cadre du rĂšglement intĂ©rieur. Tous les Ă©lĂšves ne pourront pas non plus bĂ©nĂ©ficier du bonus » que reprĂ©sentera le fait d'ĂȘtre Ă©lu dĂ©lĂ©guĂ© de classe. Il reste l'attitude gĂ©nĂ©rale, les efforts de progression de l'Ă©lĂšve qui se prĂȘtent peut-ĂȘtre mieux Ă une apprĂ©ciation gĂ©nĂ©rale du chef d'Ă©tablissement, qu'Ă une note. La note de vie scolaire sera peut-ĂȘtre un facteur nouveau dans le comportement gĂ©nĂ©ral des Ă©lĂšves. A eux de saisir la possibilitĂ© de bonus pour l'examen !Les rĂ©sultats obtenus au brevet devraient dĂ©sormais peser dans la dĂ©cision d'orientation prise par le conseil de classe Ă la fin de la troisiĂšme. Toutefois le brevet n'a pas vocation Ă devenir un examen d'entrĂ©e en Les baccalaurĂ©ats modernisĂ©sLe rapport annexĂ© au projet de loi prĂ©voit de rĂ©duire Ă six le nombre d'Ă©preuves finales pour tous les baccalaurĂ©ats. Le ministre de l'Ăducation nationale, François Fillon a, dans son discours d'installation du groupe de travail chargĂ© de faire des propositions de modernisation, demandĂ© que la rĂ©flexion des participants prenne en compte trois impĂ©ratifs la volontĂ© de profiler l'examen autour de six Ă©preuves terminales qui pourront ĂȘtre diffĂ©rentes selon les sĂ©ries, le besoin d'Ă©valuer sous d'autres formes l'acquisition des autres matiĂšres, la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server la valeur nationale du diplĂŽme et l'Ă©galitĂ© des groupe de travail est prĂ©sidĂ© par Pierre Brunel, professeur Ă l'universitĂ© de Paris-IV et composĂ© de 39 membres reprĂ©sentant les personnels, les usagers et l'administration. Il doit faire des propositions au ministre d'ici le 15 avril, sur la limitation du nombre d'Ă©preuves terminales des baccalaurĂ©ats et l'introduction d'autres modalitĂ©s d'Ă©valuation telles que le contrĂŽle continu ou le contrĂŽle en cours de formation. Rappelons que le rapport annexĂ© au projet de loi prĂ©voit la possibilitĂ© de prĂ©parer les bacs professionnels en trois ans, au lieu de quatre, pour les Ă©lĂšves en ayant les capacitĂ©s et que ceux qui auront obtenu une mention bien ou trĂšs bien seront admis de plein droit dans les sections de techniciens supĂ©rieurs STS. D. CRĂER UN HAUT CONSEIL DE L'ĂDUCATIONUn Haut conseil de l'Ă©ducation va se substituer Ă la fois au Conseil national des programmes instituĂ© par la loi du 10 juillet 1989 et au Haut conseil de l'Ă©valuation de l'Ă©cole créé par dĂ©cret du 16 novembre 2000. Organe consultatif composĂ© de neuf membres nommĂ©s par les plus hautes autoritĂ©s de l'Etat, la nouvelle instance sera chargĂ©e d'Ă©mettre des avis sur les performances du systĂšme Ă©ducatif et les grandes orientations de la politique Ă©ducative de la Nation. Son avis devrait trĂšs rapidement ĂȘtre sollicitĂ© sur le contenu du socle de connaissances le Haut conseil dont la composition devrait garantir l'indĂ©pendance, sera amenĂ© Ă Ă©valuer les rĂ©sultats de la politique Ă©ducative au regard des objectifs fixĂ©s et de proposer au gouvernement et au Parlement des Ă©volutions ou des rapports seront rendus publics, ce qui est un gage de Rapport n° 1092 de M. Jean-Michel Dubernard au nom de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, 1er octobre L'Ă©tat de l'Ă©cole, n° 14 octobre Huit pays participent Ă ces Ă©valuations France, SuĂšde, Espagne, Finlande, NorvĂšge, Pays-Bas, Danemark, Avis n° 1111, tome Rapport sur le suivi de la qualitĂ© de l'enseignement des langues vivantes Ă l'Ă©cole primaire, juin La gestion du systĂšme Education et formation n° 66, juillet-dĂ©cembre 2003. © AssemblĂ©e nationale
1 ATTENTION AUX COMPETENCES EXCLUSIVES LIEES A LA SPECIALISATION DE CERTAINS TJ : Article 3 du dĂ©cret n°2019-912 du 30 aoĂ»t 2019 â article R 211-4 â I du COJ. 2. Cf. mentions prĂ©vues par lâarticle 54 nouveau du CPC sous la rĂ©serve exprimĂ©e en rouge. 3.
1. Introduction 1LâĂ©tude empirique que nous prĂ©sentons ici sâinscrit en marge dâun programme de recherche-action que nous conduisons depuis 2019 dans le cadre dâun appel Ă projet de la Fondation Internationale de recherche AppliquĂ©e sur le handicap FIRAH, associĂ©e au Groupe Agrica, Ă Laser Emploi et Ă Solidel sur la thĂ©matique gĂ©nĂ©rale Handicap et milieu rural ». IntitulĂ©e Outiller les acteurs des territoires pour vivre, travailler et choisir dâĂ©voluer avec un handicap en milieu rural », et conduite en partenariat avec plusieurs Ătablissements et Services dâAide par le Travail ESAT de la rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes accueillant des travailleurs ayant obtenu la Reconnaissance de la qualitĂ© de travailleur handicapeÌ RQTH, cette recherche-action a pour objet dâinterroger le rĂŽle de lâancrage territorial de ces Ă©tablissements et des innovations locales mises en oeuvre pour favoriser le libre choix dâune activitĂ© professionnelle pour les personnes concernĂ©es rĂ©sidant en milieu rural. Lâobjectif de ces structures mĂ©dico-sociales est en effet, dans le respect des droits et du projet de vie de la personne, de permettre Ă ces travailleurs dâexercer une activitĂ© professionnelle en milieu dit protĂ©gĂ© » tout en leur proposant un accompagnement mĂ©dico-social individualisĂ© et adaptĂ© Paul, 2002 ; Fourdrignier, 2012. 2La crise sanitaire mondiale engendrĂ©e par la pandĂ©mie liĂ©e Ă la Covid-19, qui a impliquĂ© dans de nombreux pays une pĂ©riode dâinterdiction de dĂ©placement, communĂ©ment appelĂ©e confinement », a naturellement mis notre recherche-action Ă lâarrĂȘt pour plusieurs mois. En France, la pĂ©riode de restriction de la libertĂ© de circuler, qui sâest Ă©tendue du 17 mars 2020 au 11 mai 2020, a eu pour objectif dâempĂȘcher la propagation du virus au mĂȘme titre que lâapplication des gestes barriĂšres » port du masque, distanciation physique. Seuls les dĂ©placements relevant du strict nĂ©cessaire Ă©taient autorisĂ©s durant ce confinement courses alimentaires, soins, travail si le tĂ©lĂ©travail Ă©tait impossible, sortie Ă proximitĂ© du domicile activitĂ© sportive individuelle. 3Dans lâobjectif de maintenir le lien avec nos partenaires et de documenter la situation exceptionnelle Ă laquelle ils devaient faire face, nous avons rĂ©alisĂ© entre juin et juillet 2020 des entretiens Ă distance tĂ©lĂ©phoniques ou en visioconfĂ©rence avec les responsables de plusieurs Ă©tablissements de la rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes. En agissant aussi bien sur la logique sociale que commerciale, le confinement avait affectĂ© doublement les ESAT et les personnes qui y sont accompagnĂ©es. Aussi souhaitions-nous connaĂźtre dâune part, comment les ESAT avaient pu sâorganiser pour assurer a minima leur mission de soutien mĂ©dico-social Ă destination de leurs travailleurs et, dâautre part, sous lâangle Ă©conomique, comment ils avaient gĂ©rĂ© lâarrĂȘt ou la rĂ©duction de leurs activitĂ©s de production, arrĂȘt qui pouvait mettre en pĂ©ril leur Ă©quilibre budgĂ©taire malgrĂ© les soutiens financiers de lâĂtat. Concernant la dimension Ă©conomique de la question, ces circonstances exceptionnelles nous donnaient aussi lâoccasion dâobserver lâadaptation des ESAT Ă la crise au prisme du rĂŽle du territoire et de la proximitĂ©. 4Depuis le tournant Ă©pistĂ©mologique des annĂ©es 1970, les gĂ©ographes dissocient lâespace du territoire, frĂ©quemment dĂ©fini comme un espace appropriĂ© », avec la conscience de son appropriation Brunet et ThĂ©ry, 2001 ; LĂ©vy et Lussault, 2003. Ainsi le territoire serait Ă lâespace ce que la conscience de classe est Ă la classe » Ă©noncent Roger Brunet et HervĂ© ThĂ©ry 2001, p. 480. Le territoire nâest donc pas un espace neutre. Câest un espace socialisĂ©, dĂ©fini par Bernard Debarbieux comme un agencement de ressources matĂ©rielles et symboliques capable de structurer les conditions pratiques de lâexistence dâun individu ou dâun collectif social et dâinformer en retour cet individu et ce collectif sur sa propre identitĂ© » Debarbieux, 2003, p. 910. Le territoire est un espace de proximitĂ© au sein duquel sâexpriment les solidaritĂ©s locales. DĂ©couvrant en effet que pourtant ça marche ! » Torre et al, 1992, le concept de proximitĂ©, associĂ© Ă la rĂ©flexion sur les districts industriels milieux innovateurs, systĂšmes productifs localisĂ©s, selon les terminologies sâest dĂ©veloppĂ© Ă partir des annĂ©es 1990 parmi les chercheurs sâintĂ©ressant Ă la gĂ©ographie Ă©conomique et Ă lâĂ©conomie territoriale Sierra, 1997 ; Gilly et Torre, 2000 ; Torre et Rallet, 2005 ; Carluer, 2006 ; Colletis et Pecqueur, 2018 ; etc.. Certes, la proximitĂ© ne se rĂ©duit pas Ă une dimension spatiale dâautres formes de proximitĂ© peuvent ĂȘtre prises en compte telles que, par exemple, la proximitĂ© institutionnelle Gilly et Pecqueur, 2000 ou la proximitĂ© organisationnelle selon des logiques de similitudes ou dâappartenances » Gilly et Torre, 2000 12, sachant que ces divers types de proximitĂ© peuvent sâarticuler Ă lâĂ©chelle du territoire Ă la construction duquel ils participent Mendez et Mercier, 2005. Par ailleurs, mĂȘme si le rĂŽle de la proximitĂ© gĂ©ographique dans lâapparition et le dĂ©veloppement de lâinnovation a pu ĂȘtre, au fil des Ă©tudes de cas, critiquĂ© et nuancĂ© Boschma, 2005a et 2005b, il est en gĂ©nĂ©ral reconnu quâelle facilite lâĂ©change entre les acteurs Ă lâĂ©chelle dâun espace restreint le territoire, gĂ©nĂ©rant des rĂ©seaux de solidaritĂ© locales, des relations de confiance et de rĂ©ciprocitĂ© Courlet,1989, ce que Maillat nommait le capital relationnel » Maillat, 1995, p. 222. 5Lâobjectif gĂ©nĂ©ral de la recherche-action prĂ©-citĂ©e visait Ă mesurer si lâancrage territorial des ESAT, le tissu de relations tissĂ© avec les autres acteurs du territoire habitants, Ă©lus, employeurs, clients, facilite lâinsertion sociale et professionnelle des travailleurs en situation de handicap. Dans le cas prĂ©sent, nous nous demandons a contrario dans quelle mesure les relations de proximitĂ©, lâexpression de la solidaritĂ© territoriale ont pu permettre aux ESAT de faire face aux difficultĂ©s Ă©conomiques gĂ©nĂ©rĂ©es par la rĂ©traction des activitĂ©s et si lâon observe des diffĂ©rences selon le type de territoires urbains et ruraux. 6AprĂšs avoir prĂ©sentĂ©, dans une premiĂšre partie, dans un objectif de contextualisation, la progressive mise en place du travail protĂ©gĂ© et des ESAT en France, ainsi que les enjeux de leur double mission, mĂ©dico-sociale et Ă©conomique, nous prĂ©senterons dans un deuxiĂšme temps la mĂ©thodologie et les caractĂ©ristiques des Ă©tablissements enquĂȘtĂ©s, avant dâexposer, dans une troisiĂšme partie, les rĂ©sultats de cette Ă©tude empirique. Ils concernent dâune part les consĂ©quences de la crise sanitaire sur le fonctionnement mĂ©dico-social de ces Ă©tablissements, dâautre part lâimpact du confinement sur leurs activitĂ©s Ă©conomiques en interrogeant lâimportance du facteur territorial et de la proximitĂ© dans leur adaptation au contexte exceptionnel auquel ils ont Ă©tĂ© confrontĂ©s. 2. Les Ătablissements et Services dâAide par le Travail ESAT une logique mĂ©dico-sociale associĂ©e Ă des enjeux Ă©conomiques La progressive mise en place du travail protĂ©gĂ© en France 1 Journal officiel de la RĂ©publique française. Lois et dĂ©crets, n° 0273 du 24/11/1957 7Câest Ă la suite de la Seconde Guerre mondiale quâont Ă©tĂ© créés par le secteur associatif principalement des associations de parents, les ancĂȘtres » des actuels ESAT, les Centres dâAide par le Travail CAT dans le but dâaccueillir des travailleurs en situation de handicap. Ces Ă©tablissements se prĂ©sentent comme des entreprises humaines » oĂč les travailleurs exercent une activitĂ© correspondant Ă leurs possibilitĂ©s professionnelles et produisent Ă leur rythme, selon des rĂšgles diffĂ©rentes du monde ordinaire. Des institutions sociales les gĂšrent, le plus souvent des associations » Romien, 2005, p. 244. Si, dans un premier temps, ces initiatives nâont pas Ă©tĂ© reconnues administrativement, les CAT acquiĂšrent un statut lĂ©gal par lâintermĂ©diaire du dĂ©cret n° 23-1186 du 29 novembre 1953, et surtout par la loi n° 57-1223 du 23 novembre 1957 sur le reclassement des travailleurs handicapĂ©s1 qui instaure la terminologie et le concept de travailleur handicapĂ© » et institue formellement le travail protĂ©gĂ©, dans le dispositif lĂ©gal ». Velche, 2011, p 232. Selon cette loi, est alors dĂ©signĂ©e comme travailleur handicapĂ© » toute personne dont les possibilitĂ©s dâacquĂ©rir ou de conserver un emploi sont effectivement rĂ©duites par suite dâune insuffisance ou dâune diminution de ses capacitĂ©s physiques ou mentales » article 1 tandis que le travail proteÌgeÌ concerne depuis lors, dans ce cadre gĂ©nĂ©ral, les personnes ayant moins dâun tiers de la capaciteÌ de travail dâun salarieÌ ordinaire » Bocquet, 2015. 8MĂȘme si les CAT et le travail protĂ©gĂ© acquiĂšrent une reconnaissance au vu de la lĂ©gislation, aucun texte ne statue vĂ©ritablement sur les caractĂ©ristiques et les missions de ce type dâĂ©tablissements. Le 18 dĂ©cembre 1964, une circulaire apporte quelques Ă©lĂ©ments de dĂ©finition qui restent toutefois assez imprĂ©cis ce type dâĂ©tablissements aura de 35 Ă 50 salariĂ©s, accueillera tous types de handicaps, permettra aux personnes handicapĂ©es de travailler selon leurs capacitĂ©s de rendements, favorisera lâencadrement des ateliers par les plus habiles et les plus expĂ©rimentĂ©s, mais les accueillera sans limitation de durĂ©e Ă moins quâils ne puissent atteindre un rythme et un rendement normaux grĂące auquel ils pourraient trouver un emploi extĂ©rieur » Velche, 2011, p 233. La loi de 1957 a Ă©galement fixĂ© les modalitĂ©s dâaccueil des travailleurs en situation de handicap dans un autre type de structure, les Ateliers ProtĂ©gĂ©s AP qui proposaient moins dâactions de soutien relevant du domaine mĂ©dico-social, mais pouvaient reprĂ©senter une alternative de travail pour les personnes ne pouvant accĂ©der au marchĂ© ordinaire de lâemploi. 2 Journal officiel de la RĂ©publique française. Lois et dĂ©crets, n° 0151 du 01/07/1975 9Ă lâissue de la loi de 1957 et de la circulaire de 1964 se sont créées environ 6 000 places en CAT Baret, 2012 ; Velche, 2011. Cependant, les personnes concernĂ©es ne touchaient alors quâun pĂ©cule en rĂ©tribution de leur activitĂ©, pĂ©cule qui ne leur permettait que de sâoffrir quelques paquets de cigarette ou de bonbons. Certains parents de personnes sĂ©vĂšrement handicapĂ©es ont mĂȘme dĂ» payer les personnes encadrant les travailleurs handicapĂ©s dans les premiers CAT [âŠ], car celles-ci nâĂ©taient pas rĂ©munĂ©rĂ©es par lâĂtat, mais par lâactivitĂ© Ă©conomique, souvent insuffisante » Velche, 2011, p 234. Pour pallier ces limites, il a fallu attendre la loi n° 75-534 du 30 juin 1975 dâorientation en faveur des personnes handicapĂ©es »2 qui a accordĂ© au travail protĂ©gĂ© un rĂŽle officiel et prĂ©cis » Velche, 2011, p 235. 3 Journal officiel de la RĂ©publique française. Lois et dĂ©crets, du 3 janvier 2002, 10Face aux critiques rĂ©currentes qui continuaient Ă ĂȘtre adressĂ©es au travail protĂ©gĂ©, comme le fait par exemple de nĂ©gliger un peu trop souvent le traitement individualisĂ© de lâadulte handicapĂ© au profit des exigences globales de productivitĂ© de la structure » Velche, 2011, p 265, la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rĂ©novant lâaction sociale et mĂ©dico-sociale »3 institue enfin un vĂ©ritable droit de lâusager. Insistant sur le projet de vie de la personne, elle met ses choix personnels et professionnels au cĆur du parcours dâaccompagnement en favorisant son autonomie et en stimulant son pouvoir dâaction Callu, 2005 ; Chavaroche, 2014. Alors quâauparavant le projet dâaccompagnement de chaque personne Ă©tait dĂ©fini gĂ©nĂ©ralement par le personnel des Ă©tablissements, Ă travers la notion de projet de vie, la loi de 2002 insiste sur la participation directe du travailleur en situation de handicap Ă son projet dâaccueil et dâaccompagnement Boissel, 2006. Ainsi, en instituant un vĂ©ritable droit de lâusager, y compris celui dâaccĂ©der au dossier le concernant, la loi mĂšne Ă des pratiques qui sâapparentent Ă ce que les auteurs anglo-saxons dĂ©signent sous le nom d empowerment » qui implique Ă la fois la reconnaissance dâun droit de dĂ©cision autonome et la mise en Ćuvre de mesures textes simplifiĂ©s, formation Ă la prise de dĂ©cision, mises en place dâinstances de participation, etc. rendant les personnes handicapĂ©es capables dâexercer ce droit de façon efficace et bĂ©nĂ©fique pour elles » Velche, 2011, p 265-266. CrĂ©ation des ESAT et organisation du travail protĂ©gĂ© depuis la loi de 2005 4 Loi n° 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 pour l'Ă©galitĂ©Ì des droits et des chances, la participation et l ... 5 Code de l'action sociale et des familles, Journal Officiel de la ReÌpublique Française, n°36 du 12 ... 11La loi, majeure en France, du 11 fĂ©vrier 2005 pour lâĂ©galitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es »4, matrice de tous les dispositifs actuellement en vigueur dans le domaine du handicap, va transformer les CAT en Ătablissements et services dâaide par le Travail ESAT, et rĂ©affirmer leur double mission dâaccompagnement mĂ©dico-social et dâinsertion professionnelle. Les ESAT ont dĂšs lors pour vocation dâune part, dâ offrir une insertion professionnelle et sociale adaptĂ©e au besoin des personnes handicapĂ©es adultes qui peuvent momentanĂ©ment ou durablement ni travailler dans les entreprises du milieu ordinaire, ni dans une entreprise adaptĂ©e » Code de lâaction sociale et des familles, Article L344-25, dâautre part de leur assurer les soutiens nĂ©cessaires [âŠ] pour acquĂ©rir la meilleure autonomie personnelle et sociale [âŠ], les formations professionnelles, aides psychosociales, alphabĂ©tisation, ouverture Ă lâenvironnement⊠» Zribi et PoupĂ©e-Fontaine, 2015, p 143. La loi de 2005 a Ă©galement eu pour effet de transformer les Ateliers ProtĂ©gĂ©s, créés comme les CAT en 1957, en Entreprises AdaptĂ©es, faisant sortir de ce fait ces Ă©tablissements du secteur du travail protĂ©gĂ© », statut quâils partageaient auparavant avec les CAT devenus ESAT pour crĂ©er un vĂ©ritable secteur dĂ©diĂ© au travail adaptĂ© ». 6 Composition dĂ©finie au Code de l'action sociale et des familles, article R241-24 12La loi de 2005 a aussi conduit Ă une rĂ©organisation complĂšte des dispositifs visant Ă accompagner les personnes en situation de handicap depuis lâenfance jusquâĂ lâĂąge adulte Figure 1. Elle a ainsi permis la creÌation du rĂ©seau des Maisons DeÌpartementales pour les Personnes HandicapeÌes MDPH, prĂ©sentes sur tout le territoire, qui sont des groupements dâinteÌreÌt public, sous tutelle administrative et financieÌre du conseil geÌneÌral » Leray, 2018 41, destinĂ©es Ă informer, conseiller et orienter les personnes en situation de handicap et leurs familles. Elles hĂ©bergent notamment les Commissions des Droits et de lâAutonomie des Personnes HandicapeÌes CDAPH6 qui ont entre autres pour mission dâaccorder la reconnaissance de la qualitĂ© de travailleur handicapeÌ RQTH et dâorienter les personnes vers le milieu de travail qui leur paraĂźt le plus adaptĂ© Ă leur situation travail protĂ©gĂ© ESAT, travail adaptĂ© Entreprises AdapteÌes ou milieu ordinaire Leray, 2018 36. Il est Ă noter dâune part quâil sâagit bien dâorientations Ă un moment donnĂ© et non dâassignations dĂ©finitives des passerelles sont toujours possibles entre ces divers milieux » selon lâĂ©volution de la situation du travailleur, Ă©valuĂ©e par la CDAPH Figure 1, lâobjectif recherchĂ© Ă©tant que le plus grand nombre de personnes puissent avoir accĂšs au milieu de travail ordinaire ; dâautre part que ces orientations concernent un type dâenvironnement de travail milieu protĂ©gĂ©, adaptĂ©, ordinaire et non un Ă©tablissement en particulier au vu de lâorientation proposĂ©e par la CDAPH, il revient aux personnes concernĂ©es et Ă leurs familles, avec lâaide de travailleurs sociaux, de rechercher un Ă©tablissement dâaccueil selon leurs choix de vie localisations, types de mĂ©tiers proposĂ©s et les places disponibles. 13Source auteurs 14Dans la continuitĂ© de la loi de 2002, le droit des travailleurs ayant la reconnaissance de la qualitĂ© de travailleur handicapeÌ RQTH sâest donc trouvĂ© renforcĂ© par la loi de 2005. En instituant le Contrat de soutien dâaide par le travail » la loi insiste sur la vocation de soutien mĂ©dico-social des Ă©tablissements en rendant obligatoires lâorganisation de formations professionnelles, des actions Ă©ducatives, dâautonomie, dâimplication dans la vie sociale ou encore lâouverture de lâaccĂšs Ă la validation des acquis de lâexpĂ©rience VAE aux travailleurs des ESAT. Au-delĂ de ces nouveaux droits pour le travailleur, la loi de 2005, promulguĂ©e Ă©galement en vue dâun rapprochement avec la rĂ©glementation europĂ©enne, a mis lâaccent sur lâouverture vers lâextĂ©rieur et le milieu ordinaire. Dans une logique sâinspirant du supported employement anglo-saxon Pachoud, 2014 lâidĂ©e est de mettre lâaccent sur lâemploi accompagnĂ© et de dĂ©cloisonner le travail protĂ©gĂ© en permettant des partenariats entre les ESAT et les entreprises publiques ou privĂ©es. Dans cette logique, se sont ainsi créés des ESAT hors-murs » qui, tout en assurant un suivi et un soutien mĂ©dico-social, proposent la mise Ă disposition des travailleurs dans des entreprises partenaires du milieu ordinaire. Ambivalence et tensions autour de la double mission des ESAT 15Les actions des ESAT sâarticulent donc autour de deux Ă©lĂ©ments principaux les activitĂ©s de travail et les activitĂ©s de soutien mĂ©dico-social. Par opposition au milieu ordinaire, les ESAT proposent aux travailleurs ayant la RQTH des expĂ©riences professionnelles en milieu protĂ©gĂ© en leur offrant la possibilitĂ© dâexercer une activitĂ© dans un environnement amĂ©nagĂ© compte tenu de leurs besoins. Ă cĂŽtĂ© de ces diverses expĂ©riences de travail, les ESAT proposent des activitĂ©s de soutien mĂ©dico-social dans le but dâaccompagner la personne dans la dĂ©finition de son projet de vie et professionnel et lui permettre dâacquĂ©rir des compĂ©tences et savoir-faire pour le mener Ă bien. Ces activitĂ©s, organisĂ©es par les diffĂ©rents professionnels accompagnants moniteurs dâateliers, conseillers en insertion, assistant social, ergothĂ©rapeute, etc., peuvent ĂȘtre conduites de maniĂšre individuelle ou collective et sâarticuler autour de la formation professionnelle, de lâouverture Ă lâenvironnement, du dĂ©veloppement de lâautonomie, etc. 7 Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant reÌforme de l'hoÌpital et relative aux patients, aÌ la s ... 16Du fait de lâimportance accordĂ©e Ă leur premiĂšre mission lâaccompagnement socio-mĂ©dical et socio-Ă©ducatif, les ESAT sont classĂ©s parmi les eÌtablissements et services sociaux et meÌdico-sociaux et sont reÌgis par les Agences ReÌgionales de SanteÌ ARS depuis la loi HoÌpital, Patient et Territoire » du 21 juillet 2009 qui portait sur la reÌforme de lâhoÌpital7. Ce sont donc les ARS qui ont maintenant la main sur la crĂ©ation de nouveaux Ă©tablissements, lâĂ©volution du nombre de places dans les Ă©tablissements existants - places de fait gelĂ©es depuis 2013 pour des raisons budgĂ©taires ainsi que le rappelle de rapport de lâInspection GĂ©nĂ©rale des Finances et de lâInspection GĂ©nĂ©rale des Affaires Sociales 2019, p. 1 â et qui attribue les financements aux ESAT, pour partie selon une grille tarifaire Ă©tablie en fonction des publics accueillis types de handicaps. 17Le financement des ESAT est ainsi assurĂ© principalement par des fonds publics qui se composent dâune part, dâune dotation globale de fonctionnement provenant du budget de lâassurance maladie versĂ©e par lâARS sur le Budget Principal dâAction Sociale et qui sert Ă couvrir les dĂ©penses liĂ©es Ă lâaccompagnement socio-mĂ©dical principalement la rĂ©munĂ©ration des encadrants ; dâautre part une garantie de ressources, intitulĂ©e aussi Aide au poste », qui provient directement du budget de lâĂtat et qui participe Ă la rĂ©tribution des travailleurs ayant la reconnaissance de la qualitĂ© de travailleur handicapeÌ RQTH. Quoiquâimportants, ces financements publics ne reprĂ©sentent que 70 % environ du budget des ESAT. Pour parvenir Ă lâĂ©quilibre, ceux-ci doivent donc dĂ©gager des bĂ©nĂ©fices commerciaux, Ă partir de leurs activitĂ©s productives, pour financer une partie de la reÌmuneÌration des travailleurs en situation de handicap et couvrir les charges lieÌes aÌ la production. LâambiguĂŻtĂ© tient au fait que ces recettes commerciales nâont pas, en thĂ©orie, vocation aÌ ancrer les ESAT dans une logique marchande tourneÌe vers le profit. En effet, ces structures doivent agir dans lâinteÌreÌt des travailleurs en leur proposant des activiteÌs qui correspondent aÌ leurs besoins et aÌ leurs capaciteÌs, meÌme si celles-ci sâavĂšrent peu rentables. Dans les faits, on comprend aisĂ©ment que ces ressources complĂ©mentaires sont toutefois indispensables, ce qui crĂ©e des tensions entre les deux missions des ESAT, ainsi que lâexpliquait le sĂ©nateur Bocquet dans son rapport. La poursuite concomitante de ces deux objectifs est Ă lâorigine dâune tension dans le fonctionnement des ESAT, qui doivent contribuer Ă lâĂ©panouissement de leurs usagers tout en veillant Ă ce que leur Ă©quilibre Ă©conomique soit assurĂ© par des dĂ©bouchĂ©s Ă©conomiques suffisants. Si cette tension nâest pas nouvelle, puisquâelle est consubstantielle Ă la mission de ces Ă©tablissements, elle se renforce Ă mesure que ceux-ci sont soumis Ă une concurrence Ă©conomique accrue et doivent faire face au vieillissement de la population quâils accueillent. En effet, les ESAT doivent pouvoir garantir une productivitĂ© du travail suffisante et dĂ©velopper de nouvelles activitĂ©s tout en maintenant une bonne qualitĂ© de prise en charge » Bocquet, 2015, p. 9. 18Ă lâambivalence de statut des ESAT, qui relĂšvent du secteur socio-mĂ©dical alors quâils ont un fonctionnement proche de celui des entreprises ordinaires, fait Ă©cho lâambiguĂŻtĂ© du statut des personnes quâils accueillent, situation critiquĂ©e tant Ă lâĂ©chelle nationale par les associations de personnes en situation de handicap que par les institutions internationales voir par exemple les critiques Ă©mises en 2019 par Catalina Devandas-Aguilar, Rapporteure speÌciale sur les droits des personnes handicapeÌes pour lâONU. En effet, orientĂ©s par la MDPH vers le travail protĂ©gĂ© aprĂšs lâobtention de la RQTH, ces travailleurs ne disposent pas du statut de salarieÌ de droit commun. Ils sont considĂ©rĂ©s comme des usagers » et ne relĂšvent pas du Code du travail, mais du Code de lâaction sociale et des familles, ce qui explique ce statut spĂ©cifique. Ils ne signent pas un contrat de travail aÌ la diffeÌrence des travailleurs des Entreprises AdapteÌes, mais un contrat de soutien et dâaide par le travail ». A contrario, la direction dâun ESAT est dans lâincapaciteÌ de mettre un terme, de manieÌre unilateÌrale, aÌ la preÌsence dâun travailleur dans son Ă©tablissement on ne peut licencier un usager. Les ESAT sont toutefois rattacheÌs au Code du travail en ce qui concerne lâhygieÌne, la seÌcuriteÌ et la meÌdecine du travail, et leurs travailleurs ayant la RQTH bĂ©nĂ©ficient de droits sociaux durĂ©e maximale du travail ; droit aux mĂȘmes congĂ©s que les autres salariĂ©s ; droit Ă la formation professionnelle et aÌ la validation des acquis de lâexpeÌrience VAE ; droit aÌ la participation dans le cadre du conseil de la vie sociale CVS de leur Ă©tablissement. Ils ont Ă©galement droit aÌ une ReÌmuneÌration Garantie, fixĂ©e par le lĂ©gislateur Ă un montant Ă©tabli entre 55 % et 110 % du salaire minimum de croissance SMIC brut pour un temps plein qui, dans le dĂ©tail, correspond Ă lâAide au Poste attribuĂ©e par lâĂtat qui ne peut ĂȘtre supĂ©rieure Ă 50 % du SMIC, Ă laquelle sâajoute la part de lâESAT, prise sur ses recettes propres qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă 5 % du SMIC. En complĂ©ment les travailleurs des ESAT ayant la RQTH peuvent aussi percevoir lâAllocation Adulte HandicapĂ© AAH accordĂ©e par la Commission des droits et de lâautonomie des personnes handicapĂ©es CDAPH qui siĂšge Ă la MDPH, mais le cumul des deux ne peut ĂȘtre supĂ©rieur Ă 100 % du SMIC brut pour une personne seule majorĂ© selon la situation du conjoint ou lâexistence dâenfants ou dâascendants Ă charge. Ils peuvent enfin percevoir une prime dâintĂ©ressement. Au final le revenu disponible dâun travailleur dâESAT avoisine les 1400 euros », estime le rapport de lâInspection GĂ©nĂ©rale des Finances et de lâInspection GĂ©nĂ©rale des Affaires Sociales 2019 31. 19Ainsi, dĂšs avant la pandĂ©mie, les ESAT devaient rĂ©soudre le dilemme entre objectifs dâaccompagnement et de rentabilitĂ© Ă©conomique et, de ce fait, leurs directeurs devenir de vĂ©ritables entrepreneurs, câest-Ă -dire des personnes qui mettent lâactivitĂ© en mouvement, qui insufflent de la crĂ©ativitĂ© et qui brisent la routine. Bref, des innovateurs, y compris dans lâaccompagnement des travailleurs. » Bocquet, 2015. Les Entreprises AdaptĂ©es, qui ont succĂ©dĂ© par la loi de 2005 aux Ateliers ProtĂ©gĂ©s, et qui se diffĂ©rencient des ESAT par une plus grande importance accordĂ©e Ă lâaccompagnement socio-professionnel des personnes quâelles accueillent par rapport au soutien mĂ©dico-social, sont soumises aux mĂȘmes tensions assurer leur mission dâaccompagnement vers lâemploi tout en Ă©tant Ă©conomiquement suffisamment rentables pour rester viables. 3. Ătude empirique prĂ©sentation de lâĂ©chantillon et mĂ©thodologie de recherche 20Pour interroger lâadaptation des ESAT Ă la pandĂ©mie et au confinement tant sur le volet du soutien mĂ©dico-social que sur les modalitĂ©s Ă©conomiques, nous nous sommes appuyĂ©s sur des entretiens semi-directifs conduits en juin et juillet 2020 auprĂšs de cinq responsables de ces Ă©tablissements quatre directeurs dâESAT et un responsable de productions et de commercialisations, mais reprĂ©sentant six Ă©tablissements de la rĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes en raison de la mutualisation de lâorganisation administrative de deux dâentre eux Tableau 1. Trois dâentre eux, situĂ©s en milieu rural communes de moins de 1000 habitants dans le dĂ©partement de lâAin et celui de la Loire, proposent aux travailleurs en situation de handicap des activitĂ©s professionnelles majoritairement Ă dominante agricole. Les trois autres, implantĂ©s en milieu urbain mĂ©tropoles rĂ©gionales ou proche pĂ©riphĂ©rie de ces mĂ©tropoles dans les dĂ©partements du Puy-de-DĂŽme et du RhĂŽne, sont davantage spĂ©cialisĂ©s dans la sous-traitance et les services aux entreprises. En raison de la difficultĂ© dâaccĂšs les ESAT sont restĂ©s fermĂ©s au public jusquâĂ lâautomne ces entretiens ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par tĂ©lĂ©phone ou en visioconfĂ©rence et ont donnĂ© lieu Ă des retranscriptions. La grille dâentretien, qualitative, portait dâune part sur les mesures mises en place par les Ă©tablissements pendant le confinement et au cours du dĂ©confinement, en particulier celles concernant les missions dâaccompagnement socio-mĂ©dical ; dâautre part sur lâimpact de la pandĂ©mie sur les activitĂ©s Ă©conomiques des ESAT arrĂȘt ou maintien de telle ou telle production, relations avec la clientĂšle, modification ou diversification des activitĂ©s pour sâadapter au contexte, consĂ©quences sur le chiffre dâaffaires, etc.. 21Les Ă©tablissements de notre panel sont reprĂ©sentatifs des 1400 ESAT rĂ©partis sur le territoire national, qui accompagnaient 122 600 travailleurs ayant la RQTH en 2014 derniĂšres statistiques publiĂ©es par la Direction de la recherche, des Ă©tudes, de lâĂ©valuation et des statistiques Drees dĂ©pendant des ministĂšres du Travail, de la SantĂ© et de lâĂconomie. Tous sont gĂ©rĂ©s par des associations Ă but non lucratif. Des associations de parents dâenfants en situation de handicap mental sont majoritairement Ă lâorigine de leur crĂ©ation. Parfois, comme dans le cas des ESAT 2 et 2 bis de notre Ă©chantillon, il sâagit dâinitiatives citoyennes locales ici câest au dĂ©part un mĂ©decin qui a proposĂ© cette solution pour accueillir ses patients en situation de deÌficience mentale qui travaillaient comme ouvriers agricoles jusquâaÌ ce que lâessor de la meÌcanisation nâentraiÌne une diminution des besoins de main-dâĆuvre ; quelques annĂ©es plus tard, les Ă©lus de la commune voisine ont souhaitĂ© dĂ©velopper un projet similaire, avant de finalement mutualiser la gestion de leurs Ă©tablissements. Initialement les ESAT accompagnaient donc majoritairement des personnes en situation de dĂ©ficience intellectuelle et handicap mental. Ce public reste prĂ©pondĂ©rant Ă lâĂ©chelle nationale 64 % des travailleurs des ESAT en 2014 et dans notre Ă©chantillon, mais lâon observe depuis quelques annĂ©es la part croissante des personnes en situation de handicap psychique 21 % en moyenne nationale en 2014, Ă©galement prĂ©sentes dans plusieurs ESAT de notre panel. 22En terme dâeffectifs, les ESAT sâapparentent Ă des PME et comptent en moyenne nationale 80 travailleurs ayant la RQTH. Notre Ă©chantillon montre que les ESAT urbains sont un peu plus importants que les ESAT ruraux. Pour ce qui concerne les activitĂ©s, la caractĂ©ristique des ESAT, comme le met en Ă©vidence notre panel tableau 1, est de prĂ©senter une gamme Ă©tendue de productions et de services dans lâobjectif dâoffrir un certain choix de mĂ©tiers aux travailleurs quâils accueillent, mais aussi de limiter le risque de fluctuation et/ou de dĂ©pendance Ă©conomique par rapport Ă un secteur dâactivitĂ©s. Ces activitĂ©s sont en gĂ©nĂ©ral plus nombreuses dans les ESAT urbains que dans les ESAT ruraux quand la moyenne nationale sâĂ©tablit Ă 8 activitĂ©s par ESAT Inspection GĂ©nĂ©rale des Finances et Inspection GĂ©nĂ©rale des Affaires Sociales, 2019, lâĂ©tude rĂ©alisĂ©e pour Solidel en dĂ©nombrait 5,3 en moyenne pour ceux situĂ©s en milieu rural Chevalier-Despicht et Droin, 2007. Les activitĂ©s pratiquĂ©es dans les ESAT de notre Ă©chantillon sont dans lâensemble reprĂ©sentatives de celles que lâon observe Ă lâĂ©chelle nationale. Ainsi, dans son rapport, le sĂ©nateur Bocquet relevait que les activitĂ©s liĂ©es au conditionnement, Ă lâemballage ou au montage reprĂ©sentaient 44 % des activitĂ©s des ESAT. [âŠ] Les activitĂ©s de services blanchisserie, nettoyage, restauration, etc. reprĂ©sentaient pour leur part 20 % des activitĂ©s en ESAT et les activitĂ©s vertes » espaces verts, agriculture, activitĂ©s bois 28 % » Bocquet, 2015. Les activitĂ©s strictement agricoles restent toutefois minoritaires lâĂ©tude pour Solidel estimait que seuls 13 % des ESAT proposaient une activitĂ© agricole Chevalier-Despicht et Droin, 2007, mĂȘme si cette part est certainement en croissance du fait du dĂ©veloppement du maraĂźchage qui se prĂ©sente comme une voie de diversification intĂ©ressante, y compris pour des ESAT situĂ©s en milieu pĂ©ri-urbain. 23Une part importante de lâactivitĂ© des ESAT reste toutefois rĂ©alisĂ©e dans le cadre de la sous-traitance. Cette part â historique, notamment sur des activitĂ©s telles que le conditionnement et lâemballage â trouve une explication dans le contexte institutionnel. En effet, depuis la loi dâobligation dâemploi des travailleurs handicapĂ©s du 10 juillet 1987, remaniĂ©e en 2005, tous les Ă©tablissements dâau moins 20 salarieÌs doivent prĂ©senter dans leurs effectifs une proportion de 6 % de personnes ayant la reconnaissance de la qualitĂ© de travailleur handicapeÌ RQTH. Sâils ne remplissent pas cette obligation, ils doivent verser une contribution financiĂšre Ă lâAssociation de gestion du fonds pour lâinsertion des personnes handicapĂ©es Agefiph. Mais ils peuvent aussi limiter cette contribution en faisant appel, en sous-traitance ou en prestation de services, Ă des ESAT ou Ă des Entreprises adaptĂ©es. Or, les activitĂ©s traditionnelles de sous-traitance, que sont notamment le conditionnement, lâemballage ou le montage, apparaissent les plus exposĂ©es Ă la concurrence, Ă la fois entre ESAT et par rapport Ă dâautres entreprises, nationales voire internationales Bocquet, 2005, ce qui les conduit Ă chercher des voies de diversification dans des domaines plus rentables et/ou moins dĂ©localisables, par exemple la gestion des espaces verts ou la restauration collective pour les Ă©coles, les maisons de retraite, les hĂŽpitaux, etc. et les services de traiteur pour les collectivitĂ©s et les entreprises, ainsi que lâon en trouve plusieurs exemples dans notre panel. Par ailleurs, ces activitĂ©s, qui mettent les travailleurs en situation de handicap au contact de la sociĂ©tĂ©, sont le signe dâune plus grande ouverture des ESAT, comme lâillustre Ă©galement la pratique croissante du dĂ©tachement des travailleurs dans les entreprises, dont nous avons un exemple dans notre panel. 4. RĂ©sultats et discussion Confinement impact sur lâĂ©quilibre des personnels et accompagnements des Ă©tablissements 24Ă la demande de lâAgence RĂ©gionale de SantĂ©, tous les travailleurs de ces Ă©tablissements, considĂ©rĂ©s comme Ă©tant des personnes vulnĂ©rables, ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s chez eux pendant le confinement, alors que, comme le relĂšve un directeur dâĂ©tablissement, dans le cas de handicaps psychiques, ils ne sont pas plus vulneÌrables que nâimporte qui dâautre ». Quâil sâagisse des ESAT ruraux ou urbains, le personnel dâencadrement a assurĂ© la continuitĂ© du service Ă©conomique des Ă©tablissements. Tous les directeurs dâĂ©tablissements interrogĂ©s ont soulignĂ© que le confinement a Ă©tĂ© une pĂ©riode difficile pour les personnes accompagnĂ©es. Lâabsence du rythme du travail, la rupture brutale des relations sociales et professionnelles a bien souvent accentuĂ© les angoisses et les craintes. Pour faire face aux besoins et assurer, durant cette pĂ©riode, la continuitĂ© de lâaccompagnement mĂ©dico-social, les Ă©tablissements ont tous mis en place une organisation spĂ©cifique pour rompre lâisolement. 25Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le confinement mis en place au printemps 2020 a Ă©tĂ© une vĂ©ritable Ă©preuve pour lâensemble de la population, pouvant parfois aller chez certains jusquâĂ dĂ©clencher ou aggraver des troubles psychiques, confirmant les rĂ©sultats de recherches antĂ©rieures rĂ©alisĂ©es dans dâautres contextes. En effet, les consĂ©quences dâun confinement en petits groupes avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© analysĂ©es, par exemple, lors dâexpĂ©ditions polaires, sous-marines ou insulaires. Ces Ă©tudes avaient mis en Ă©vidence notamment une augmentation de la paranoĂŻa et des expĂ©riences hallucinatoires sur des personnes ne prĂ©sentant pas dâantĂ©cĂ©dents de troubles mentaux. Il apparaĂźt que ces effets dĂ©pendent de la durĂ©e de confinement et disparaissent Ă la fin de celui-ci Smith, 1969 ; Cochrane et Freeman, 1989 ; Gunderson et Nelson, 1963. Dâautres Ă©tudes portant sur lâisolement de dĂ©tenus en prison avaient quant Ă elles montrĂ© que les prisonniers mis Ă lâisolement prĂ©sentaient des symptĂŽmes dâĂ©tat confusionnel agitĂ©, de dĂ©lires et dâhallucinations ainsi que des Ă©pisodes de violence autodirigĂ©e Brodsky et Scogin, 1988 ; Korn, 1988a, Korn, 1988b. Ces recherches indiquent Ă©galement une hypersensibilitĂ© aux stimulus extĂ©rieurs et des altĂ©rations de la perception Grassian, 1983. 26Si toutes ces Ă©tudes portent sur des situations trĂšs spĂ©cifiques, les confinements pour raisons sanitaires induisent Ă©galement des effets nĂ©gatifs. En ce qui concerne le confinement liĂ© Ă la pandĂ©mie de COVID-19, plusieurs chercheurs Brooks, Webster et Smith, 2020 ; Fiorillo et Gorwood, 2020 ; Li, Wang et Xue, 2020 ont par exemple observĂ© une augmentation des troubles dĂ©pressifs due au fait que la pandĂ©mie met lâindividu face Ă un risque vital pour lui-mĂȘme ainsi que pour ses proches. Le confinement bouleverse les repĂšres de lâindividu dans la sociĂ©tĂ© comme lâexplique Cleland citĂ© par Mengin et al., 2020. Par ailleurs, la distanciation sociale, si elle constitue un moyen de protection, est aussi synonyme dâisolement, dâexclusion et de mĂ©fiance vis-Ă -vis des autres Kaniasty, 2019, ce qui est source dâanxiĂ©tĂ© et de mal-ĂȘtre. Ă ceci peut sâajouter une perte de valorisation professionnelle et sociale en pĂ©riode de confinement. En effet, lâactivitĂ© professionnelle de nombreuses personnes a Ă©tĂ© rĂ©duite, voire arrĂȘtĂ©e, et les recherches en psychologie positive dĂ©montrent que le sentiment de bonheur survient dâexpĂ©riences qui gĂ©nĂšrent une forme de dĂ©fi personnel quâun individu surmonte grĂące Ă ses compĂ©tences personnelles Csikszentmihalyi, 2004. En outre, la situation de confinement gĂ©nĂšre de lâennui qui peut avoir deux types de consĂ©quences dâune part un fort sentiment dâinsatisfaction, lequel peut se traduire par de lâagressivitĂ©, ainsi que la recherche de compensation par des comportements addictifs comme la consommation de drogues ou les jeux dâargent Mercer-Lynn et Eastwood, citĂ©s par Mengin et al, 2020. 27Tout ceci peut provoquer des troubles dĂ©pressifs chez les personnes nâayant pas dâantĂ©cĂ©dents psychiatriques, a fortiori chez les personnes vulnĂ©rables comme celles accompagnĂ©es par les ESAT de notre Ă©tude, ainsi quâen tĂ©moignent les directeurs dâĂ©tablissements. Si la situation nâa pas posĂ© de problĂšmes majeurs dans la plupart des cas, tous ont soulignĂ© lâanxiĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rĂ©e par la situation et lâennui des personnels comme le rappelait la directrice dâun des lâESAT certains ont trouvĂ© le temps long, se sont sentis seuls et ont eu peu de contacts pendant cette pĂ©riode » du fait de lâimpact nĂ©gatif de la rupture des relations sociales et de lâimportance de lâactivitĂ© professionnelle pour lâĂ©quilibre psychique des travailleurs. Ce sentiment dâennui nous a Ă©tĂ© confirmĂ© par les travailleurs de deux ESAT agricoles rencontrĂ©s en septembre 2020 Ă lâoccasion de lâorganisation dâateliers participatifs. 28La situation a parfois Ă©tĂ© plus contrastĂ©e. Ainsi un autre responsable dâESAT a-t-il soulignĂ© la variĂ©tĂ© de rĂ©actions des travailleurs de son Ă©tablissement Cette pĂ©riode a suscitĂ© des rĂ©actions trĂšs diverses de la part des travailleurs. Certains ont Ă©tĂ© traumatisĂ©s, dâautres angoissĂ©s ou paniquĂ©s. Certains ont eu le sentiment dâĂȘtre en vacances quand dâautres nâont rien compris Ă ce qui se passait. Il y a eu autant de rĂ©actions que dâindividus, mais dans lâensemble tout sâest bien passĂ© nous nâavons pas eu dâhospitalisation ou de cas grave. Toutefois cette crise nâa pas aidĂ© les travailleurs handicapĂ©s Ă aller mieux ». 29Ce sentiment gĂ©nĂ©ralisĂ© dâanxiĂ©tĂ©, voire dâangoisse, sâest Ă©galement poursuivi lors de la phase de dĂ©confinement comme en tĂ©moigne le directeur dâun des ESAT urbains Certains ouvriers ont mal vĂ©cu le confinement. Plusieurs Ă©taient angoissĂ©s Ă lâidĂ©e de reprendre le travail, mais nous leur avons permis de revenir pour voir les mesures mises en place avant quâils dĂ©cident de revenir travailler. Beaucoup sont venus dans ce cadre pour visiter, cela a permis de les rassurer. Nous avons aujourdâhui un travailleur proche de la retraite qui craint de revenir et qui nâest donc toujours pas revenu ». 30MĂȘme si les travailleurs ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s chez eux pendant le confinement, les Ă©tablissements avaient dans lâobligation dâassurer, le suivi des accompagnements mĂ©dico-sociaux. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, tous les ESAT ont gardĂ© des contacts tĂ©lĂ©phoniques rĂ©guliers avec les travailleurs confinĂ©s. Concernant lâaccompagnement mĂ©dico-social des travailleurs, ils ont Ă©tĂ© suivis pendant cette pĂ©riode par le service dâaccompagnement Ă la vie sociale SAVS de lâassociation par tĂ©lĂ©phone, ainsi que par les moniteurs de lâESAT qui les ont Ă©galement contactĂ©s rĂ©guliĂšrement par tĂ©lĂ©phone. » ESAT 2 et 2 bis Il y a eu un suivi par tĂ©lĂ©phone et des interventions Ă domicile avec le respect des gestes barriĂšres. » ESAT 3 Pendant le confinement, nous avons gardĂ© contact avec les ouvriers, nous les appelions pour prendre des nouvelles et maintenir un lien social toutes les semaines. Environ un tiers dâentre eux vivent de maniĂšre autonome, un autre tiers vivent dans leur famille, et un autre tiers dans des foyers dâhĂ©bergement. Nous avons donc ciblĂ© en prioritĂ© celles et ceux qui Ă©taient seuls. Nous avions aussi des contacts avec les foyers pour prendre des nouvelles. » ESAT 5 31Parfois cette mission de soutien et de suivi a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă une personne en particulier, comme dans cet ESAT urbain oĂč une Ă©ducatrice technique spĂ©cialisĂ©e Ă©tait Ă disposition des personnes confinĂ©es chez elles. Deux fois par semaine, elle appelait les travailleurs pour faire le point sur leur situation, pour savoir comment ça se passait pour eux ». Dans un des ESAT ruraux, le suivi mĂ©dical et paramĂ©dical des travailleurs a Ă©tĂ© assurĂ© selon plusieurs modalitĂ©s pour tenir compte de la variĂ©tĂ© des situations Les usagers qui rĂ©sidaient dans des structures collectives Ă©taient encadrĂ©s par celles-ci. Ceux qui Ă©taient chez eux, en famille, Ă©taient encadrĂ©s par la famille et ceux qui Ă©taient seuls durant cette pĂ©riode ont Ă©tĂ© suivis par des structures de lâassociation soit en prĂ©sentiel Ă leur domicile et dans le respect des gestes barriĂšres, soit en tĂ©lĂ©consultation ». ESAT 1 32Enfin, lâimpact diffĂ©renciĂ© des activitĂ©s de plein air ou en atelier sâest fait ressentir au moment du dĂ©confinement quand les travailleurs en situation de handicap sont retournĂ©s dans leurs Ă©tablissements. La reprise dâactivitĂ© sâest partout faite progressivement, sur la base du volontariat selon les recommandations de lâAgence RĂ©gionale de SantĂ©, afin de ne pas brusquer les personnes. Partout Ă©galement ont Ă©tĂ© mis en place des protocoles de prĂ©vention trĂšs rigoureux ainsi que des sĂ©ances de formation pour bien expliquer lâimportance de la distanciation physique et des gestes barriĂšres. Si, dans tous les ESAT, les travailleurs en situation de handicap se sont montrĂ©s attentifs et respectueux des consignes, les personnels dâencadrement doivent rester trĂšs vigilants, car bien souvent le masque nâest pas porteÌ de la bonne manieÌre on le retrouve parfois sous le nez ou sous le menton » et les rĂšgles de distanciation physique ne sont pas toujours correctement assimilĂ©es. Une activitĂ© agricole prĂ©sente alors, sous lâangle de la sĂ©curitĂ© sanitaire, un avantage imprĂ©vu comme en tĂ©moigne un responsable dâESAT. Les gestes barrieÌres et leur importance sont bien compris par les travailleurs, mais pas toujours faciles aÌ faire respecter au quotidien sur le long terme. Nous avons la chance en tant quâESAT agricole dâavoir des activiteÌs en exteÌrieur ouÌ la distanciation physique est beaucoup plus simple aÌ respecter et ouÌ le masque peut eÌtre enleveÌ. Par ailleurs, le fait dâeÌtre en campagne preÌsente aussi lâavantage de croiser moins de monde, de pouvoir respecter plus facilement les distanciations physiques, ce qui est beaucoup plus difficile en ville, notamment dans les transports en commun. » ESAT 1 33Si lâensemble des responsables dâESAT interrogĂ©s considĂšre que, sur le plan social, les mesures de suivi mises en place ont permis aux travailleurs de gĂ©rer la crise avec plus ou moins de difficultĂ©s en fonction des situations, sur le plan Ă©conomique, la donne est diffĂ©rente. En effet, tous confient que leur Ă©tablissement a subi une baisse de chiffre dâaffaires et parfois une perte de clientĂšle. Mais celle-ci varie beaucoup selon les lieux et les modĂšles Ă©conomiques. ESAT agricoles ou urbains deux modĂšles Ă©conomiques face Ă la crise 34Le financement des ESAT est assurĂ© pour une large partie par une dotation de lâĂtat et de lâassurance maladie environ 70 % correspondant aux dĂ©penses de personnel et Ă divers frais de fonctionnement. Leurs activitĂ©s Ă©conomiques restent donc importantes pour lâĂ©quilibre de leur budget. DĂšs lors, la question de la rentabilitĂ© de leurs activitĂ©s commerciales reste cruciale. 35Durant le confinement tous les ESAT ont pu bĂ©nĂ©ficier de certaines aides financieÌres de lâĂtat. Ainsi les dotations globales, de mĂȘme que lâAide au poste qui correspond aÌ une part de la reÌmuneÌration des travailleurs en situation de handicap ont-elles Ă©teÌ maintenues. Les ESAT nâont donc pas eu Ă supporter les charges de reÌmuneÌration, incluant les charges sociales, pendant la peÌriode sâeÌtalant du 12 mars au 30 juillet 2020. Ces aides ont permis de maintenir la rĂ©tribution des travailleurs aÌ taux plein incluant donc la partie des salaires payeÌe habituellement par les Ă©tablissements, ce qui Ă©tait crucial pour les personnes en situation de handicap qui disposent en rĂšgle gĂ©nĂ©rale de ressources modestes. Elles ont aussi permis dâĂ©viter aux ESAT de connaĂźtre de trop grandes difficulteÌs financieÌres et, au final, de sauver un peu lâanneÌe » comme le rĂ©sume la directrice dâun des ESAT. Par ailleurs, lâAgence RĂ©gionale de SantĂ© a souvent fait don de divers matĂ©riels masques chirurgicaux, gants et gels hydroalcooliques, ce qui a un peu rĂ©duit les dĂ©penses affectĂ©es aux mesures de prĂ©vention. Par contre, les demandes spĂ©cifiques quâont dĂ©posĂ©es certains ESAT pour compenser les surcouÌts engendreÌs par la crise du Covid nâont, semble-t-il, pas connu de suite favorable. 36Outre la mesure des difficultĂ©s Ă©conomiques, communes Ă tous les Ă©tablissements, nous souhaitions ajouter une dimension territoriale Ă notre analyse en comparant leur adaptation selon le type de milieu dans lequel ils sont implantĂ©s rural, urbain et des activitĂ©s quâils proposent. En effet, compte tenu du modĂšle Ă©conomique des ESAT ruraux, privilĂ©giant la vente directe de leur production dans des rĂ©seaux de proximitĂ©, lâimpact Ă©conomique de la crise sanitaire et du confinement semblait moins susceptible de les affecter, contrairement aux Ă©tablissements situĂ©s en milieu urbain, plus dĂ©pendants dâune clientĂšle professionnelle elle-mĂȘme plus exposĂ©e aux consĂ©quences de la crise. MĂȘme si la faiblesse de lâĂ©chantillon empĂȘche de dĂ©boucher sur une gĂ©nĂ©ralisation des observations qui serait excessive, la divergence de modĂšles Ă©conomiques entre ESAT ruraux Ă vocation agricole et ESAT urbains, plutĂŽt orientĂ©s vers la sous-traitance, est suffisamment marquĂ©e pour que lâon puisse toutefois en tirer des enseignements. 37Si tous les ESAT de notre panel ont interdit, Ă la demande de lâAgence RĂ©gionale de SantĂ©, lâaccĂšs de leurs locaux aux travailleurs en situation de handicap durant le confinement, aucun dâentre eux toutefois nâa Ă©tĂ© totalement Ă lâarrĂȘt pendant la durĂ©e totale du confinement les professionnels des diffĂ©rents Ă©tablissements en particulier les moniteurs dâateliers ont continuĂ© Ă travailler pour assurer une continuitĂ© de services dans les activitĂ©s essentielles. Le maintien de lâactivitĂ© nâa pas empĂȘchĂ© des baisses de chiffres dâaffaires, parfois trĂšs importantes dans certaines branches. 38Ainsi le directeur dâun des ESAT urbains estime quâau premier semestre [son Ă©tablissement a] perdu 40 % de lâactiviteÌ commerciale par rapport aÌ lâan passeÌ [et] quâaÌ la fin de lâanneÌe nous aurons une perte de 30 % ». MĂȘme constat chez son voisin qui dĂ©taille les pertes dâactivitĂ©s par secteur dâintervention LâactiviteÌ de lâESAT a eÌteÌ impacteÌe, notamment pour ce qui est de lâactiviteÌ dâentretien des espaces verts. Nous avons duÌ reporter des interventions preÌvues chez certains clients. Par ailleurs, nous avons eÌteÌ contraints de refuser de nouveaux clients que lâon aurait accepteÌs en temps normal, mais nous nous sommes engageÌs aÌ maintenir lâentretien avec les clients avec qui nous sommes deÌjaÌ en contrat. Une autre activiteÌ de lâESAT a eÌteÌ impacteÌe câest le conditionnement. Nous avons perdu 10 aÌ 15 % de marcheÌ sur cette activiteÌ. Les clients qui avaient besoin de nous pour cette taÌche se sont tourneÌs vers dâautres solutions, puisque nous ne pouvions pas assurer nos prestations. » ESAT 3 39Rares sont les activitĂ©s des ESAT urbains Ă avoir pu ĂȘtre maintenues pendant le confinement. Cela a toutefois Ă©tĂ© le cas des activitĂ©s de service dans le domaine de la blanchisserie et de lâentretien des locaux en raison de lâexistence de contrats avec des Ă©tablissements du secteur mĂ©dico-social. Les ESAT urbains ont donc rĂ©pondu Ă la demande gouvernementale de ne pas conduire Ă des ruptures de services essentiels [âŠ] de construire les continuitĂ©s dâactivitĂ© nĂ©cessaire pour les secteurs de sous-traitance et de prestations sensibles, notamment ceux liĂ©s au fonctionnement des Ă©tablissements mĂ©dico-sociaux blanchisserie, nettoyage, restauration collective, etc.. » MinistĂšre des SolidaritĂ©s et de la SantĂ©, 2020, Annexe 1. Ainsi lâun des ESAT urbains de notre panel a-t-il repris cette activitĂ© aÌ la marge avec seulement les encadrants » aÌ partir du 10 avril pour faire face aux demandes de certains clients prioritaires, tels que les soignants, les hoÌpitaux et lâarmeÌe ». Il en a Ă©tĂ© de mĂȘme pour les deux autres ESAT urbains. Nous avons stoppeÌ toutes nos activiteÌs sauf une, lâactiviteÌ dâentretien des locaux puisque nous avons des clients qui sont des eÌtablissements meÌdico-sociaux qui eux, ont duÌ poursuivre leurs activiteÌs. Nous avons donc honoreÌ nos engagements, mais ce sont les moniteurs qui ont pris en charge cette activiteÌ. » ESAT 4 8 Les maisons d'accueil spĂ©cialisĂ©es MAS reçoivent les personnes en situation de handicap gravement ... Mais nous avons un atelier de blanchisserie avec des clients du secteur meÌdico-social, comme des MAS et des foyers8, donc nous avions une obligation de continuiteÌ. Les salarieÌs ont donc assureÌ la continuiteÌ de cette activiteÌ pendant tout le confinement, au deÌbut tous ensemble, ensuite par rotation de deux eÌquipes par principe de seÌcuriteÌ pour pouvoir isoler les personnes en cas de contamination.» ESAT 5 40Ă lâexception de ces activitĂ©s prĂ©servĂ©es en raison du caractĂšre prioritaire des commanditaires, en gĂ©nĂ©ral toutes les autres activiteÌs des ESAT urbains ont eÌteÌ arreÌteÌes pendant le confinement. Les responsables de ces Ă©tablissements ont alors cherchĂ© des solutions pour proposer du travail Ă leurs salariĂ©s et trouver de nouvelles ressources financiĂšres. Presque tous les ESAT disposant dâun atelier de couture, la plupart se sont alors tournĂ©s vers la production de masques. Dans un premier temps nous avons fait du conditionnement de masque ; ensuite nous avons fait de la sous-traitance de fabrication de masques pour un client, puis nous avons deÌveloppeÌ nos propres masques qui ont eÌteÌ homologueÌs pour trente lavages. Six salarieÌs ont donc travailleÌ pour produire des masques. Ce fut un changement de notre activiteÌ lieÌ aux circonstances. Notre atelier de couture a donc rouvert trois semaines apreÌs le deÌbut du confinement, avec uniquement les salarieÌs. » ESAT 5 Nous nous sommes adaptĂ©s en modifiant notre production pour pouvoir fabriquer des masques. Nous nâavons pas pu reÌpondre aÌ temps au projet ReÌsilience, qui consistait aÌ fabriquer des masques pour les personnels qui travaillent en contact reÌgulier avec le public, mais nous nous sommes approprieÌ la deÌmarche et avons tout de meÌme pu fabriquer des masques qui correspondent aux normes en vigueur avant le retour des ouvriers. » ESAT 3 41Quand les ESAT urbains devaient faire face Ă une rĂ©duction drastique de la plupart de leurs activitĂ©s, les ESAT ruraux de leur cĂŽtĂ©, en raison dâune orientation majoritairement agricole et agro-alimentaire, ont maintenu leur production, voire mĂȘme, ont vu progresser leurs ventes, profitant de lâengouement de la population pour des produits de proximitĂ© et de qualitĂ© ces ESAT ont des modes de production proches de lâagriculture biologique. Le directeur dâun des ESAT ruraux a constatĂ© une hausse de la demande telle que dans cette peÌriode [lâĂ©tablissement] nâarrivait pas aÌ la satisfaire ». Un autre, qui a Ă©galement vu ses ventes progresser, explique comment lâĂ©tablissement a dĂ» toutefois rĂ©organiser ses circuits de distribution. Les moniteurs ont aussi continueÌ dâassurer la vente de nos produits, mais sous une forme un peu diffeÌrente quâhabituellement puisque nous avons fermeÌ nos magasins de vente. Mais avons pu approvisionner le magasin de producteur. Les volailles ont aussi pu eÌtre vendues aÌ des connaissances. Pendant la peÌriode de confinement, nous avons aussi eu, comme chaque anneÌe, une vente de produits horticoles. Nous nous sommes adapteÌs aÌ la situation et au lieu de permettre aux clients de venir sur le site, nous avons mis en place un drive qui a bien fonctionneÌ. » ESAT 2 et 2 bis Discussion 42Quoique leur rĂŽle soit en gĂ©nĂ©ral trĂšs mal connu, les ESAT, quelle que soit leur localisation apparaissent comme des acteurs Ă©conomiques importants des territoires oĂč ils sont implantĂ©s Zribi, 2012 ; Baret, 2012. Pourvoyeurs dâactivitĂ©s pour les personnes en situation de handicap, ils emploient Ă©galement du personnel dâaccompagnement et dâencadrement 30600 salariĂ©s en 2014 selon le rapport de lâInspection GĂ©nĂ©rale des Finances et lâInspection GĂ©nĂ©rale des Affaires Sociales, 2019, contribuant ainsi aux dynamiques Ă©conomiques et dĂ©mographiques locales. En relation avec des fournisseurs et des clients, quâil sâagisse dâentreprises ou de collectivitĂ©s, ils sâinscrivent dans des rĂ©seaux de partenariat liĂ©s Ă la proximitĂ© gĂ©ographique Courlet, 1989 87 % des ESAT et 75 % des EA travaillent prioritairement avec des clients de leur dĂ©partement Inspection GĂ©nĂ©rale des Finances et Inspection GĂ©nĂ©rale des Affaires Sociales, 2019. Cette statistique souligne le fait que les ESAT sâancrent dans une Ă©conomie et des dynamiques de proximitĂ© Rallet, 2002 ; Gilly et Torre, 2000 et quâils bĂ©nĂ©ficient en temps normal du capital relationnel Maillat, 1995 et organisationnel nĂ©cessaire au maintien de leurs activitĂ©s. 43MĂȘme si tous les ESAT dĂ©clarent avoir perdu une partie de leur clientĂšle, variable selon les secteurs, pendant la pĂ©riode du confinement, ceux situĂ©s en milieu rural semblent avoir rencontrĂ© moins de difficultĂ©s que ceux situĂ©s en milieu urbain Ă retrouver leur niveau dâactivitĂ© antĂ©rieur au confinement. Certes, les ESAT urbains ont pu compter sur la proximitĂ© institutionnelle Gilly et Pecqueur, 2000 pour conserver leurs prestations de service auprĂšs des Ă©tablissements publics du secteur socio-mĂ©dical nettoyage des locaux, blanchisserie. Mais la clientĂšle des entreprises privĂ©es paraĂźt Ă la fois plus volatile et plus fragilisĂ©e elle-mĂȘme par la crise, ainsi quâen tĂ©moignent deux responsables dâĂ©tablissements. Aujourdâhui tout lâenjeu pour nous va eÌtre de faire de la prospection afin de reÌcupeÌrer des marcheÌs et de pouvoir retrouver un niveau dâactiviteÌ satisfaisant pour lâeÌtablissement. » ESAT 3 Nous nâavons pas reÌcupeÌreÌ tous nos clients au deÌconfinement, car certains se sont retrouveÌs en difficulteÌ sur le plan financier. » ESAT 4 44A contrario, en milieu rural, le capital relationnel Maillat, 1995 et la solidaritĂ© territoriale associĂ©s Ă la proximitĂ© gĂ©ographique Rallet, 2002 ; Torre et Rallet, 2005 semblent avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© aux Ă©tablissements locaux qui ont perdu moins de clients, comme lâexpliquait la directrice dâun des ESAT ruraux. Pour notre activiteÌ dâentretien des espaces verts, nous avons des contrats annuels avec des clients et nous avons donc revu leurs factures aÌ la baisse, car nous nâeÌtions pas en mesure de leur assurer cette prestation. Nous avons contacteÌ lâensemble de nos clients professionnels pour leur expliquer notre situation et ils ont eÌteÌ compreÌhensifs. Nous nâavons pas perdu de clients. » ESAT 2 et 2 bis. 45Surtout, a fortement jouĂ© en la faveur des ESAT agricoles, durant le confinement â et le dĂ©confinement â lâengouement des Français pour des produits alimentaires de proximitĂ©, alors parĂ©s de nombreuses vertus symboliques qualitĂ© sanitaire, authenticitĂ©, etc. a fortiori lorsquâils Ă©taient Ă©coulĂ©s par le biais de circuits courts. Ces achats permettaient aussi aux habitants de manifester leur solidaritĂ© Ă lâĂ©gard des petits producteurs locaux durement affectĂ©s par la dĂ©sorganisation des circuits de distribution habituels. Le fait dâavoir une activitĂ© propre et de vendre en direct ses productions Ă une clientĂšle de particuliers, majoritairement locale, de moins dĂ©pendre dâune clientĂšle professionnelle, elle-mĂȘme soumise aux alĂ©as de la conjoncture a permis aux ESAT ruraux de ne pas trop souffrir du contexte. En pĂ©riode de crise, comme lâavait dĂ©jĂ remarquĂ© la directrice dâun des ESAT agricoles, le territoire, compris comme lâagencement de ressources matĂ©rielles et symboliques » selon la dĂ©finition de Bernard Debarbieux 2003 semble donc jouer pleinement son rĂŽle Ă la faveur de la stabilitĂ© Ă©conomique des Ă©tablissements ruraux, ce qui in fine a des rĂ©percussions sur lâĂ©quilibre des travailleurs en situation de handicap. Câest sans doute plus simple pour nous en tant quâESAT agricole que pour des ESAT industriels qui ont peut-eÌtre plus de difficulteÌs. Le fait de faire de la vente directe de produits de proximiteÌ aux particuliers et dâavoir peu de clients professionnels nous permet dâavoir pour les mois de juillet-aoĂ»t un chiffre dâaffaires qui est en leÌgeÌre hausse par rapport aÌ lâanneÌe dernieÌre. Câest ce que nous avions deÌjaÌ remarqueÌ lors de la preÌceÌdente crise eÌconomique. Nous eÌtions moins impacteÌs que les ESAT industriels. Le fait dâavoir une activiteÌ eÌconomique moins impacteÌe par les crises a eÌgalement un impact sur le meÌdico-social. Il nây a rien de pire pour les travailleurs que de ne pas avoir de travail. Le fait de ne pas eÌtre trop impacteÌ par la crise que nous traversons leur permet donc dâeÌtre moins angoisseÌs, plus sereins. » ESAT 2 et 2 bis. 5. Conclusion 9 Journal officiel de la RĂ©publique française. Lois et dĂ©crets, n°36 du 12/02/2005 46Pour favoriser lâinsertion professionnelle des personnes en situation de handicap, la France a mis en place divers dispositifs, dont des structures spĂ©cifiques, les ESAT. Créés par la Loi n° 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 pour lâĂ©galitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es9, ces Ă©tablissements ont remplacĂ© les anciens Centres dâAide par le Travail CAT. Quâils offrent des activitĂ©s de production industrielle, agricole ou de service, ces Ă©tablissements conjuguent donc une logique Ă©conomique et commerciale de rentabilitĂ© Ă une logique sociale et mĂ©dico-sociale dâaccompagnement. 47Le confinement a conduit, en France, Ă renvoyer chez eux les travailleurs en situation de handicap des ESAT et, de ce fait, Ă un arrĂȘt de la quasi-totalitĂ© de la production de ces Ă©tablissements Ă partir du 16 mars 2020, puis Ă une reprise progressive de leurs activitĂ©s Ă partir du mois de juin. Si tous les ESAT ont, pour remplir, le plus souvent Ă distance, leur mission socio-mĂ©dicale auprĂšs des publics quâils accueillent, adoptĂ© des dĂ©marches similaires, des diffĂ©rences ont Ă©tĂ© observĂ©es en matiĂšre dâimpact Ă©conomique selon la localisation et les activitĂ©s de chaque structure. Compte tenu du confinement, les revenus commerciaux des Ă©tablissements ont Ă©tĂ© parfois durement affectĂ©s au cours de cette pĂ©riode, remettant en cause leur modĂšle de fonctionnement. Dans ce contexte, les ESAT ruraux agricoles ont semblĂ© connaĂźtre moins de difficultĂ©s Ă la reprise. Ils paraissent un peu plus armĂ©s face aux crises, sanitaires et/ou Ă©conomiques, que les ESAT urbains, plus liĂ©s Ă la sous-traitance industrielle. Ceci sâexplique par diffĂ©rents facteurs qui articulent les effets favorables de lâancrage territorial et des relations de proximitĂ© aux caractĂ©ristiques de leurs activitĂ©s une offre de produits alimentaires de qualitĂ©, commercialisĂ©s en circuits courts, qui rĂ©pond aux demandes actuelles du public, une clientĂšle de particuliers ou de collectivitĂ©s locales restauration collective, mais aussi gestion des espaces verts, services de nettoyage et de blanchisserie pour les Ă©tablissements publics communaux, moins exposĂ©e aux alĂ©as Ă©conomiques que les entreprises privĂ©es et, enfin, une application des gestes barriĂšres sensiblement plus simples Ă mettre en pratique du fait dâune activitĂ© qui se pratique le plus souvent en extĂ©rieur. 48Ă partir de novembre 2020, face Ă lâimportance de la deuxiĂšme vague » du virus, un second confinement a Ă©tĂ© mis en place en France. Bien quâil ait Ă©tĂ© moins contraignant que le premier en termes de restrictions des libertĂ©s individuelles que le prĂ©cĂ©dent, les personnes en situation de handicap ont Ă nouveau dĂ» rester chez elles. Cette Ă©preuve supplĂ©mentaire, pouvant ĂȘtre moralement et psychologiquement difficile, rend dâautant plus important le rĂŽle dâaccompagnement des ESAT. Fragilisant encore un peu plus le chiffre dâaffaires, le tissu Ă©conomique, les partenaires, mais Ă©galement le pouvoir dâachat de la clientĂšle, reste Ă savoir comment, dans la durĂ©e, les Ătablissements et Services dâAide par le Travail vont pouvoir sâadapter Ă la longueur de la crise sanitaire et Ă©conomique. 49Au-delĂ de cette situation conjoncturelle, les ESAT doivent faire face Ă de nombreux enjeux, de nature diverse, tels que le vieillissement des travailleurs qui sâaccompagne dâun accroissement de la fatigabilitĂ©, la modification du profil des usagers part croissante des personnes en situation de handicap psychique, accueil de jeunes ayant suivi leur scolaritĂ© dans le milieu ordinaire, les changements de la rĂ©glementation ou les contraintes liĂ©es au mode de calcul du financement public, souvent inadaptĂ© Ă la situation, la mise en place de dispositifs efficients dâaccompagnement vers le milieu ordinaire de travail, la capacitĂ© Ă orienter leur panier dâactivitĂ©s vers des secteurs moins concurrentiels, etc.
ArticleL712-1. Le président de l'université par ses décisions, le conseil d'administration par ses délibérations, le conseil scientifique et le conseil des études et de la vie universitaire par leurs
Le service archives du Centre de gestion de la fonction publique et territoriale des CĂŽtes-dâArmor a mis un an pour regrouper, rĂ©pertorier et classer les archives de la ville de Perros-Guirec CĂŽtes-dâArmor. Câest la mĂ©moire historique de la citĂ© qui est dĂ©sormais accessible au public. Le maire de Perros-Guirec CĂŽtes-dâArmor, Erven LĂ©on, a reçu des mains de Vincent Le Meaux, prĂ©sident du CDG22, et de Jean-Pierre Yven, du service des archives, le rĂ©pertoire des archives de la Ville. OUEST-FRANCE Câest la mĂ©moire historique de la citĂ© qui est disponible, âsâest rĂ©joui Erven LĂ©on, maire de Perros-Guirec CĂŽtes-dâArmor, qui a reçu le prĂ©cieux document qui rĂ©pertorie les archives communales. Lâensemble du fonds des archives de la Ville reprĂ©sente, une fois classĂ©, 213 mĂštres linĂ©aires 68 mĂštres linĂ©aires pour les archives antĂ©rieures Ă 1983 et 145 mĂštres linĂ©aires pour les archives les plus rĂ©centes, 2 912 cotes archivistiques et 1 349 boĂźtes dâarchives. Des archives depuis 1523 Un premier rĂ©pertoire se rapporte aux archives historiques â1523-1982, qui ont Ă©tĂ© traitĂ©es selon le cadre de classement alphanumĂ©rique de 1926. Ces archives couvrent les compĂ©tences variĂ©es de lâactivitĂ© municipale, qui vont des fonctions internes conseils, etc. aux travaux publics et Ă lâurbanisme, en passant par le commerce, lâagriculture, lâĂ©ducation, la culture, sans oublier les guerres, explique Jean-Pierre Yven, archiviste au Centre de gestion de la fonction publique territoriale des CĂŽtes-dâArmor CDG22. Conseils municipaux, registres paroissiaux, Ă©tat civil Le second rĂ©pertoire concerne les archives postĂ©rieures Ă 1982, jusquâen 2018. Quelques documents se dĂ©gagent de la masse des archives la collection complĂšte des registres de dĂ©libĂ©rations du conseil municipal depuis 1791 ; la collection quasi complĂšte des registres paroissiaux et dâĂ©tat civil depuis 1523 avant mĂȘme lâĂ©dit de Villers-CotterĂȘts de 1539, qui rendit obligatoire la tenue de registres de baptĂȘmes ; les archives de la police municipale, créée en 1936 et dont le fonctionnement recouvre Ă©galement la pĂ©riode de la Seconde Guerre mondiale, avec par exemple les rapports du commissaire de police au prĂ©fet sur lâĂ©tat dâesprit de la population, les mouvements politiques et syndicaux, les rapports avec les troupes dâoccupation. Revoir le visage de ses parents, grands-parents » On pourra aussi retrouver les cahiers dâenregistrement des demandes de carte dâidentitĂ© de 1939 Ă 1969 qui prĂ©sentent, pour la pĂ©riode de 1940 Ă 1955, les photographies de tous les habitants de Perros-Guirec. Lâoccasion de voir, ou revoir, le visage de ses parents, grands-parents ou arriĂšre-grands-parentsâ. Les chercheurs pourront se pencher sur lâĂ©volution des Ă©difices communaux, dĂ©couvrir un projet de terrain de sport Ă la place du bassin de chasse du Linkin, en 1934, les divers projets de piscine municipale, en 1937, toujours dans le bassin de chasse, ou encore le projet de voie ferrĂ©e entre Perros-Guirec et TrĂ©gastel. Informations le rĂ©pertoire est accessible en ligne,
Lesinvestisseurs en plein doute à Paris. Ainsi, le CAC 40 a cédé 1,80 % jeudi dernier, avant de se stabiliser le lendemain avec un gain de 0,14 %. Il a encore repris 0,40 % au retour du week
minnieExpertGrande nouveautĂ© dans notre Ă©tablissement, sur les bulletins d'exclusion de cours, il y a un rappel d'une circulaire de 2000 pas les rĂ©fĂ©rences sur moi, ledit papier est dans ma salle selon laquelle on ne peut exclure qu'en cas de danger etc. RAPPEL A L âATTENTION DES ENSEIGNANTSConformĂ©ment Ă la loi du ⊠Lâexclusion de cours ne peut ainsi ĂȘtre motivĂ©e quâen cas de mise en danger dâautrui ou de lâĂ©lĂšve mis en cause lui mĂȘme. » et Ă la circulaire n°2000-105 du article âŠLâexclusion ponctuelle de cours sâaccompagne dâune prise en charge de lâĂ©lĂšve dans le cadre dâun dispositif prĂ©vu Ă cet effetâŠJustifiĂ©e par un manquement grave, elle doit demeurer tout Ă fait exceptionnelle et donner lieu systĂ©matiquement Ă une information Ă©crite au CPE et au chef dâĂ©tablissement. »Hier une collĂšge a exclu un gamin parce qu'il lui rĂ©pondait, lui a dit "putain" sans l'insulter directement et qu'elle n'en pouvait plus et voulait faire lui dĂ©gote sur Eduscol ce texte Fiche n°3 sanctions et punitionsUne punition l'exclusion ponctuelle d'un coursL'article L 921-1 du Code de l'Ă©ducation prĂ©voit que les enseignants sont responsables de l'ensemble des activitĂ©s scolaires des Ă©lĂšves et, Ă ce titre, une dĂ©cision d'exclusion de cours peut ĂȘtre prise en fonction de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et pour assurer la continuitĂ© des activitĂ©s de la par un comportement inadaptĂ© au bon dĂ©roulement d'un cours, l'exclusion ponctuelle doit demeurer exceptionnelle et donner lieu systĂ©matiquement Ă une information Ă©crite au conseiller principal d'Ă©ducation ainsi qu'au chef d'Ă©tablissement. Elle s'accompagne d'une prise en charge de l'Ă©lĂšve dans le cadre d'un dispositif prĂ©vu Ă cet effet de maniĂšre Ă assurer la continuitĂ© de la s'agit d'une rĂ©ponse ponctuelle qui relĂšve de la responsabilitĂ© professionnelle de l' la rĂ©pĂ©titivitĂ© d'une exclusion doit amener l'Ă©quipe Ă©ducative Ă s'interroger sur une prise en compte collective des difficultĂ©s que rencontre l'Ă©lĂšve frĂ©quemment convient enfin de souligner que l'exclusion d'un ou plusieurs cours d'un Ă©lĂšve prise, Ă titre de punition, par les personnels enseignants ou de direction, trop systĂ©matiquement rĂ©pĂ©tĂ©e ou pour plusieurs jours consĂ©cutifs, s'apparenterait Ă une sanction, et ne relĂšverait plus des mesures d'ordre est le texte qui prĂ©avaut sur l'autre?LetizuquiNiveau 8En gĂ©nĂ©ral le dernier dĂ©cret modifie les autres. Donc, je dirais que le dernier paru prĂ©vaut !BientĂŽtlesudFidĂšle du forum Re exclusion de cours cadre lĂ©gal par BientĂŽtlesud Ven 14 Oct - 1151Merci, mĂȘme assaut du CPE dans mon bahutLetizuquiNiveau 8Extrait de la circulaire n°2000-105 du article - LES PUNITIONS SCOLAIRES ET LES SANCTIONS DISCIPLINAIRES Par commoditĂ© de langage, les punitions scolaires sont distinguĂ©es des sanctions disciplinaires proprement dites. Ainsi, dans un Ă©tablissement scolaire, des faits d'indiscipline, des transgressions ou des manquements aux rĂšgles de la vie collective peuvent-ils faire l'objet soit de punitions, qui sont dĂ©cidĂ©es en rĂ©ponse immĂ©diate par des personnels de l'Ă©tablissement, soit de sanctions disciplinaires qui relĂšvent du chef d'Ă©tablissement ou des conseils de discipline. C'est pourquoi il est demandĂ© que le rĂšglement intĂ©rieur de chaque Ă©tablissement comprenne des dispositions relatives tant aux punitions scolaires susceptibles d'ĂȘtre prononcĂ©es qu'aux sanctions disciplinaires proprement dites. Une telle rĂ©daction des rĂšglements intĂ©rieurs est susceptible de donner au rĂ©gime disciplinaire la cohĂ©rence qui est indispensable Ă l'acceptation par les Ă©lĂšves des consĂ©quences des fautes qu'ils peuvent commettre. Les sanctions ne prennent en effet sens et efficience que lorsqu'elles s'inscrivent rĂ©ellement dans un dispositif global explicite et Ă©ducatif, au travers duquel se construisent respect d'autrui, sens de la responsabilitĂ© et respect de la loi. Il convient de prĂ©voir Ă©galement des mesures positives d'encouragement prononcĂ©es par le conseil de classe, qui pourront ĂȘtre dĂ©finies dans le cadre du rĂšglement intĂ©rieur. Conditions de mise en Ćuvre Ă toute faute ou manquement Ă une obligation, il est indispensable que soit apportĂ©e une rĂ©ponse rapide et adaptĂ©e par une rĂ©action et une explication immĂ©diates, il importe de signifier Ă l'Ă©lĂšve que l'acte a Ă©tĂ© pris en compte. Dans le mĂȘme temps, le ou les responsables lĂ©gaux des mineurs doivent ĂȘtre informĂ©s et, s'ils le demandent, pouvoir rencontrer un responsable de l'Ă©tablissement. Pour assurer cohĂ©rence et harmonisation des pratiques en matiĂšre disciplinaire, aussi bien dans la durĂ©e qu'entre les diffĂ©rentes classes d'un mĂȘme Ă©tablissement, une Ă©chelle des punitions et des sanctions figure au rĂšglement punitions scolaires doivent ĂȘtre distinguĂ©es des sanctions disciplinaires - les punitions scolaires concernent essentiellement certains manquements mineurs aux obligations des Ă©lĂšves, et les perturbations dans la vie de la classe ou de l'Ă©tablissement. Elles sont fixĂ©es par le rĂšglement intĂ©rieur ; - les sanctions disciplinaires concernent les atteintes aux personnes et aux biens et les manquements graves aux obligations des Ă©lĂšves. Le rĂšglement intĂ©rieur doit reprendre la liste des sanctions fixĂ©es par les 2Ăšme et 3Ăšme alinĂ©as de l'article 3 du dĂ©cret du 30 aoĂ»t 1985 modifiĂ©. Les punitions scolaires ConsidĂ©rĂ©es comme des mesures d'ordre intĂ©rieur, elles peuvent ĂȘtre prononcĂ©es par les personnels de direction, d'Ă©ducation, de surveillance et par les enseignants ; elles pourront Ă©galement ĂȘtre prononcĂ©es, sur proposition d'un autre membre de la communautĂ© Ă©ducative, par les personnels de direction et d'Ă©ducation. La liste indicative ci-aprĂšs peut servir de base Ă l'Ă©laboration des rĂšglements intĂ©rieurs des Ă©tablissements - inscription sur le carnet de correspondance ; - excuse orale ou Ă©crite ; - devoir supplĂ©mentaire assorti ou non d'une retenue ; - exclusion ponctuelle d'un cours. Elle s'accompagne d'une prise en charge de l'Ă©lĂšve dans le cadre d'un dispositif prĂ©vu Ă cet effet. JustifiĂ©e par un manquement grave, elle doit demeurer tout Ă fait exceptionnelle et donner lieu systĂ©matiquement Ă une information Ă©crite au conseiller principal d'Ă©ducation et au chef d'Ă©tablissement ; - retenue pour faire un devoir ou un exercice non fait. Toute retenue doit faire l'objet d'une information Ă©crite au chef d'Ă©tablissement. Les devoirs supplĂ©mentaires effectuĂ©s dans l'Ă©tablissement doivent ĂȘtre rĂ©digĂ©s sous surveillance. Les punitions infligĂ©es doivent respecter la personne de l'Ă©lĂšve et sa dignitĂ© sont proscrites en consĂ©quence toutes les formes de violence physique ou verbale, toute attitude humiliante, vexatoire ou dĂ©gradante Ă l'Ă©gard des Ă©lĂšves. Il convient Ă©galement de distinguer soigneusement les punitions relatives au comportement des Ă©lĂšves de l'Ă©valuation de leur travail personnel. Ainsi n'est-il pas permis de baisser la note d'un devoir en raison du comportement d'un Ă©lĂšve ou d'une absence injustifiĂ©e. Les lignes et les zĂ©ros doivent Ă©galement ĂȘtre proscrits. BientĂŽtlesudFidĂšle du forum Re exclusion de cours cadre lĂ©gal par BientĂŽtlesud Ven 14 Oct - 1153attention une circulaire ne prĂ©vaut nullement face Ă un dĂ©cret, mĂȘme si elle est postĂ©rieure Ă celui-ci un juge administratif fera toujours valoir un dĂ©cret s'il est contredit par rapport Ă une circulaireLetizuquiNiveau 8Donc, nous avons tout Ă fait le droit d'exclure un Ă©lĂšve de cours cela fait partie des punitions que nous pouvons donner pour des manquements mineurs et/ou perturbation de 8 Ondiraitlesud a Ă©critattention une circulaire ne prĂ©vaut nullement face Ă un dĂ©cret, mĂȘme si elle est postĂ©rieure Ă celui-ci un juge administratif fera toujours valoir un dĂ©cret s'il est contredit par rapport Ă une circulaire J'ai trouvĂ© ça sur internet "DĂCRET MODIFIANT LE DĂCRET N°85-1348 DU 18 DĂCEMBRE 1985 RELATIF AUX PROCĂDURES DISCIPLINAIRES DANS LES COLLĂGES, LES LYCĂES ET LES ĂTABLISSEMENTS D'ĂDUCATION SPĂCIALE"BientĂŽtlesudFidĂšle du forum Re exclusion de cours cadre lĂ©gal par BientĂŽtlesud Ven 14 Oct - 1156 Letizuqui a Ă©crit Ondiraitlesud a Ă©critattention une circulaire ne prĂ©vaut nullement face Ă un dĂ©cret, mĂȘme si elle est postĂ©rieure Ă celui-ci un juge administratif fera toujours valoir un dĂ©cret s'il est contredit par rapport Ă une circulaire J'ai trouvĂ© ça sur internet "DĂCRET MODIFIANT LE DĂCRET N°85-1348 DU 18 DĂCEMBRE 1985 RELATIF AUX PROCĂDURES DISCIPLINAIRES DANS LES COLLĂGES, LES LYCĂES ET LES ĂTABLISSEMENTS D'ĂDUCATION SPĂCIALE" donc dĂ©cret contre dĂ©cret, c'est le plus rĂ©cent qui prĂ©vautGrypheMĂ©diateurEn coup de vent...Pour savoir quel est le texte qui prĂ©vaut sur l'autre - la hiĂ©rarchie des normes,- la date,- le fait d'ĂȘtre sur derniers textes qui font foi sont ceux de fin aoĂ»t 2011 BO spĂ©cial du 25 aoĂ»t 2011. minnieExpertEt donc?Moi pas du forumA vĂ©rifier mais une nouvelle circulaire du 1-8-2011 reprise dans le BO du 25-08-2011 la mĂȘme chose L'exclusion ponctuelle d'un cours ne peut ĂȘtre prononcĂ©e que dans des cas exceptionnels. Elle s'accompagne nĂ©cessairement d'une prise en charge de l'Ă©lĂšve dans le cadre d'un dispositif prĂ©vu Ă cet effet et connu de tous les enseignants et personnels d'Ă©ducationet s'appuie sur des dĂ©crets de juin 2011 d'aprĂšs mon CPEDerniĂšre Ă©dition par caperucita le Mar 14 FĂ©v - 830, Ă©ditĂ© 1 fois Raison couleurs interdites dans le messageminnieExpertEn fait c'est cette phrase-lĂ qui me pose problĂšme "Lâexclusion de cours ne peut ainsi ĂȘtre motivĂ©e quâen cas demise en danger dâautrui ou de lâĂ©lĂšve mis en cause lui mĂȘme. "et que je ne retrouve nulle part ....Je vais chercher la date du code de l'Ă©ducation pour retrouver le texte d' du forum arrĂȘtĂ©s du 28 juillet 1884 et du 5 juillet 1890 indiquent les procĂ©dures disciplinaires autorisĂ©es et notamment autorisĂ©es l'exclusion temporaire ou dĂ©finitive L'exclusion temporaire de l'Ă©tablissement prononcĂ©e par le chef d'Ă©tablissement ne peut excĂ©der la durĂ©e de 8 jours ; l'exclusion temporaire prononcĂ©e par le conseil de discipline ne peut excĂ©der la durĂ©e d'un mois. Ces sanctions d'exclusion peuvent ĂȘtre assorties ou non d'un sursis total ou dĂ©finitive peut ĂȘtre prononcĂ©e par le conseil de discipline dans les conditions prĂ©vues par les textes. l'avertissement l'exclusion de cours Lâexclusion de cours ne peut ainsi ĂȘtre motivĂ©e quâen cas de mise en danger dâautrui ou de lâĂ©lĂšve mis en cause lui mĂȘme». dispose la loi du 5 juillet 1890, complĂ©tĂ©e par la circulaire n°2000-105 en son article article Lâexclusion ponctuelle de cours sâaccompagne dâune prise en charge de lâĂ©lĂšve dans le cadre dâun dispositif prĂ©vu Ă cet effet. ⊠JustifiĂ©e par un manquement grave, elle doit demeurer tout Ă fait exceptionnelle et donner lieu systĂ©matiquement Ă une information Ă©crite au CPE et au chef dâĂ©tablissement». la retenue l'admonestation Un faible Ă©cart de comportement peut faire l'objet d'une simple remontrance orale, suivie Ă©ventuellement d'une communication Ă©crite ou orale aux parents. le travail scolaire notamment interdits toute forme d'humiliation piquet, coin... la privation de circulaire du 1er juillet 1961 stipule que tout dĂ©gradation matĂ©rielle volontaire peut entraĂźner une rĂ©paration financiĂšre Ă la charge des parents de l'Ă©lĂšve responsable, cette mesure ne constituant pas une mesure disciplinaire. Par opposition, le travail Ă©ducatif consistant par exemple Ă demander Ă un Ă©lĂšve de nettoyer la table sur laquelle il a taggĂ© est une punition juridiquement contestable. Ce recours au travail Ă©ducatif a toutefois Ă©tĂ© soutenu par le prĂ©sident de la RĂ©publique lors de sa prĂ©sentation du plan contre la violence Ă l'Ă©cole, le 5 mai 2010. A l'exception de l'exclusion dĂ©finitive, toute mesure disciplinaire est ĂŽtĂ©e du dossier de l'Ă©lĂšve au bout d'un an. victor44HabituĂ© du forum Mamino a Ă©crit l'exclusion temporaire prononcĂ©e par le conseil de discipline ne peut excĂ©der la durĂ©e d'un mois. . Le texte citĂ© est obsolete car depuis aout 2011, le conseil de discipline ne peut exclure plus de 8 jourssandGuide spirituelL'exclusion dĂ©finitive est proscrite ?victor44HabituĂ© du forum sand a Ă©critL'exclusion dĂ©finitive est proscrite ? Non, seule l'exclusion temporaire de plus de 8 jours est proscriteEt pour revenir sur la question de dĂ©part je ne pense pas qu'il existe de dĂ©finition claire des cas oĂč l'exclusion de la classe se justifie. Par contre le cotĂ© exceptionnel marque bien que l'on est pas censĂ© en virer trois chaque un Ă©lĂšve qui dit "putain" ou je ne sait quelle vulgaritĂ© en classe est-ce exceptionnel comme situation? Tout dĂ©pend des rĂȘve ou j'avais postĂ© ici?CelebornEsprit sacrĂ© victor44 a Ă©critPar contre le cotĂ© exceptionnel marque bien que l'on est pas censĂ© en virer trois chaque semaine. On peut avoir des Ă©lĂšves "exceptionnels", qui auront donc tendance Ă ĂȘtre souvent "exceptionnels". _________________"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligĂ© de courir tant qu'on peut pour rester au mĂȘme endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" Lewis CarrollMon BlogThalia de GMĂ©diateur Celeborn a Ă©crit victor44 a Ă©critPar contre le cotĂ© exceptionnel marque bien que l'on est pas censĂ© en virer trois chaque semaine. On peut avoir des Ă©lĂšves "exceptionnels", qui auront donc tendance Ă ĂȘtre souvent "exceptionnels". Et j'en connais de plus en plus printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'Ă©tĂ© un goĂ»t de noir de mes trouvĂ©!Il s'agit en fait deArticle L912-1ModifiĂ© par Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 - art. 47 JORF 24 avril 2005Les enseignants sont responsables de l'ensemble des activitĂ©s scolaires des Ă©lĂšves. Ils travaillent au sein d'Ă©quipes pĂ©dagogiques ; celles-ci sont constituĂ©es des enseignants ayant en charge les mĂȘmes classes ou groupes d'Ă©lĂšves ou exerçant dans le mĂȘme champ disciplinaire et des personnels spĂ©cialisĂ©s, notamment les psychologues scolaires dans les Ă©coles. Les personnels d'Ă©ducation y sont enseignants apportent une aide au travail personnel des Ă©lĂšves et en assurent le suivi. Ils procĂšdent Ă leur Ă©valuation. Ils les conseillent dans le choix de leur projet d'orientation en collaboration avec les personnels d'Ă©ducation et d'orientation. Ils participent aux actions de formation continue des adultes et aux formations par contribuent Ă la continuitĂ© de l'enseignement sous l'autoritĂ© du chef d'Ă©tablissement en assurant des enseignements formation les prĂ©pare Ă l'ensemble de ces parDĂ©cret n°2005-1035 du 26 aoĂ»t 2005 - art. 3 VCode de l'Ă©ducation - art. L451-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L451-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L971-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L971-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L971-1 VCode de l'Ă©ducation - art. L972-1 AbCode de l'Ă©ducation - art. L972-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L972-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L973-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L973-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L973-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L973-1 VCode de l'Ă©ducation - art. L974-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L974-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L974-1 MCode de l'Ă©ducation - art. L974-1 VCodifiĂ© parOrdonnance 2000-549 2000-06-15Loi 2003-339 2003-04-14 art. 1 loi de ratificationAnciens textesLoi 89-486 1989-07-10 art. 14Loi n°89-486 du 10 juillet 1989 - art. 14 AbL'article est citĂ© partout avec une erreur il s'agit de l'article et non sang, je n'y croyais plus...Donc oui, cet article on peut s'en prĂ©valoir pour exclure un de ne pas effacer ce de GMĂ©diateur_________________Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'Ă©tĂ© un goĂ»t de noir de mes InvitĂ©InvitĂ©Je dois ĂȘtre fatiguĂ©e il est oĂč le lien avec l'exclusion?CathEnchanteurMoi il ne me saute pas aux yeux, je ne suis pas juriste, mais eduscol et tous les sites officiels s'appuient dessus pour justifier le fait que l'exclusion de cours relĂšve de la dĂ©cision du qu'Ă chaque fois il est citĂ© avec une erreur dans le numĂ©ro, ce qui le rendait introuvable, et si on veut jouer la lĂ©galitĂ©, mieux vaut assurer ses arriĂšres, n'est-ce plutĂŽt que de s'entendre rĂ©pondre que l'article renvoie Ă l'Ăąge minimum requis pour enseigner en primaire et diriger une Ă©cole c'est ce que dit cet article, mieux vaut citer le "vrai" article, le et savoir de quoi il du forum cath5660 a Ă©critLes enseignants sont responsables de l'ensemble des activitĂ©s scolaires des Ă©lĂšves Certes mais l'exclusion de la classe est une punition qui si elle relĂšve de la responsabilitĂ© du prof est rĂ©gie par le code de l'Ă©ducation qui dit clairement que toute dĂ©cision qui viserait Ă Ă©loigner durablement un Ă©lĂšve de l'accĂšs Ă la classe est assimilable Ă une voie de n'est pas interdite, mais elle doit rester similairesExclusion de cours, quelque chose m'Ă©chappe lĂ Exclusion de cours rapport immĂ©diat obligatoire ?Autour de l'exclusion de cours ...exclusion de cours , nos "droits"Mais Mme X, l'exclusion de cours est interdite !Sauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
3Ordonnance nÂș 2007-329 du 12 mars 2007, ratifiĂ©e par la loi nÂș 2008-67 du 21 janvier 2008 et entrĂ©e ; 4 Loi nÂș 93-949 du 26 juillet 1993 pour la partie lĂ©gislative. Sur laquelle, voir lâanalyse critique ; 5 Art. L. 1133-6 du Code du travail : « Les mesures prises en faveur des personnes vulnĂ©rables en rai ; 6 Art. L. 121-1, al. 3 du Code de la consommation : « Le caractĂšre
NOR MENE2123365DELI n°0183 du 8 aoĂ»t 2021Texte n° 6ChronoLĂ©giVersion Ă la date format JJ/MM/AAAAou duVersion initiale Publics concernĂ©s Ă©lĂšves du cycle terminal scolarisĂ©s dans les Ă©tablissements publics et privĂ©s sous contrat de l'enseignement public ; rectrices et recteurs d'acadĂ©mie ; vice-recteurs ; cheffes et chefs d'Ă©tablissement d'enseignement du second degrĂ© ; personnels enseignant au lycĂ©e gĂ©nĂ©ral. Objet crĂ©ation du parcours d'enseignement international mis en place en classes de premiĂšre et de terminale de la voie gĂ©nĂ©rale, en lieu et place du dispositif des sections internationales du cycle terminal permettant aux Ă©lĂšves, candidats au baccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral, de prĂ©parer l'option internationale du baccalaurĂ©at dite baccalaurĂ©at français international » BFI. EntrĂ©e en vigueur le dĂ©cret entre en vigueur le lendemain de sa publication . Notice ce dĂ©cret prĂ©voit, dans la voie gĂ©nĂ©rale, que les sections internationales du cycle terminal deviennent des classes menant au baccalaurĂ©at français international. Une pluralitĂ© de parcours bilingue, trilingue et quadrilingue est instituĂ©e. Ce dĂ©cret modifie l'intitulĂ© de l'option internationale du baccalaurĂ©at qui devient le baccalaurĂ©at français international », dĂ©livrĂ© au candidat scolarisĂ© dans ce parcours de cycle terminal intitulĂ© classes menant au baccalaurĂ©at français international ». RĂ©fĂ©rences le dĂ©cret et le code de l'Ă©ducation qu'il modifie, dans sa rĂ©daction issue de cette modification, peuvent ĂȘtre consultĂ©s sur le site LĂ©gifrance Le Premier ministre,Sur le rapport du ministre de l'Ă©ducation nationale, de la jeunesse et des sports,Vu le code de l'Ă©ducation ;Vu l'avis du Conseil supĂ©rieur de l'Ă©ducation en date du 8 juillet 2021,DĂ©crĂšte Au 4° de l'article D. 314-52 du code de l'Ă©ducation, aprĂšs les mots sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et Ă classes menant au baccalaurĂ©at français international ».A l'article D. 333-11 du mĂȘme code, aprĂšs les mots sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots de seconde ou des classes menant au baccalaurĂ©at français international ».Au dernier alinĂ©a de l'article D. 334-11 du mĂȘme code, les mots â option internationale â » sont remplacĂ©s par les mots â baccalaurĂ©at français international â ».Au dernier alinĂ©a de l'article D. 334-21 du mĂȘme code, les mots du baccalaurĂ©at option internationale » sont remplacĂ©s par les mots de l'option internationale du baccalaurĂ©at, intitulĂ©e â baccalaurĂ©at français international â, ».A la section 7 du chapitre I du titre II du livre IV du mĂȘme code, le titre de la sous-section 1 intitulĂ©e Les sections internationales » est remplacĂ© par le titre ainsi rĂ©digĂ© Les sections internationales et les classes menant Ă l'option internationale du baccalaurĂ©at, intitulĂ©e baccalaurĂ©at français international ».A l'article D. 421-131 du mĂȘme code, aprĂšs les mots sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et, pour le cycle terminal, des classes menant au baccalaurĂ©at français international ».A l'article D. 421-132 du mĂȘme code, aprĂšs les mots sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et dans les classes menant au baccalaurĂ©at français international ».L'article D. 421-133 du mĂȘme code est modifiĂ© comme suit 1° Au premier alinĂ©a, aprĂšs les mots les sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et dans les classes menant au baccalaurĂ©at français international » ; 2° Au premier alinĂ©a, aprĂšs les mots ces sections », sont insĂ©rĂ©s les mots et classes » ; 3° Au deuxiĂšme alinĂ©a, aprĂšs les mots aux sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et aux classes menant au baccalaurĂ©at français international ».L'article D. 421-134 du mĂȘme code est modifiĂ© comme suit 1° Au premier alinĂ©a, aprĂšs les mots Dans les sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et dans les classes menant au baccalaurĂ©at français international » ; 2° La seconde phrase du quatriĂšme alinĂ©a est remplacĂ©e par une phrase ainsi rĂ©digĂ©e Des enseignements complĂ©mentaires de langue vivante Ă©trangĂšre s'ajoutent aux horaires normaux d'enseignement, sous rĂ©serve d'amĂ©nagements Ă prĂ©voir dans les lycĂ©es professionnels. » ; 3° Le cinquiĂšme alinĂ©a est remplacĂ© par un alinĂ©a ainsi rĂ©digĂ© Dans les collĂšges et les lycĂ©es, la ou les disciplines ou enseignements complĂ©mentaires concernĂ©s et les modalitĂ©s de leur enseignement horaire, quotitĂ© horaire enseignĂ©e en langue Ă©trangĂšre sont fixĂ©s par arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© de l'Ă©ducation, aprĂšs concertation avec le pays partenaire. »L'article D. 421-135 du mĂȘme code est modifiĂ© comme suit 1° Le deuxiĂšme alinĂ©a est remplacĂ© par l'alinĂ©a ainsi rĂ©digĂ© En fonction des accords conclus avec les pays partenaires, les enseignements spĂ©cifiques dispensĂ©s dans les classes menant au baccalaurĂ©at français international sont pris en compte pour le baccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral sous la forme d'une option internationale, intitulĂ©e â baccalaurĂ©at français international â. » ; 2° Le troisiĂšme alinĂ©a est remplacĂ© par l'alinĂ©a ainsi rĂ©digĂ© Pour le baccalaurĂ©at français international, ces enseignements spĂ©cifiques peuvent ĂȘtre pris en compte dans le cadre de modalitĂ©s dĂ©rogatoires prĂ©vues aux derniers alinĂ©as des articles D. 334-6 et D. 334-8 et aux articles D. 334-10, D. 334-14 et D. 334-19, prĂ©cisĂ©es par arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© de l'Ă©ducation. Les Ă©preuves du baccalaurĂ©at français international sont fixĂ©es par arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© de l'Ă©ducation. »L'article D. 421-136 du mĂȘme code est modifiĂ© comme suit 1° AprĂšs les mots aux sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et aux classes menant au baccalaurĂ©at français international » ; 2° AprĂšs les mots des sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et des classes menant au baccalaurĂ©at français international ».Le premier alinĂ©a de l'article D. 421-137 du mĂȘme code est remplacĂ© par l'alinĂ©a ainsi rĂ©digĂ© Dans les Ă©coles ou Ă©tablissements comportant une ou plusieurs sections internationales ou classes menant au baccalaurĂ©at français international, un conseil de section internationale et de parcours international donne un avis sur toutes les questions intĂ©ressant la vie de la ou des sections internationales et de la ou des classes menant au baccalaurĂ©at français international et, notamment, sur ».L'article D. 421-139 du mĂȘme code est modifiĂ© comme suit 1° Au 3°, aprĂšs les mots dans la section internationale », sont insĂ©rĂ©s les mots ou dans les classes menant au baccalaurĂ©at français international » ; 2° Au 4°, au 5° et au 6° c, aprĂšs les mots de la section internationale », sont insĂ©rĂ©s les mots ou des classes menant au baccalaurĂ©at français international ».A l'article D. 421-140 du mĂȘme code, aprĂšs les mots section internationale », sont insĂ©rĂ©s les mots et de parcours international ».L'article D. 421-141 du mĂȘme code est modifiĂ© comme suit 1° A la premiĂšre phrase, aprĂšs les mots section internationale », sont insĂ©rĂ©s les mots et de parcours international » ; 2° A la deuxiĂšme phrase, aprĂšs les mots section internationale », sont insĂ©rĂ©s les mots et de parcours international ».L'article D. 421-142 du mĂȘme code est modifiĂ© comme suit 1° AprĂšs les mots les sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et les classes menant au baccalaurĂ©at français international » ; 2° AprĂšs les mots de section internationale », sont insĂ©rĂ©s les mots et de parcours international ».L'article D. 421-143 du mĂȘme code est l'article D. 421-161 du mĂȘme code, aprĂšs les mots de l'option internationale », sont insĂ©rĂ©s les mots intitulĂ©e â baccalaurĂ©at français international''».L'article D. 422-39 du mĂȘme code est modifiĂ© comme suit 1° AprĂšs les mots plusieurs sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots ou une ou plusieurs classes menant au baccalaurĂ©at français international ». 2° AprĂšs les mots de section internationale », sont insĂ©rĂ©s les mots et de parcours international ».L'article D. 912-1 du mĂȘme code est modifiĂ© comme suit 1° Au premier alinĂ©a, aprĂšs les mots sections internationales », sont insĂ©rĂ©s les mots et dans les classes menant au baccalaurĂ©at français international » ; 2° Au second alinĂ©a, aprĂšs les mots de la section », sont ajoutĂ©s les mots ou de la classe menant au baccalaurĂ©at français international ». tableau figurant au I de l'article D. 371-3 du mĂȘme code est ainsi modifiĂ© 1° La ligne » est remplacĂ©e par les lignes » ; 2° La ligne » est remplacĂ©e par la ligne » ; 3° La ligne » est remplacĂ©e par les lignes » ; tableau figurant au I de l'article D. 373-2 du mĂȘme code est ainsi modifiĂ© 1° La ligne » est remplacĂ©e par la ligne » ; 2° La ligne » est remplacĂ©e par les lignes » ; tableau figurant au I de l'article D. 374-3 du mĂȘme code est ainsi modifiĂ© 1° La ligne » est remplacĂ©e par les lignes » ; 2° La ligne » est remplacĂ©e par la ligne » ; 3° La ligne » est remplacĂ©e par les lignes ».Les dispositions du prĂ©sent dĂ©cret sont applicables Ă compter de la rentrĂ©e scolaire 2022-2023 pour les classes de premiĂšre et de la rentrĂ©e scolaire 2023-2024 pour les classes de dispositions du prĂ©sent dĂ©cret s'appliquent dans les Ăźles de Wallis et Futuna, en Nouvelle-CalĂ©donie et en PolynĂ©sie ministre de l'Ă©ducation nationale, de la jeunesse et des sports et le ministre des outre-mer sont chargĂ©s, chacun en ce qui le concerne, de l'exĂ©cution du prĂ©sent dĂ©cret, qui sera publiĂ© au Journal officiel de la RĂ©publique le 6 aoĂ»t CastexPar le Premier ministre Le ministre de l'Ă©ducation nationale, de la jeunesse et des sports,Jean-Michel BlanquerLe ministre des outre-mer,SĂ©bastien LecornuExtrait du Journal officiel Ă©lectronique authentifiĂ© PDF - 217,2 KoRetourner en haut de la page
rARxFOJ. aigu18kwol.pages.dev/74aigu18kwol.pages.dev/107aigu18kwol.pages.dev/60aigu18kwol.pages.dev/46aigu18kwol.pages.dev/379aigu18kwol.pages.dev/163aigu18kwol.pages.dev/265aigu18kwol.pages.dev/288aigu18kwol.pages.dev/349
article l 912 1 du code de l éducation